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3,47

sur 249 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Grosse déception ! Des critiques excellentes et pourtant, je n'ai pas du tout apprécié ce roman. 150 pages interminables et insupportables à cause de cette héroïne agaçante et vulgaire. Je m'attendais à un roman sociologiquement fort et pertinent, dérangeant et intéressant, j'y ai trouvé un récit lassant et évoquant des sujets en surface sans jamais les approfondir vraiment.

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Manfredi Astrid, - "La petite barbare" - Belfond, 2015 (ISBN 978-2714459435).

Le titre et le contenu l’indiquent, ce roman se veut en quelque sorte le complément des deux romans documentaires écrits par Morgan Sportès intitulés «L’appât» (1990–voir recension) et «Tout, tout de suite» (2011 – voir recension), relatant respectivement
- l’affaire du début décembre 1984 (un trio de jeunes gens composé de Valérie Subra, Laurent Hattab et Jean-Rémi Sarraud attire deux hommes censés être fortunés dans un guet-apens pour les torturer et assassiner après leur avoir soutiré l’argent liquide disponible ainsi que les quelques objets de valeur)
- et celle de janvier-février 2006 (torture et meurtre d’Ilan Halimi mis en scène par le «gang des barbares» de Youssouf Fofana, avec Sorour Arbabzadeh dans le rôle de l’appât),
- qui débouche sur l’affaire Florent Gonçalves, le directeur de prison d’arrêts de Versailles, coupable de traitement de faveur et de relations charnelles avec la détenue (décembre 2010).

Habilement, l’auteur compose un mélange de ces trois affaires sous un angle de vue sensé être celui par exemple d’une Valérie Subra. Pour le style et la posture, elle s’inspire directement de la Despentes de «Baise-moi» ou «Les chiennes savantes» : c’est un jaillissement ininterrompu de vociférations cyniques, d’éructations vomitives, d’insultes haineuses envers tout ce qu’il est convenu de nommer «la société», et surtout contre ces tout vilains bonshommes, coupables de tous les vices, stupres et fornications, véritables obsédés succombant au physique de la donzelle.
Laquelle "n’y peut rien" si elle apprécie tant les strass et paillettes, les boîtes et le clinquant, bref, tout cet ignoble capharnaüm inculqué aux jeunes filles d’aujourd’hui à grand renfort de starlettes, de variétés, de mode vestimentaire toujours plus putassière. Bien sûr, elle aussi est une «victime de la société», bien sûr elle aime tout plein sa môman, bien sûr son père n’est qu’un salaud, bien sûr elle va découvrir la toute grande littérature, bien sûr elle nous sert Marguerite Duras… L'auteur n'omet aucun des clichés les plus usés.
Et cette pôvre petite n’y peut vraiment, vraiment rien si la vision d’un type torturé à mort la laisse totalement indifférente, après tout, il l’a bien mérité puisque c’était «un gros con» (on reconnaît là la démarche type des massacreurs en tout genre, mâle ou femelle, qui commencent par déshumaniser leurs victimes en l’accablant d’injures et de mépris – dans les camps de concentration, le nazi réduisait ses victimes à un numéro anonyme).

Dans ses deux romans, Morgan Sportès se limitait à un compte-rendu aussi précis que possible, proche d’une enquête documentaire, au style neutre visant à une objectivation suscitant de la part du lecteur une prise de distance critique.
Rien de tel ici, bien au contraire : l’auteur joue à fond sur le langage émotionnel, tentant par tous les moyens littéraires les plus usés de susciter non seulement la sympathie mais carrément l’empathie avec cette fille bien évidemment "rebelle et libre" qui, vers la fin du roman, en vient carrément à se demander pourquoi «on» lui a pris sa liberté, elle qui n’a finalement rien fait d’autre que d’assister à la torture à mort d’un «gros con».

Cette posture abjecte est aujourd’hui largement à la mode, encouragée et pratiquée par ce que l’on appelle «la justice» : aussi incroyable que cela puisse paraître, toutes et tous les protagonistes de l’affaire Valérie Subra sont aujourd’hui en liberté, et profitent même de leur célébrité pour se montrer, sans vergogne aucune, sur les plateaux de télévision (prêts à tous les scoops les plus ignobles pour faire de l’audience). Dans l’affaire du Gang des barbares, la ministre Garde des Sceaux de l’époque – Michèle Alliot-Marie – se vit contrainte de faire appel des condamnations inférieures aux réquisitoires de l’avocat général, soit pas moins de quatorze sur vingt-sept !
Gageons qu’aujourd’hui, tous ces braves gens sont eux aussi sortis de prison, la vie d’un homme ne vaut plus grand-chose. La vie d’une femme non plus, d’ailleurs, puisque le petit juge n’a rien trouvé de répréhensible aux agissements du tandem Strauss-Kahn et Dodo-la saumure, le pôvre DSK étant une victime de sa «sexualité un peu rude»… on imagine déjà la tronche d’un juge lorsqu’un petit caïd de banlieue lui assènera cette excuse pour se dédouaner d'une si «innocente tournante» dans une cave aux dépends d’une ou plusieurs filles «bien entendu consentantes, m’sieur l’juge, j’vous jure».

