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Il s'appelle Paul, elle Sarah.
Il a de la prestance alors qu'à l'instar de Thérèse, elle n'a pas un physique facile.
Avocat le jour pendant qu'elle emballe des mag' TV à la chaine, rien en commun si ce n'est leur présence hasardeuse au Ogood's bar, un soir de semaine.
Contre toute attente, magie des lieux aux mille breuvages désinhibants, allez savoir, ces deux-là vont accrocher alors que la probabilité d'un tel scénario se montait initialement à 72/1.
Mazette, le lucratif pari que voilà.
La question qui taraudera le lecteur fébrile tout du long : véritable amour naissant ou pervers jeu du chat et de la souris ?
La réponse dans Sarah Cole, une histoire d'amour d'un certain type.
Amateurs d'habile jeu de mot, vous noterez la subtilité accrocheuse du titre...

Tiré d'une nouvelle de Russell Banks, ce Sarah Cole s'apprivoise mais ne se donne pas le premier soir. Question de principes.
Un spectre coloré festif en diable allant du noir charbon au rutilant pinchard en passant par l'explosif gris de payne, pas une énorme envie de déboucher un champomy, là, tout de suite, maintenant.
Ajouter à cela un trait épuré pas follement agréable visuellement et c'est avec moult réticences que l'on se lance corps et âme dans cette idylle naissante. Commençons par l'âme, pour le corps de Sarah, on verra plus tard. Question de principes.

Et bizarrement, les pages défilent, faisant fi de tout bête préjugé initial.
L'histoire déroule, habile, intrigante, sans véritablement donner d'indices quant aux réelles motivations de ce beau gosse désormais flanqué de sa nouvelle princesse. Si, de loin dans le brouillard, la ressemblance est à s'y méprendre.
Paradoxalement, et c'est peut-être là que le bât blesse, en voulant titiller la fibre incertitude du lecteur jusqu'à la corde, j'avoue m'y être perdu. En même temps, y avait un brouillard à couper au couteau à beurre, alors...

Bref, Sarah Cole partait de très loin et n'était ce final peu explicite, j'eus pu me fendre d'un like, pouce vert en haut, frôlant l'exaltation.

3,5/5
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Ce soir-là, Paul, jeune avocat brillant, distingué et plutôt bel homme, est installé au comptoir du Oggood's bar. Il commence à déguster son whisky soda, tout en fumant et lisant le journal. Lorsqu'il se fait interpeller par Sarah Cole, une mère de famille divorcée, d'un certaine âge, pas très élégante, un visage assez ingrat et ouvrière dans une imprimerie. Un pari avec ses copines avec qui elle est venue boire un verre après le boulot l'a en quelque sorte incité à aborder le jeune homme. Tout semble séparer ces deux-là et pourtant, la conversation s'engage. Ils sympathisent aussitôt, boivent un coup ensemble, Paul allant même jusqu'à lui dire qu'il la trouvait charmante. Autour d'eux, les clients ne peuvent s'empêcher de les regarder et d' y aller de leurs commentaires jusqu'à ce que ce nouveau couple mal assorti se sépare. Quelque temps plus tard, ils se retrouvent exactement au même endroit et passent la soirée ensemble...

Cet album est adapté d'une nouvelle de Russel Banks, l'une des plus traduites dans le monde, "Sarah Cole", inspirée d'une part par son expérience, d'autre part, par le vieux conte du Prince grenouille dans lequel une belle princesse embrasse une vilaine grenouille qui se transforme en prince charmant. Cette fois-ci, l'auteur a inversé les rôles. Ces deux êtres ô combien opposés vont vivre une sorte d'histoire d'amour pour le moins originale. S'agit-il réellement d'amour, d'ailleurs, tant il semble pervers et retors? Si le scénario est atypique et la psychologie des personnages fouillée, l'on reste malgré tout sur notre faim tant cette nouvelle aurait mérité qu'on s'y attarde plus longuement. D'autant que graphiquement, ça manque de parfois finesse même si ce noir et blanc et ces silences se suffisent.
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Sarah Cole est une femme que la vie n'a pas réellement gâtée. Elle vit seule avec ses trois enfants dans une pauvre banlieue. Lorsqu'elle rencontre le prince charmant dans un bar à cocktail, on se met à rêver d'une vie meilleure pour elle. Cependant, il y a quelque chose qui cloche car c'est bien trop beau pour être vrai.

