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3,68

sur 58 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bon d'habitude, les mondes minuscules ce n'est pas mon truc... Arthur et Tobie en ont fait les frais. Mais étonnamment ce livre là m'a plu. Plus mature peut-être ? La description/construction de cette nouvelle civilisation de survie est étonnante. Au début j'étais dubitative sur le fait même de renommer les insectes : pousscrott, grouillepinces et chantepattes ? Et pourquoi ne pas garder bousier, fourmis et grillons ? Et puis finalement, oui, cela nous aide à nous plonger dans ce nouvel univers, à lui faire prendre une dimension toute autre.
L'aventure des héros sommes toute est presque banal : un incident scientifique, une mission quasi impossible, un monde hostile à affronter, des alliés particuliers. Mais on est assez loin du manichéisme. Les "gentils" ont de vrais côtés sombres, les "méchants" cachent certainement des douleurs profondes, difficile de porter un jugement sur des pratiques barbares mais qui permettent la survie d'un peuple. Les moeurs et coutumes, les règles de la survie, les questions philosophiques, le sexe et la violence, tout cela crée une ambiance plus mature pour un roman à destination des ados.
Je ne sais pas si je me jetterai sur le tome 2 dès sa sortie, mais je lirai la suite, oui.
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Je continue mes lectures pour les Imaginales, et approfondis ma découverte du catalogue des Editions Scrineo par la même occasion, avec ce chouette roman qui nous fait voir ce qu'il y a sous nos pieds d'une façon vraiment originale.

Et si vous deviez vivre dans un endroit complètement perdu du sud de la France, au milieu d'un champs... en ayant la taille d'un grain de riz ?! Après une expérience qui a mal tournée, c'est ce qui arrive à tous les habitants d'un petit village. C'est avec cette idée au goût de déjà-vu que Jean-Luc Marcastel nous plonge dans une aventure à la découverte d'un peuple qui a su survivre et s'adapter à ce milieu inattendu. Et au final, l'histoire des Sinks a vraiment su me surprendre ! Avant de m'y plonger, j'étais en effet persuadée d'avoir un livre pour enfants dans les mains, je m'attendais à une histoire sympathique à la manière d'un Chérie, j'ai rétréci les gosses, mais pas spécialement originale, et je me suis vraiment trompée !

L'immersion dans ce milieu dangereux est tout aussi brutale pour le lecteur car on suit l'histoire à la fois du point de vue d'un humain, qui, vingt ans après, va être envoyé en mission et se faire lui aussi rapetissé pour essayer de comprendre ce qui s'est passé et récupérer les recherches sur la miniaturisation ; et d'un Sink, un descendant de ces humains victimes de cette expérience qui a mal tournée et qui ont su, au fur et à mesure des années, survivre et créer une société adaptée à leur nouvel environnement (à savoir qu'un Sink ne vit que 2 ans, de nombreuses générations ce sont donc succédé en vingt ans) Et cette société est vraiment très bien pensée, riche et surprenante ! J'ai vraiment adoré découvrir ses particularités au fur et à mesure des observations de l'humain, Vincent, un point de vue qui est le même que le lecteur, ne connaissant pas cette société, ses croyances, sa langue si différents de ce que l'on connaît et cet univers que l'on ne soupçonnais pas si dangereux. Pourtant, ce sont les passages à travers le point de vue du Sink, Lo'Hiss, que j'ai préféré car ce sont eux qui nous plongent complètement dans les différentes coutumes de ce peuple : la chasse, le passage à l'âge adulte ou tout simplement la vie de tous les jours dans leur cité, Forroc, avec sa hiérarchie et ses croyances.

Et c'est en en apprenant toujours plus sur les Sinks que j'ai compris que ce livre n'était pas du tout un livre jeunesse : ils vivent sans cesse menacés et affrontent la mort très souvent, parfois de façon très violente. Pour survivre, ils ont du sacrifier beaucoup de choses : la communauté est plus importante que l'individu, et les femmes, à la manière des insectes, sont vues uniquement comme des pondeuses, la notion de famille n'existe plus. On découvre ainsi un univers cruel mais nécessaire, car ce n'est vraiment pas facile de survivre quand on fait 5mm de haut, menacé par le plus petit des insectes.

