Depuis que son père a quitté la maison, H a de plus en plus de mal à contrôler les battements de son coeur, sa mère lui cuisine de plus en plus de viande et disparaît de plus en plus souvent dans la cave, le soir.
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Pourquoi c'est si dur d'en dire quelque chose ? Peut-être parce que tout, tout est terriblement juste dans ce roman, à tel point que c'en est effrayant. Les trajets en bus, les bruits de la maison, le regard vacillant de sa mère le soir, les émois quand le pied de l'autre frôle notre cheville...
C'est un roman qui parle de désir, du désir insatiable pour le corps, pour la nourriture, du désir qui va jusqu'à l'écoeurement. C'est le désir d'une adolescente qui essaye de garder l'équilibre dans une famille qui s'émiette et de maîtriser les élans de son corps, partagé entre la terreur et l'envie.
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J'ai vraiment aimé l'ambiance fantastique (du vrai fantastique, comme je l'ai appris et aimé au collège, comme je l'enseigne, comme je le cherche encore) qui enveloppe H, sa famille et ses amis. Ambiance qui m'a autant plu qu'écoeurée voire effrayée (si tu l'as lu, tu sais de quel chapitre je parle, à ne pas lire seule à 2h du matin dans le noir...)
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