C'est une histoire sentimentale un peu bizarre dans le genre attraction malsaine. Ce récit n'a pas convaincu dans son dénouement final un peu creux où demeurent bien des interrogations. Cependant, je dois bien admettre que c'était suffisamment prenant pour aller jusqu'au bout.

En outre, c'est plutôt bien dessiné. Il y a des effets de l'auteur pour enlaidir son personnage féminin en s'attardant sur certains détails ingrats de son anatomie. Par ailleurs, le découpage est précis et la ligne est sobre. Bref, que du bonheur pour une mise en scène efficace.

Au final, c'est une oeuvre originale avec un scénario dramatique qui fait froid dans le dos. Les histoires d'amour se terminent mal en général. Celle-ci semble contre-nature. le résultat paraissait évident. C'est dommage !
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Plus cynique tu meurs. Pardon adapte Russel BANKS et sa vision d'une certaine Amérique. J'ai aimé le style graphique, le rendu de la vision du héros quand il regarde Sarah, par contre l'histoire m'a moins plu. La mettre en image était un défi et sur cet aspect, Mardon réussit le challenge.
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Cet album est inspiré d'une nouvelle de Russell Banks qui en a écrit la préface.

Dans un bar, une ouvrière dans une imprimerie rencontre un avocat. Ils prennent un verre, se revoient quelque temps après puis entament une liaison sans avenir.

Un album en noir et blanc qui retranscrit à merveille l'univers désespéré de cette nouvelle de Russell Banks

Le dessin des personnages est soigné et l'ambiance est bien rendue.

On se croirait dans cette bourgade désenchantée, où les jobs sont rares et mal payés, où la sortie au bar est le moment fort de la semaine

Deux personnages esseulés, qui n'ont rien en commun et ne réussiront pas à trouver un point de convergence.  

Un très bel album pour une histoire très triste 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Paul est beau, riche et élégant. Tous les soirs il va boire un verre, lire le journal, fumer une cigarette et desserrer son noeud de cravate chez Osgood.
Osgood, c'est un bar un peu chic, on y croise des avocats, des gens riches, de belles femmes, de beaux costumes car la richesse rend beau. Et puis ce soir il y a Sarah, avec ses deux copines, qui ont osé entrer dans ce lieu. Sarah est ouvrière, elle est aussi laide que Paul est beau, elle est aussi vulgaire que lui est distingué. Elle aborde Paul au bar, un peu bravache, un peu provoc'. Contre toute attente, Paul engage la conversation avec elle avec une sincérité non feinte au lieu de lui renvoyer cette distante glaçante qui caractérise la réponse d'une classe lorsqu'un membre d'une autre s'aventure sur son territoire, ou fait signe d'ignorer qu'il n'est pas à sa place. Ils se croiseront plusieurs fois. Ils iront jusqu'à coucher ensemble. Jusqu'à ce que...


Grégory Mardon illustre la nouvelle de Russell Banks, Sarah Cole, une histoire d'amour d'un certain type. Dans sa préface à l'album, Russell Banks raconte comment, d'une rencontre dans un bar et de la relecture des fables de son enfance où la princesse embrasse une grenouille qui devient prince, est née cette histoire. En s'interrogeant sur la signification de cette attirance-répulsion entre les classes sociales, il a voulu inverser le rapport. Que ce passe-t-il si c'est le prince qui embrasse la grenouille ?
Avec une très belle économie de moyens, Mardon sait croquer avec précision et justesse tous les signes qui font sens et qui réfèrent aux classes sociales : de l'appartement vide et bien rangé de Paul (avec le vélo à l'intérieur, contre un mur) aux poubelles en vrac au pied de l'immeuble de Sarah. Son art du cadrage, du point de vue, montre très finement l'évolution du regard de Paul sur Sarah. Une histoire d'amour, c'est d'abord une histoire de regard. Et lorsque l'amour s'éteint, les yeux se dessillent, tous les petits détails apparaissent, tout ce que l'ex-amoureux ne voulait pas voir devient insupportable (mention spéciale pour les tongs de Sarah).

