Finalement, la vie à deux, cela sécurise, mais c'est enfermant. A la fin, on étouffe.
Aimer, c'est prendre le risque de souffrir. C'est un package.
« Quand tu y repenses, le mot masse a tout l'air d'un petit mot passe-partout. Une lourdeur inoffensive. Un euphémisme qui fait bien moins peur que tumeur. Tumeur... Tu meurs. C'est tout de suite beaucoup plus flippant ».
C’est parce qu’avec ce que vous avez traversé, vous avez acquis une lucidité que les gens de votre âge ne possèdent pas encore. Souvent, cela arrive plus tard. Mais vous, vous avez déjà pris conscience, à trente ans, du caractère éphémère et fragile de la vie. Tout peut s’arrêter bien plus tôt qu’on ne le croit. Vous, vous avez cru, à un moment, que vous alliez mourir. Ce n’est pas rien ! […]
Finalement, la vie à deux, cela sécurise, mais c'est enfermant. A la fin, on étouffe. Tout s'éteint. La joie de se retrouver, le désir, et même l'amour. Du moins , en général.
« N'attends pas demain pour cueillir les roses de la vie. »
Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. René Char, les Matinaux.
Elle voudrait juste être avec quelqu’un de bien. Partager, s’apporter mutuellement, se laisser aller dans une relation douce et respectueuse.
Ceux à qui ça ne plaît pas, elle s'en fiche. Elle n'a pas besoin des aigris, des hargneux, des intolérants. Ceux-là, elle le sait, sont souvent malheureux. Ils ne lui ôteront pas son courage.
Elle ira là où la vie doit la mener, sans peur ni souci du qu'en-dira-t-on.
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Il y a des regards furtifs qui pourrait signifier une envie de plus. Des gestes, aussi. Une main qui se permet d’effleurer, sous couvert de maladresse. Un contact plus appuyé au moment de l’aider à lancer sa boule. Des rires partagés. Une complicité immédiate. Du désir qui naît, dans ses entrailles. Des sensations électrisantes qu’elle avait oubliées. Et cette cohorte de questions qui tourmentent avec délice.