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EAN : 9782253088172
352 pages
Le Livre de Poche (02/05/2018)
3.88/5   2420 notes
Résumé :
François, directeur d’un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d’une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à parler. Elle déclare s’appeler Elsa mais refuse de répondre à toute autre question. Commence alors entre le célibataire endurci et cett... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (443) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 2420 notes
Un homme. Une femme. Une rencontre incongrue sur une plage bretonne. Deux passés en friche que l'auteure nous fait découvrir par petites séquences. Deux naufragés que la vie n'a pas épargnés.
Lui est devenu un ours solitaire, ressassant à n'en plus finir ses erreurs du passé, ses échecs retentissants. Il fuit comme la peste tout ce qui ressemble de près ou de loin à l'amour, à une relation durable, source évidente d'emmerdes et de souffrances puissance 10.
Elle ? elle n'existe pas ; elle est invisible ; elle est celle qu'on ne retient pas, qui ne compte pour personne. du moins le pense-t-elle, du plus profond de son âme. Elle n'est qu'un cri de colère, de haine. Elle a choisi de disparaître, de quitter sa vie. Une fuite en avant désespérée qui la mène jusqu'à cette plage bretonne.
Ils vont mettre un bout de temps à s'apprivoiser, ces deux-là ! puis à s'aimer, à se dire leurs vérités, à se montrer leurs plaies. Ensemble, ils vont clore toutes les douleurs du passé, s'entraidant l'un l'autre ; ils vont solder les comptes, se redonner une nouvelle chance, et construire à deux un avenir qu'ils espèrent, en croisant les doigts, en priant le bon Dieu, le plus radieux possible.
Un bien joli roman avec en prime la petite larmichette que vous allez verser sur les dernières pages, du moins pour les coeurs d'artichaud dans mon genre.
Une écriture simple, sans fioriture, sans prétention. C'est précisément cette humilité qui fait toute la force du livre, toute sa beauté.
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Un roman facile à lire, sans aucune prise de tête. Une écriture fluide. Je découvre Laure Manel grâce à ce roman.
Narration à 2 voix, chapitres courts en alternance. Ce livre se lit vite.
J'ai trouvé la 1ère partie de cette histoire très sympa (jusqu'à la 200ème page environ), puis, pour être honnête, le soufflé est retombé. La suite est un peu trop "gnangnan" à mon goût, trop facile et je n'avais qu'une hâte, arriver à la fin de l'histoire.
Mais cela reste un bon petit roman divertissant : une rencontre, une histoire d'amour, un peu d'incertitudes, de bons sentiments et une fin comme on l'attend.
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Tout d'abord un clin d'oeil et remerciement à mon ami GeorgesSmiley, à qui j'avais promis de lire cet ouvrage à la suite de sa critique enthousiaste postée en juin dernier.

J'ai dévoré voracement ce homard sans m'étouffer, une fois avalé le postulat de départ complètement invraisemblable. Deux êtres cabossés que la vie n'a pas épargnés vont peu à peu s'apprivoiser. Dans ce roman à deux voix, celle de François m'a le plus intéressée. Sa reconstruction, son cheminement dans l'analyse de ses sentiments, sa lente 'tombée en amour'.
Mon côté un peu fleur bleue a ressurgi et mes yeux étaient parfois humides.
Une histoire d'amour bien écrite.
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Une histoire qui se déroule au bout du monde ( c'est à dire dans le Finistère nord )
Mais pour apprécier l'histoire , il va vous falloir passer sur un début légèrement incroyable.
François, sur une plage bretonne , au détour d'un rocher , va tomber sur une jeune femme inconsciente . Au lieu d'appeler les secours (on est grosso-modo à une demi heure de Brest ), il la ramène chez lui et appelle un médecin. Complétement dépressive et pas très bavarde , l'inconnue squattera la chambre d'ami et peu à peu s'ouvrira à son hôte. Il faut dire que François sous son apparence bourrue, est très patient , il murmure très bien, à l'oreille des femmes et des chevaux puisqu'il possède un centre équestre, et les canassons et lui , vont contribuer à la "remise en forme" de la demoiselle en détresse.

J'ai eu beaucoup de mal à accepter le début de cette histoire.
le côté :"Je donne l'hospitalité à une personne( sans papier) qui refuse de me donner son nom , qui pourrait être une folle dangereuse, ou qui pourrait être beaucoup plus malade qu'il n'y parait "; certains peuvent trouver ça ultra romantique, moi j' y ai vu une faiblesse scénaristique …
Mais , très vite, Laure Manel plante le décor et, il se trouve que je connais bien les coins qu'elle décrit, et ça m'a amusée, de les voir dans un roman. Je guettais les noms de lieux , et bonnant malant, j'ai continué ( et fini) ma lecture …
Et très vite , l'histoire devient de moins en moins superficielle, la jeune femme cache un lourd passif et le récit devient très émouvant.
Selon votre sensibilité , certain(e)s peuvent trouver ça gentillet…
C'est un roman, tantôt porté par François , tantôt porté par Elsa, à deux voix, qui vous emportera sur des plages bretonnes, qui sentent bon les embruns, au pas, au trot, au galop…
Le décor (bord de mer & centre équestre ) fait beaucoup pour cette histoire qui pourrait être adaptée sur grand écran .
Quand ça fait chabadabada au bout du monde ...
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Ce livre, c'est l'histoire d'une fuite, c'est l'histoire de l'oubli, c'est l'histoire d'un passé qui démoli, d'un présent qui reconstruit, c'est l'histoire de deux êtres un peu brisés, qui tentent de donner à leur vie la direction qui pansera leurs blessures. C'est l'histoire d'une rencontre.