L'ouvrage renvoie finalement chacun de nous à l'idée qu'il se fait de son appartenance sociale et de sa valeur dans la double échelle articulant beauté et classe sociale : nos choix amoureux sont-ils possibles en dehors de celle-ci ? Y a-t-il un horizon en dehors de l'homogamie ? L'histoire que Banks et Mardon racontent nous présente un moment où tout semble possible au delà des déterminismes sociaux et sexuels. Or, ce moment se fait rattraper par le monde qui l'entoure, ramenant chacun à sa place dans sa classe et à sa valeur dans l'implacable marché sexuel des unions possibles et impossibles.
Quelle liberté avons nous par rapport aux normes de la société ? Quelle liberté avons-nous surtout par rapport à nous-mêmes et à notre acceptation/aliénation de ces normes ?
Bien tenté, semblent dire Mardon et Banks à Sarah et Paul. Mais la partie était trop forte pour vous.
Lien : http://leslecturesdecyril.bl..
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Après sa journée de travail, Paul est descendu au Osgood's bar où il a ses habitudes. Une femme l'accoste, suite à un pari entre copines. Elle s'appelle Sarah Cole. C'est une mère de famille malheureuse qui élève seule ses enfants. Sa vie est plutôt ratée : elle est moche et seule. Son travail peu épanouissant consiste " à mettre des guides TV dans des cartons ". Paul, lui, est avocat. Plutôt bel homme, il est divorcé et gagne bien sa vie. Ces deux personnes que tout sépare vont, contre toute attente, sympathiser et même se séduire. Sauront-ils faire fi des préjugés ? Eprouvent-ils véritablement de l'amour ?

Je n'ai pas lu la nouvelle de Russell Banks dont est tiré cet album mais c'est le nom du romancier qui m'a fait lire cette bande dessinée. Malheureusement, je dois dire que j'ai été très déçue...

Je ne connaissais pas le dessin de Mardon et je dois dire que je ne l'ai pas trop apprécié sur cet album. Si l'ambiance en noir et gris est agréable, les traits sont gros et les personnages traités en de simples traits. Il faut reconnaitre qu'il a su parfaitement retranscrire la laideur de Sarah, qui est franchement répugnante et qu'il caricature sur certaines cases en personnage bestial ! On reconnait aussi la bogossitude lisse de Paul.

Le récit, quant à lui, m'a tout bonnement ennuyé. Si l'idée de départ est originale : une histoire d'amour entre un beau mec et un laideron, si le tour plein de noirceur que prend l'histoire est intéressante, je dois avouer que je n'ai pas trop compris la fin de l'histoire. L'épilogue tombe et voilà fin de l'histoire ?
On y trouvera des questionnements sur la révélation publique de leur relation hors norme. On ressentira le regard un peu surpris et désaprobateur des gens devant celle-ci.
Pourtant,j'ai trouvé le tout un peu trop léger.
Je ne sais si la nouvelle de Banks prend le même chemin. ça serait intéressant de connaitre l'avis de ceux qui l'ont lu (manifestez-vous !).

Bref, frustration sur cette histoire qui semblait intéressante pourtant mais qui m'a parait un peu trop creuse pour plonger profondément dans les méandres de l'esprit de Paul et de Sarah, et comprendre leur réaction.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Ah ! Quelle est horrible cette ambiance ! Quel talent a l'auteur pour plonger immédiatement le lecteur dans une atmosphère grise et sombre, moche et malsaine. Et quelle horrible histoire, si réaliste et vraisemblable. On épie cette rencontre comme une commère, on observe leur intimité profonde et on assiste à la tragédie sans ne rien pouvoir faire. Voilà une bande dessinée qui se lit d'une traite et laisse un goût amer. Mais, ouf, elle n'est que fiction. Non ?
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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(...)Les contes de fées sont pour les autres, ici, dans le monde de Russell Banks, et par appropriation dans celui de Grégory Mardon, les princes n'embrassent pas les grenouilles ou alors, c'est juste sous le coup d'une inspiration malsaine ou par pitié… jusqu'au moment où il se reveille de sa gueule de bois.(...)
Lien : http://www.iddbd.com/2010/10..
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Oui la question est : est-ce de l'amour ? Un jeu pervers ? La réponse ne sera pas donnée et les dernières planches ne livreront rien.
J'ai beaucoup aimé.
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