Un roman pour bobos germano-pratines jouant à s’encanailler...
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Un mauvais livre
bien mal écrit qui a bénéficie d'un tapage médiatique énorme
beaucoup de bruit pour rien
la petite barbare fait pshiiiit ..
très vite
En baisse les éditions Belfont en baisse...
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N°982– Novembre 2015

LA PETITE BARBAREAstrid Manfredi - Belfond.

Ce que nous décrit cette « Petite Barbare » dont nous en connaîtront pas le nom c'est un univers de banlieue dans tout ce qu'il a de plus sordide, entre chômage, alcoolisme, vie étriquée, huissiers... Rien que le surnom de la narratrice nous donne une idée de ce qui va suivre. Quand on est une jolie fille un peu paumée, on est une proie facile pour les petites frappes de cet univers fait de violence, de drogue, de prostitution et il ne manque pas de minables caïds ou prétendus tels qui prospéreront dans cette marginalité pour profiter d'elle. Ainsi, dès le collège, à treize ans, exerce-t-elle ses « talents » de future tapineuse sous l'égide d'Esba, dit « le Prince noir », sorte de minable Janus qui gouverne un gang où vont rapidement se développer la drogue, l'argent facile, la prostitution, les trafics en tous genres et bien entendu le meurtre. Et tout cela au nom d'Allah ! C'est tout à fait dans l'air du temps mais il me semble que faire souffrir et tuer au nom de Dieu, que ce soit sous couvert du Djihad ou de l'Inquisition, m'a toujours paru surréaliste et ceux qui s'en sont rendus coupables, qu'on a sanctifiés ou qu'on envoie au Paradis, restent des criminels. La pauvre petite est tellement naïve qu'elle accepte de servir « d'appât » et c'est elle qui paiera pour tout le monde et fera de la prison (la couverture du roman est assez subjective qui donne à voir, d'une manière stylisée deux mains crochues symbolisant cette spirale). C'est depuis sa prison qu'elle écrit, qu'elle évoque cette enfance volée, cette adolescence difficile, tout un univers de désamour, de délinquance familiale, la honte de n'être pas comme les autres filles des quartiers bourgeois quand, d'aventure elle est invitée pour un anniversaire. Alternativement, elle raconte cette vie en taule, comme elle dit, et les fantasmes qu'elle fait naître chez les gardiens et chez le directeur. Elle ressasse ses erreurs, ses espoirs, son appétit de lire, Marguerite Duras et Boris Vian, et de rêver à un autre monde que celui dans lequel elle vit. Elle va donc imiter ce processus qui peut toujours être une thérapie, une catharsis. Elle exprime avec des mots bien à elle cette haine de la société autant que son rejet du système carcéral.

