Étonnamment, lire l'ouvrage d'un "personnage public" est une expérience similaire à celle de lire l'ouvrage de quelqu'un que l'on connait. le lecteur est à l'affût de ce qui est "vrai", ce qui relève de "l'inspiration pure", cherche les influences...
Difficile de s'en empêcher, même si l'exercice se révèle inutile car il n'apporte rien au texte.
D'autant qu'ici, à l'inverse de
Sylvie Testud et d'
Isabelle Carré qui ont joué la carte du roman autobiographique, Sophie Marceau indique clairement que ""
La souterraine" est une oeuvre de fiction, fruit de la seule imagination de l'auteur."
Mêlés aux poèmes en vers libres, on trouve pourtant des textes mettant en scène une petite fille esseulée dans un milieu populaire ou une jeune actrice qui semblent issus de son vécu. Mais qu'importe.
Dans l'ensemble, et malgré l'indéniable délicatesse de la plume de l'auteure-actrice, cette alternance de poèmes, de récits vaguement autobiographiques et des d'histoires inventées m'a semblé un brin fouillis. J'ai eu le sentiment d'un zapping, de sauts d'un sujet à l'autre trop rapides qui ont amené une certaine frustration. J'aurais aimé que certaines thématiques (l'ennui et la solitude de l'enfant, la féminité, le lien à la nature...) soient plus développées, que l'auteure laisse le temps à ses lecteurs d'apprivoiser ses personnages. Peut-être la prochaine fois ?
Merci à Babelio et aux éditions Seghers de m'avoir permis de découvrir ce livre !