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Au final, je n'ai pas aimé, j'ai lu 2/3 su livre en diagonale en espérant que la fin ne serait pas trop mauvaise. Fans de zombies s'abstenir, il n'y a rien d'intéressant... Pas de fantastique, que du bien terre à terre : une relation entre une mère et sa fille, entre plusieurs adolescents, entre des ados amoureux ou qui se détestent...
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Hyppolite, qui préfère qu'on l'appelle H, vit seule avec sa mère depuis la séparation de ses parents. Sa mère a d'ailleurs un comportement étrange depuis quelques temps : elle ne mange plus avec sa fille, passe son temps à la cave, a un comportement erratique… Un jour, elle se jette sur sa fille et tente de la mordre…

Un conte macabre surprenant, métaphore des relations toxiques et violentes : la victime pense toujours pouvoir changer l'agresseur, être la solution. Une galerie de personnages très creusés et qui évoluent tout au long du récit. Beaucoup de thèmes abordés mais sans surdose : harcèlement, sexualité, impuissance face à la maladie, divorce… A la fin du livre, toutes les réponses n'ont pas été apportées, sans toutefois créer la frustration.
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Quel roman étrange et singulier ! Je l'ai fini d'une traite et ne sais toujours pas quoi en penser… En toile de fond, j'avais cette sensation d'écoeurement omniprésente. On y parle viande, sang, morsure. On y évoque le cannibalisme, car c'est bien de cela qu'il s'agit. On y aborde également l'amour, l'amitié, la sexualité. C'et un roman sombre, sanguinolent, oppressant, dérangeant. C'est un roman qui bouscule les codes. Un page-turner glauque et improbable ! Et je n'arrive toujours pas à me forger un avis. Donnez-moi le vôtre !
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Au début, le lecteur est installé en Belgique, spectateur du quotidien de H et de ses amis. Ils ont seize ans et connaissent les mêmes problèmes que la majorité des lycéens de cet âge : les cours, l'amour, l'amitié, le harcèlement, le sexe, le sentiment de solitude face à tout cela...
Puis l'histoire se concentre au fur et à mesure sur la mère de H, qui a des comportements de plus en plus étranges. Lors des repas, elle ne mange notamment jamais devant sa fille, à qui elle prépare de la viande saignante et l'observe pendant la mastication de ses plats. de plus, chaque nuit la jeune fille entend sa mère descendre à la cave et y passer des heures. C'est d'ailleurs un endroit qui lui est interdit d'accès, totalement verrouillé.
H va découvrir son secret, aidée par ses amis qui s'inquiètent de plus en plus pour l'adolescente et qui ne lui laissent plus vraiment le choix de s'impliquer dans ses affaires qu'elle ne peut régler toute seule : ils la sentent en danger, et ils ont vu juste ! Mais vont-ils jusqu'à se douter de la vérité ?

J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui est plutôt déroutante. Une histoire hors du commun, comme on a peu l'habitude d'en lire et qui a suscité du dégoût et a dérangé mon esprit de lectrice.
Par ailleurs, H est complètement tiraillée entre cette mère qui a des comportements de plus en plus malsains mais qu'elle se doit d'aider, et sa vie d'ado qu'elle tente de gérer au mieux possible. On se demande d'ailleurs si H ne va pas sombrer à son tour dans cette face sombre et mystérieuse...
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Une ogresse, ça n'existe pas. N'est-ce pas ?
Vous croyez avoir déjà lu un roman qui fait peur ? Vraiment peur ? Vous vous trompez. Vous n'avez jamais, absolument jamais, ressenti les frissons d'horreur et le mal-être que vous ressentirez en lisant Ogresse. Cet ovni, que l'on ne peut ranger dans aucune case littéraire préexistante, déstabilise. Par son climat oppressant, il crée une étrange sensation. On est mal, on est dégoûté, on est effrayé... et donc on est absorbé ! Quel talent a développé cette autrice lors de son master ! Voilà un bel objet d'écriture qui intrigue, fascine et perturbe. Un vrai tour de force que de réussir à tant se différencier de ce qui préexiste. Pour le lecteur, les pauses sont nécessaires tant le dégoût peut survenir. C'est donc une grande réussite !
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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C'est samedi. Et le samedi, c'est roman ou album de littérature jeunesse. Depuis déjà quelques mois, je lis des romans ado pour le travail et… j'avais très envie de découvrir Ogresse, d'autant que deux de mes collègues étaient plutôt emballées par ce roman signé Aylin Manço.

Aylin Manço est une autrice bruxelloise installée en France. Ogresse est son deuxième roman. Elle l'a écrit lors de sa deuxième année au master de Création Littéraire du Havre, sous la direction de Clémentine Beauvais. C'est un petit OLNI (Objet littéraire non identifié), car ce n'est pas franchement un thriller, pas franchement un roman d'horreur, pas franchement un roman classique, ni une romance, ni un roman d'apprentissage, mais c'est un peu tout cela à la fois.

La vie d'Hippolyte a volé en éclats quand son père a quitté la maison. Il les a abandonnées, elle et sa mère et plus rien n'est comme avant. Surtout le comportement de sa mère. Elle reste au lit toute la journée et s'enferme des heures dans la cave. Hippolyte prend ses repas toute seule, écoeurée par la viande, de plus en plus saignante que sa mère lui cuisine. Et puis un jour, sa mère lui saute dessus et la mord.