Le lecteur et Vincent, l'humain, vont donc être confrontés à tous ces changements ; cette nouvelle société qui pratiquent des choses impensables dans le nôtre, soulevant des questions qui vont bousculer toutes les croyances des Sinks ; l'angoisse d'être sans cesse une proie et la nécessité de toujours être aux aguets. A cela s'ajoute un impératif de temps : Vincent en a en effet très peu pour découvrir la vérité et retrouver les recherches sur la miniaturisation, recherches qui sont nécessaires à sa survie car, sans elles, il ne peut pas reprendre sa taille humaine. Heureusement, il va être aidé par des Sinks et une étrange fille-guêpe dont j'ai hâte d'en apprendre plus, ils vont devoir quitter la sécurité de Forroc et traverser le champs plein de dangers à la recherche du laboratoire.

Le livre est plein d'action et on découvre avec horreur tous les dangers auxquels doivent faire face les Sinks, des dangers parfois insoupçonnés. J'ai vraiment adoré cette immersion dans le monde des insectes et j'ai vraiment été impressionnée par l'imagination de Jean-Luc Marcastel, sa société d'humains miniatures et la construction des personnages qui dévoilent des passés surprenants. Tout comme dans Tellucidar, j'ai aussi aimé son style très descriptif, il prend le temps de bien nous expliquer, immergeant encore plus le lecteur.

J'ai donc définitivement été transportée par cette lecture, surprise par cette société loin d'être utopique et portée par l'action très présente. J'ai vraiment hâte de découvrir la suite car je ne sais vraiment pas comment Vincent et ses compagnons vont réussir à s'en sortir. Et quels nouveaux dangers, nouveaux insectes vont se trouver sur leur route ? Vite ! la suite de l'aventure !
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Vincent Marty est miniaturisé pour sa prochaine mission. Il doit rejoindre un village disparu il y a 20 ans. Il doit aussi retrouver les travaux de son père sur ce sujet. On comprend que les recherches ont mal tourné et que le village et ses habitants en ont souffert.

Devenir miniature c'est aussi s'exposer, notamment à un monde d'insectes !

Vous ne regarderez jamais plus une mante religieuse ou une fourmi de la même manière ! Vincent va devoir faire preuve de ruse, de force. Il va aussi découvrir un peuple Les Sinks, leurs coutumes et la condition difficile des femmes.

Un peu long à démarrer, ce roman m'a ensuite captivé. Courage alors aux jeunes c'est un gros roman qui mérite qu'on s'accroche dans sa lecture !

Histoire à suivre

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Avec "Praërie", Jean-Luc Marcastel donne une nouvelle dimension aux insectes ! Il nous fait voir le monde des insectes d'un oeil bien différent de celui que nous avons au quotidien. Si une fourmi n'a rien d'impressionnant à taille humaine, imaginez ce que ça donne quand vous ne mesurez plus que 5 petits millimètres ! Tout de suite, la gentille fourmi travailleuse n'a plus l'air aussi gentil... L'auteur nous montre combien la vie fourmille littéralement sous nos pieds.

Au début, j'avoue avoir eu du mal à accrocher car je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait. L'auteur maintient volontairement le lecteur dans l'ignorance afin de ménager du suspense. On sait à peine qui est Vincent, narrateur et personnage principal, et on sait encore moins quelle est sa mission. Heureusement, la situation s'éclaire au bout de quelques chapitres et on comprend mieux le poids des responsabilités qui pèsent sur Vincent.

Jean-Luc Marcastel ne se contente pas de nous immerger dans un monde miniature plus vrai que nature, il réinvente totalement la société qui s'y est développée. Ainsi, nous découvrons la société des Sinks, ses hommes dont la vie se résumé à leur survie dans le milieu hostile où ils vivent. A mesure que l'auteur nous fait pénétrer dans cette société où la survie est au coeur de toutes les préoccupations, j'ai senti mon sang se glacer.

La société qu'il nous décrit est tout bonnement terrifiante. Pour ne citer qu'un exemple, dans la société Sinks, les femmes sont réduites à la simple fonction de procréatrice. Elles sont exclues de la vie en communauté et doivent accepter leur sort, même si celui-ci consiste à se faire violer afin d'assurer la survie de l'espèce... Je dois avouer que cela m'a beaucoup choquée. du coup, j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages Sinks, excepté Pyr, une sorte de Gandalf des Sinks qui inspire le respect et prône la liberté ainsi que l'amour vrai.

