A l'automne 1851, Guillaume de Saint-Nérée revient à Marseille d'Algérie, où il était depuis 1845. Au mariage de Mlle Bénarrides, fille d'un riche armateur, avec le fils du maire, il rencontre
Clotilde Martory, fille d'un ancien général ayant servi en Algérie. Il s'éprend d'elle et invente un stratagème pour rentrer avec elle à Cassis, où elle demeure. Là, il se rend compte que son père est un fervent admirateur de Louis-Napoléon, le futur
Napoléon III, et qu'il fraie avec des gens ayant les mêmes opinions que lui, comme le commandant Solignac. le général Martory veut enrôler le jeune Saint-Nérée, mais ce dernier a des opinions légitimistes. ● C'est ma première déception avec l'oeuvre d'
Hector Malot, dont je lis les romans oubliés. ● le récit commence comme un roman d'amour pour laisser place à une interminable recension quasi-historique – et soporifique – du coup d'Etat de Louis-Napoléon
Bonaparte devenu
Napoléon III le 2 décembre 1851. le lecteur est désarçonné par ce soudain changement de rythme. La tension narrative s'essouffle pour disparaître complètement. Ce n'est qu'aux deux tiers du livre qu'elle va renaître, mais on est depuis longtemps lassé par ce roman qui n'en est pas vraiment un. A la fin, le rythme au contraire s'accélère et tout est bâclé, de façon sommaire, en quelques pages. ● Je n'ai pas retrouvé dans ce texte le brio narratif que j'ai apprécié dans Une belle-mère, dans
Ghislaine, et dans une moindre mesure dans Une
conscience. Mais je vais tout de même poursuivre cette découverte de l'oeuvre de l'auteur de
Sans famille.