Le monde brise les hommes. La plupart des hommes. Et il se forme un cal à l’endroit de la fracture. Ceux qu’il ne peut pas briser, le monde les détruit.
Quand je suis arrivée, écrit Danièle, la prison avait un sens pour moi. Je me disais qu'ils allaient enfin comprendre que rien ne pouvait empêcher notre amour, ni leur obstination, ni notre fatigue.
Aujourd'hui, je ne sais plus pourquoi je suis ici. Cette mise en liberté provisoire, je l'attends, je l'espère, mais en même temps, elle me fait peur… L'angoisse d'être dehors, espionnée de nouveau...