Les annexes et le glossaire à la fin de l'ouvrage sont plus qu'utiles, ils sont indispensables ! En effet, Jean-Luc Marcastel s'amuse à rebaptiser tous les insectes (fourmis, lézard, libellules, mante religieuse, araignée...). Au départ, difficiles de s'y retrouver entre tous ces noms d'insectes aussi inventifs que loufoques. Si on peut facilement deviner quels insectes se cachent sous certaines appellations, d'autres nécessitent de faire un petit détour par le glossaire. Pour ma part, je n'ai cessé de faire des allers-retours afin de vérifier la définition d'un mot ou d'une expression. Cela m'a un peu gênée car j'avais l'impression d'être sans arrêt interrompue dans ma lecture. Il aurait été appréciable qu'il y ait en plus un système de note de bas de page afin de ne pas avoir à consulter sans cesse le glossaire.
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Une aventure captivante dans le monde rétrécis des Sinks, une population qui s'est adapté au milieu dangereux et sans pitié des insectes géants qui n'auront de cesse d'attaquer les personnages principaux. En plus du danger que représente les insectes, le choc des cultures dessine une aventure remplis de rebondissements et de surprise pour nos héros !
L'auteur pense à tous les détails avec une justesse incroyable ce qui rend le périple de nos personnages encore plus intéressant. Il réussit l'exploit d'écrire un tome 2 “Le secret des Hamon” encore plus surprenant que le premier et qui nous donne à réfléchir sur notre nature et notre place dans ce monde.
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Wouahou ! Voilà ce que j'avais envie de dire en terminant la lecture de ce premier roman.

Et pourtant, ce n'était pas bien parti. le contexte de départ m'a semblé un peu long à se mettre en place, mais finalement, une fois les principaux personnages en place, une fois l'action lancée (le soldat miniaturisé et projeté dans le monde des "Sinks"), les choses se sont enchaînées, m'attirant plus en avant au fur et à mesure. Donc l'intérêt a grandi de plus en plus.

Alors certes, j'ai pu lire dans une autre critique qu'il pouvait être difficile de se plonger dans ce monde nouveau, à base de noms d'insectes inventés, ce qui nécessite un report ponctuel (non, pas toutes les trois pages, il ne faut pas exagérer non plus ;) ) aux notes de bas de page. Mais j'ai pu constater très vite que, si la note renvoie effectivement à un bestiaire annexe au roman, en réalité, on peut se contenter de lire la note pour comprendre l'action, et ne découvrir le bestiaire que plus tard. Cela n'enlève rien à la compréhension (pas besoin d'un paragraphe descriptif pour comprendre qu'une guêpe peut être mortelle pour un être humain de 5 millimètres de haut). Ces annexes, justement, pour ma part, je les ai gardées pour la fin. Et je les ai trouvées intéressantes, bien construites et utiles. D'habitude, c'est le genre de pages que je laisse tomber, ça ne m'intéresse que très rarement, mais pas cette fois.

Du coup, si au début, je n'avais absolument pas l'intention d'acquérir la suite de ce roman, arrivée aux terribles mots "A suivre ...", je suis extrêmement déçue de ne pas savoir si les personnages vont arriver au bout de leur mission. Cela est aussi à mon avis un point positif pour l'auteur : contrairement à de nombreuses sagas dans lesquelles la suite n'est qu'une tentative de vendre un peu plus de volumes, là l'histoire est réellement scindée en deux, ce n'est pas seulement une fin ouverte à laquelle on accroche une suite. L'histoire n'est véritablement pas finie ! Donc, une certaine frustration pour le lecteur, certes, mais aussi (je pense) l'assurance qu'il ne s'agit pas là du début d'une série interminable qui risque à tout instant de ne pas avoir de fin car elle n'est plus rentable (chose que je crains personnellement beaucoup quand je me lance dans une histoire à plusieurs volumes).

Je trouve enfin que l'univers est bien pensé, j'ai apprécié d'avoir une carte des lieux dans les annexes et un petit commentaire de l'auteur sur ces "monstres" qui se trouvent sous nos pieds ... L'idée me semble très originale, paraît avoir été bien travaillée et l'ensemble est suffisamment bien construit pour que l'histoire tienne la route, les moindres détails ont été pensés et présentés et ça marche d'autant mieux comme ça.

Pour moi c'est une réussite !
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En 1994, un village entier – maisons et habitants - et son laboratoire de recherche ont mystérieusement disparu de la carte de France. Vingt ans plus tard, le lieutenant Vincent Marty est envoyé en mission secrète sur les lieux. Son objectif : retrouver et récupérer les travaux de son père, un scientifique qui effectuait des recherches sur la miniaturisation, avant de dispararaître en même temps que son laboratoire. Pour pouvoir accomplir sa mission, Vincent est miniaturisé : plus petit qu'une fourmi, il voit les insectes sous un aspect nouveau – plutôt terrifiant - et découvre le minuscule peuple des Sinks...