Cette histoire nous rappelle par bien des côtés la réalité quotidienne de ces banlieues autant que des affaires judiciaires qui ont émaillé ce qu'on a du mal a appeler des « faits divers ». Elle souhaite même, à sa sortie de prison, s'amender par un travail régulier et officiel dans une librairie, en tissant des espoirs pour son livre. En ce sens ce roman est plutôt bienvenu parce qu'il rend compte d'une société faite de plus en plus de violence et de peu d'espoirs. le livre refermé, il me reste une sorte d'impression bizarre. On a parfaitement le droit de dénoncer les insuffisances , les vices et même les tares de notre société, et dans ce registre il y a de l'ouvrage mais, à mon avis, quand on choisit de le faire sous la forme littéraire, on se doit de bien écrire c'est à dire de servir correctement notre belle langue française. C'est vrai que certains auteurs, ex-prisonniers, ont fait ce parcours littéraire et se sont révélés des écrivains de qualité. Il m'est arrivé dans cette chronique de célébrer leur talent. Certains ont même été à l'origine de la création de mots mais ici, je n'ai rien lu de semblable sinon des propos orduriers qui ne m'ont point fait rêver. Je m'attendais à autre chose, surtout à la lecture de la 4° de couverture et des critiques dithyrambiques qui ont accompagné la sortie de ce roman. J'ai été largement déçu.
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J'ai apprécié le style, on ne peut qu'être admiratif ! Mais la lecture m'a été très difficile du fait de l'idéologie que véhicule cette oeuvre, idéologie qui est celle de l'auteur et non celle de la petite barbare. Nous connaissons tous des personnes qui prônent cette idéologie, nous-mêmes, dans la société française en sommes tous fortement imprégnés. C'est une manière de penser commune à beaucoup de gens de gauche, surtout ceux qui sont des gauchistes de salon, qui se réunissent et refont le monde en buvant du champagne ou de la bière(mais qui boivent toujours quelque chose !). Tous les clichés de cette gauche bien pensante sont présents dans le livre.
• Cette héroïne qui n'a pas de nom, mais tout le monde la reconnait aisément, c'est Emma de l'affaire Ilan Halimi. Là, j'avoue avoir été dégouté par le choix de Madame Manfredi. Ce n'était pas un fait divers, c'était un sacrifice rituel qui a secoué tout le pays. Je sais que l'art a ses propres critères de jugement, que la fiction est de la fiction, mais je sais aussi que l'auteure n'aurait pas écrit de livre sur certains faits d'actualité parce que dans son monde cela ne se fait pas. Je gage que A. Manfredi n'aurait pas écrit de livre sur le passeur responsable de la mort du petit Aylan Kurdi, dans lequel ledit passeur aurait découvert les vertus et les beautés de la poésie et de la littérature en prison. Non, cela ne se fait pas ! Alors pourquoi choisir le personnage d'Emma. Je pose la question !
• Au cours de l'entretien avec F.Busnel, dans « La Grande Librairie » A. Manfredi répète que son héroïne est née du mauvais côté du « périph' ». Ici encore il s'agit d'un cliché fondé sur une pseudo analyse marxiste, souvent érigé en mantra ; le bourreau est né du mauvais côté de la barrière, c'est ce qui explique sa barbarie. le problème est que dans les banlieues, il y a des millions de personnes qui naissent, grandissent, travaillent, ont une vie de famille, aiment et haïssent, en un mot vivent sans pour autant devenir obligatoirement des barbares. La plus grande majorité est composée de gens paisibles.
• Un autre indicateur de l'idéologie qui sous-tend cet ouvrage est la hiérarchie des personnages. Il y a d'abord l'ego d'une femme, une vraie, qui méprise le monde entier et qui fait payer au monde ce que le monde a fait aux femmes depuis des millénaires. Tout ce qu'elle fait est à la fois grandiose et subversif ! Puis le prince noir (là on a droit à tous les clichés sur les Africains, clichés qui viennent compenser les méfaits de la colonisation), puis le psychologue (curieux, A.M aurait elle fait un transfert qu'elle attribue à son héroïne ? Puis il y a les hommes de main du gang, enfants d'immigrés ou des petits-blancs. Ce n'est qu'ensuite qu'arrivent tous les loosers, pères indignes et mères malheureuse en doudoune rose (qui n'ont pas, eux, droit à la pitié ou la commisération bien qu'ils soient nés du mauvais côté du périph') ! Ensuite, il y a les mecs, tous répugnants avec leur libido en bandoulière. Et enfin au bas de l'échelle, il y a David, prénom typé s'il en est ! Personnage à deux faces, l'une aimable et l'autre repoussante, qualifié de « bourge » donc représentant tout ce la gauche bien-pensante abhorre, l'argent, la finance….On est toujours dans les préjugés anciens et tenaces. Il aura une mort atroce, un chemin de croix, même si la barbare lui met un sein dans la bouche pendant que ses comparses le tuent à coups de poings. Stabat Mater Dolorosa.
• Je pourrais continuer encore longtemps à trouver des éléments montrant l'idéologie de l'auteure, mais je n'en peux plus, je préfère passer à autre chose. Ce qui me peine, c'est le ramdam fait autour de ce livre, les superlatifs etc…Il est vrai que l'écriture est belle, mais je l'ai appréciée comme un homme peut apprécier le décolleté d'une prostituée!
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Poussif et fabriqué. Pas un chef d'oeuvre malgré de bonnes intentions.
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Lamentable navet encensé par une critique journalistique qui ne sait absolument plus lire.
Extrait du texte (féroce) que lui a consacré Gregory Mion :

Comme l'avait incidemment remarqué Pascal dans ses Pensées, on ne parle jamais de nous en notre présence tel qu'on en parle en notre absence, et notre mérite est d'aborder La petite barbare sans faire l'usage du moindre fond de teint. Il est à ce propos impossible, ou sinon impensable, que les zélateurs de Manfredi aient pensé tout le bien qu'ils ont dit de son roman, sauf de la part de quelques irrécupérables, parce que la nullité à ce point perfectionnée ne peut tromper presque personne. Aussi que de railleries ont dû fuser dans les coulisses de l'édition, que de sarcasmes échangés ici ou là, et combien de grossièretés ont dû être adressées aux journalistes qui ont délibérément induit les lecteurs en erreur après avoir été les complices de ce navet ! Même l'auteur de la petite barbare a eu un éclair de perspicacité pendant l'irrigation de son potager, puisqu'elle écrit, vers le mitan d'icelui, «Ce n'est pas un cliché, c'est la vérité» (p. 52), sans doute rattrapée par la véritable nature de sa débile composition, qui n'est qu'un annuaire de stéréotypes sur les petites frappes de la banlieue parisienne, lesté qui plus est d'une philosophie portative pour neuneus.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
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Ce livre est un cadeau... Je précise parce que de moi même je n'aurai jamais acheté ce genre de bouquin. Je n'ai pas aimé l histoire, ni l'écriture. Lu en 1 fois car la lecture est (trop) facile...
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