Ogresse est très étonnant. Hippolyte se rend compte que sa mère ne tourne pas rond, surtout après la morsure. Sans son père, elle se sent abandonnée, obligée de tenter de trouver toute seule une solution pour aider sa mère. Elle remarque qu'une de ses camarades a une cicatrice étonnamment semblable à la sienne. Et en même temps, elle avoue ses sentiments à celui qu'elle aime, découvre l'intimité des corps. Cela fait beaucoup de choses à gérer. D'autant que son coeur cogne de plus en plus fort dans sa cage thoracique, qu'elle a l'impression de sentir le sang couler dans ses veines de son petit ami et qu'elle aimerait arrêter de manger de la viande, mais n'ose pas contrarier sa mère qui lui cuisine avec amour des abats de plus en plus saignants.

Aylin Manço propose des tas de pistes pour son histoire et j'en ai imaginé encore plus. J'ai donc dévoré Ogresse, je l'ai avalé, digéré. Et j'ai été assez emballée. Toutefois, je suis restée un peu sur ma faim – vous remarquez cette métaphore filée ? – parce que la fin retombe un peu comme un soufflé. J'aurais tellement aimé que le livre aille plus loin avec, par exemple, un petit twist savoureux et effrayant. J'ai la sensation que l'autrice n'est pas allée au bout. Mais cela reste un roman très bien fichu et vraiment intrigant.
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C'est un roman qui ne trouve pas son ton et qui ne trouvera pas son public. On ne peut pas traiter l'histoire loufoque d'une ado qui découvre que sa mère est une ogresse sur le ton du drame social malsain à la Frères Dardenne, et on ne peut pas insérer dans la littérature ado une scène de défonce ou les détails très crus d'une première expérience sexuelle qui tourne mal pour raison de... Non, c'est comme si Lars von Trier mettait en scène le Petit Chaperon Rouge. la sauce ne peut pas prendre. Dommage, parce que la qualité de la langue est indéniable, on y trouve de très belles phrases, et l'ambiance de l'est de Bruxelles est habilement rendue.
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Écrit par Aylin Manço ce roman est une nouveauté 2020 aux éditions Sarbacane et je l'ai reçu à l'occasion de la Masse critique de Juin (merci beaucoup pour cette découverte).

Résumé

On suit la vie d'une lycéenne, Hippolyte, dans cette tragédie où tous les doutes et les questions sont permis. Si son + gros soucis était de refouler ses sentiments pour un coureur de jupons, depuis que son père a décidé de quitter la maison, elle en aura bien d'autres à gérer avec sa mère.
Comment vont-elles vivre à 2 dans cette maison qui craque sous le poids de l'abandon, et comment ne pas imaginer le pire quand chaque nuit, Hippo entend sa mère se faufiler à la cave où on lui interdit de mettre les pieds... ?
La jeune Hippo transpire la solitude. Malgré qu'un petit groupe d'amis va l'entourer, c'est sans savoir ce qu'elle cache. Et il y a un sacré paquet d'émotions qui s'affrontent en elle, impossible de se défiler.
J'espère que votre estomac est bien accroché, car l'autrice vous sert un plat de viande fraîche à chaque repas, un délire paranoïaque autour des vieilles voisines sans défense qui semblent disparaître sans cause, un sombre décor dans cette maison à l'âme vide près d'un bois en Belgique, au terminus d'une ligne de bus.
Tout y est pour craindre le pire.
Il existe quantités de relations différentes entre une maman et sa fille, avec leur tas de défauts. La morale que je tire de ce roman c'est que leur qualité principale est de vouloir se protéger, et elle est tellement bien dissoute dans le récit d'horreur qu'en fait l'autrice. Je vous conseille de vous jeter sur cette superbe lecture ! de plus, l'adolescence est très bien traité dans ce roman, la vraie, la pudique et pourtant si démonstrative génération de jeunes lycéens qui s'envoient des nuées, qui commentent le physique d'une fille, d'un gars, sans cessez de s'autocritiques intérieurement...
L'autrice a bien su saisir les moments où tout paraît si flou et amer dans la vie d'Hippo, on sent son malaise, ses angoisse à propos de ceux qui l'entourent et ce qui la concerne. le désordre des premiers pas dans la vie d'adulte. Ses soucis à la maison qui dépassent l'intérêt pour les notes, les résultats, les cours, font d'Hippo un personnage auquel on s'identifie parfaitement lorsqu'on a 16, 17 ans. Bien qu'elle me paraissait plutôt jeune, que la séparation de ses parents me semblaient être un sujet plutôt léger/ordinaire, ce roman n'est en rien une contrefaçon de la puberté, des problèmes et des émotions qu'on y ressent. L'amour, l'amitié, les craintes de se voir indésirable, d'échouer à se protéger et à protéger les personnes qu'on aime. Ici, il est aussi question de rendre la vie d'ado la plus facile, la moins "douloureuse" et pourtant Hippo présente bien des souffrances, elle a cette vision du monde et de la vie à partager, c'est un personnage très bien écrit, très bien sollicité pour représenter l'adolescente lycéenne d'aujourd'hui.

Pour conclure
L'adolescence d'Hippolite est une histoire mordante, piquante, aussi farfelue qu'addictive. Ce roman se lit avec une certaine angoisse, toujours sur le qui-vive, dans l'attente du prochain acte de l'Ogresse. S'il ne vous sera pas permis de rêver à un beau conte de fées, cette lecture fascinera bel et bien les âmes passionnées comme moi par l'adolescence et les liens familiaux !
Lien : http://aufillesdessaisons.ek..
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Que dire d'Ogresse ? Hé bien rien, car tout ce que j'imagine écrire ici me paraît fade. Ogresse c'est ... A LIRE !!! Tout simplement.
Merci.
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Intrigue très bien menée, une langue superbe. Sujet très particulier mais tout à fait bien amené. En bref, un roman remarquable !
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