L'avis de Pierre, 11 ans : J'ai dévoré ce livre en très peu de temps, en me demandant souvent quelle serait ma réaction face à "un grillon de la taille d'une camionnette", ou à "un scorpion de 10 mètres". Je trouve ce livre tout simplement génial, et les documents à la fin du livre aident beaucoup à le comprendre. 

L'avis de la rédaction : L'intrigue est originale, l'écriture l'est moins et manque à mon avis de subtilité, mais se révèle très efficace : j'ai été happé par le récit et j'ai passé près de quatre cents pages dans un champ sans m'ennuyer un seul instant… Cela dit, j'imagine que pour les entomophobes (les gens qui ont la phobie des insectes), ce roman doit être un véritable cauchemar !
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Il y a une vingtaine d'années, des recherches secrètes dans un laboratoire isolé du Sud de la France provoquent du jour au lendemain la disparition pure et simple du laboratoire et du village voisin … ainsi que de tous les habitants de ces deux endroits. Aujourd'hui, le lieutenant Vincent Marty est en mission pour tenter de récupérer les résultats de ces recherches, qui ont trait à la miniaturisation. Il a seize heures pour mener à bien cette mission, mais lui-même ne se doute guère de ce qu'il va trouver … bien plus qu'un programme informatique ou qu'une formule miraculeuse … un monde étrange et fascinant, dangereux et même mortel … et peuplé de créatures monstrueuses … et d'êtres humains minuscules aux moeurs déroutantes !
Je me demande combien de temps l'auteur a consacré à l'étude des insectes et de leur comportement, mais je dois bien avouer que le résultat est carrément bluffant ! On frémit d'horreur devant les descriptions précises et même chirurgicales de la façon dont ces créatures vivent, se reproduisent et mangent … surtout quand leurs proies sont de minuscules humains de quelques millimètres de haut !
Bon, j'avoue que comme lors de ma lecture du Dernier Hiver, je regrette que Jean-Luc Marcastel mette tant de soin à l'élaboration de ses univers et en consacre bien moins à sortir ses personnages des clichés descriptifs … ses héros sont inévitablement beaux et nobles (ou laids et vils), et on a du mal à s'empêcher de deviner quel tour vont prendre les intrigues amoureuses dès la scène de la première rencontre … mais malgré tout, on se prend au jeu et c'est avec ardeur que l'on tourne les pages de ce roman haletant.
Merci à Scrineo et à Babelio pour cette découverte … et vivement la parution du deuxième tome.
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Si déjà les insectes vous donnent le frisson, passez votre chemin. Sinon, venez vous régaler dans ce monde où les petites bêtes sont au sommet de la pyramide alimentaire.
Je vais être franche, pendant les 100 premières pages, je me suis dit "ouh la la". Je n'y comprenais rien. J'avais saisi le pitch global au croisement entre Chéri, j'ai rétréci les gosses et Arthur et les Minimoys mais c'est tout. Il y avait des alternances de points de vue un peu flous, un vocabulaire complexe et scientifique d'un côté et de l'autre un monde nouveau avec des gens dont je n'entendais rien. Même au niveau temporalité, j'étais perdue.
Puis d'un coup, j'ai raccroché les wagons, j'ai eu l'impression d'avoir une illumination. J'avais enfin compris l'ampleur de l'univers hors norme qui se dessinait sous mes yeux. Il y a aussi les annexes bien fournies qui m'ont encore plus immergée dans ce monde de dingue.
Et là, je me suis dit wow. On est dans un fantasy à la limite de la dystopie. C'est tellement brutal, tellement animal. Malgré quelques longueurs, la faune de Praërie avait quelque chose de fascinant. le plus étonnant reste la création de ce nouveau modèle de société qui fait froid dans le dos, le tout au milieu d'insectes dont seule prime la survie. Ca ne donne pas foi en l'humanité et la folie des hommes semble alors sans limite. On avilie impitoyablement les femmes, l'amour et la famille ne sont plus rien, seuls la traque et le pouvoir comptent encore. C'est ce que découvrira le lieutenant Vincent lors de sa dangereuse mission pour retrouver des travaux disparus.
Alors, complexe de décrire cet ovni qui peut être un peu dur à appréhender. Mais impossible de rester indifférente et j'ai hâte de percer les secrets qui ont menés à la création des Sinks.
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Dès les premières pages le lecteur est plongé dans le monde de Praërie et des Sinks, que j'ai trouvé incroyablement cruel et violent : il n'a rien à envier à la fantasy guerrière classique. L'originalité de la mission du héros et le caractère attachant des personnages est ce qui m'a fait persévérer dans ma lecture. J'espère que le deuxième tome ne contiendra pas autant de combats…
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