François est un homme un peu bourru, solitaire, qui vit dans son centre équestre sa passion des chevaux en veillant à se préserver des fêlures d'une vie qui ne l'a pas épargné.

Elsa est un point d'interrogation à elle seule. Qui est-elle ? Que lui est-il arrivé ? François ne réfléchit pas lorsqu'il la voit sur le bord de cette falaise, il la ramène, sous la pluie battante, chez lui, sentant qu'il ne suffisait que d'un pas pour que la jeune femme ne bascule. Commence une étrange cohabitation entre deux inconnus que tout séparait mais que la vie va finir par rapprocher.

C'est un récit à deux voix que ce roman de Laure Manel, alternent Elsa et François dans cette quête de ce qu'ils sont. L'écriture de l'auteure est simple, mais d'une efficacité redoutable. Elle nous immerge dans le présent et le passé de ses personnages pour nous aider à les comprendre et à les aimer.

Au fil des pages, je me suis profondément attachée à Elsa et François. J'ai craint le pire pour eux, surtout pour Elsa. le fantôme qu'elle est devenue ne pouvait pas agir ainsi sans raisons. L'auteure a d'ailleurs été très habile en faisant apparaître l'histoire d'Elsa par petites touches, comme des petits cailloux qu'il nous faut suivre pour comprendre enfin ce qui l'a amenée au bord de cette falaise.

Et François... François le solitaire, François le bourru, François qui ne veut plus aimer... Quel personnage ! Derrière ses abords revêches se cache un homme d'une rare générosité. C'est le pilier de ce roman, les épaules solides sur lesquelles s'appuyer, celui dont les actes désintéressés ne répondent qu'à son instinct, le phare dans l'obscurité de la cruauté de la vie.

Bien sûr, à la fin, comme je suis un coeur tendre, j'ai pleuré... J'ai même relu certains passages...

Un très joli roman qui fait souffler un vent de douceur dans un monde où la grisaille est omniprésente.

Lien : https://lelivrevie.blogspot...
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Citations et extraits (143) Voir plus Ajouter une citation
Je mange tout seul en bas, et je me sens con. Pourtant, je mange tout seul tous les jours, ou presque. C'est de savoir qu'elle est là-haut et qu'elle sait que je suis en train de manger en bas. Je suis allé la voir tout à l'heure. Enfin, voir… Pas vraiment : je lui ai demandé à travers la porte si ça allait, si elle voulait quelque chose. Elle a juste dit : " ça va, non merci ", d'une toute petite voix qui ment un peu. Plus de vingt-quatre heures qu'elle n'a rien mangé. A moins qu'elle ait des réserves dans son sac à dos, je ne sais pas.
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Je ne suis rien... pour quiconque, et ce depuis toujours. Je ne compte pas. Je n'ai jamais compté, je n'étais pas assez, ou bien j'étais trop... mais jamais comme il l'aurait fallu. Jamais. Je suis au monde, m.ais je ne suis rien. J'existe mais je ne vis rien. Et ici, dans cet univers reculé où j'ai choisi d'échouer, je suis, encore une fois, une moins que rien, celle qu'on ne retient pas, qui ne compte pas. Invisible, aussi inutile et transparente que l'écume foulée par les sabots d'un cheval.
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On peut vivre sans quelqu'un à côté de soi , non ? Même s'il manque quelque chose, un soutien, de la tendresse, le plaisir de partager des choses... C'est toujours mieux que d'être mal accompagné, et moi je n'ai su faire que ça : d'être mal accompagnée. Je suis toujours mal tombée, j'ai toujours trouvé des hommes qui voulaient mon corps sans mon esprit, ou alors m' "aimaient" avec des gros guillemets à la hauteur de la dimension pathologique de leurs attachements...
Voilà : je n'ai jamais été aimée "normalement". Je ne sais pas pourquoi. Est-ce de ma faute?
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J'ai toujours été un peu transparente, aussi volatile qu'un parfum qui ne tient pas une journée.
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Le psychanalyste amateur vous dit d'arrêter avec ces inepties. Vous n'êtes pas tombée sur les bonnes personnes, c'est tout. Votre problème, c'est vous, votre perception de vous et des hommes.
Qu'est ce que vous en savez? Ai je demandé, sur la défensive, frappée par sa clairvoyance.
Il y a des hommes bien, et vous, vous êtes quelqu'un de bien. Je ne vous connais pas assez, surtout avec cette carapace que vous vous êtes construite, mais vous avez plein de qualités et vous êtes très jolie. Dans un autre contexte et un peu mieux apprêtée, vous auriez beaucoup de succès, ce qui vous manque, c'est le sourire intérieur.
Le sourire intérieur? C'est joli, mais ca veut dire quoi?
Vous n'allez pas bien pour des raisons qui vous appartiennent. Vous êtes donc sombre a l'intérieur et forcement ça transparaît à l'extérieur. Ca manque de soleil, de lumière... Vous souriez en surface, mais au fond de vous, ça ne sourit pas. Toutefois je suis sure que vous avez le potentiel pour developper une vision plus positive de l'existence, et peut-être, un jour, croquer la vie à pleines dents !
Parce que vous, l'ours bourru qui vit tout seuk, vous croquez la vie à pleines dents? Votre leçon est un peu facile je trouve. Excusez moi mais je vous regarde et je ne vois pas votre sourire intérieur où alors il est bien caché!
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