L’homme est médiocre, incapable de bien comme de mal, par cette excellente raison qu’il ne sait ni ce qui est bien ni ce qui est mal. En dehors de sa personnalité, du but qu’il poursuit, de son intérêt immédiat, rien n’existe pour lui ; et c’est là ce qui le rend puissant et dangereux, car tous ceux qui n’ont pas de sens moral sont avec lui, et, dans un coup d’État, ce sont ces gens-là qui sont redoutables ; rien ne les arrête.
Toute femme, même la plus pure, n’éprouve-t-elle pas une certaine joie à se sentir admirée et adorée ? c’est l’espérance et le désir qui font l’outrage
Le doute, les dénégations, les mensonges de la conscience n’étaient plus possibles ; j’aimais cette jeune fille, et je l’aimais non d’un caprice frivole, non d’un désir passager, mais d’un amour profond, irrésistible, qui m’avait envahi tout entier. Un éclair avait suffi, le rayonnement de son regard, et elle avait pris ma vie.
Quand on est de bonne foi avec soi-même, on ne se persuade pas par des vérités de tradition ; la conviction monte du cœur aux lèvres
et ne descend pas des lèvres au cœur. Or, il y avait dans mon cœur un trouble, une chaleur, une émotion, une joie qui ne me permettaient pas de
me tromper.
On aime une femme pour les qualités, les séductions qui, les unes après les autres, se révèlent en elle dans une fréquentation plus ou moins longue. S’il en était autrement, l’homme serait à classer au même rang que l’animal ; l’amour ne serait rien de plus que le désir.
Il est plus difficile de faire rester les sabres dans le fourreau que de les faire sortir.
La réalité ne ressemblait pas aux récits des livres.
Il y a des sensations comme des sentiments que les paroles humaines ne sauraient rendre.
Dans l’obscurité, il est bien permis d’hésiter et de tâtonner.
Décidément l’amour était un grand magicien, puisqu’il avait la puissance de nous faire voir tout en rose.