Il n’y a pas d’humanité sans ordure. Mais bien au-dessus de tout cela s’est élevé quelque chose d’immense, de pur, d’impérissable : l’élan d’une nation vers la liberté, la justice.
Nous sommes en révolution, on ne fait pas d’omelette sans casser les œufs.
L’égalité, consiste en ce que la loi est la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse.
La privation des droits de citoyen pour une classe considérable d’individus, loin de tourner au profit de la liberté des autres, l’exposerait éminemment en livrant cette classe au premier ambitieux venu qui voudrait se servir de son mécontentement pour asseoir sa domination et subjuguer la liberté publique.
On ne rompt pas soudain avec des soucis, avec une activité qui vous ont absorbé jour et nuit, des années durant. Une part de lui-même restait encore au pavillon de l’Égalité, sous le plafond peint, entre les murs blanc et or, autour de la table à tapis vert, où il avait vécu tant d’heures d’une intensité prodigieuse, et aussi dans la salle verte et jaune où se décidait maintenant le destin de la patrie.
Les hommes sages connaissent la nécessité pour tous les révolutionnaires de s’unir. La raison finira par triompher.
Ce n’est pas par des sacrifices partiels de la Convention nationale que leurs haines et leurs vengeances s’apaisent. Les rois n’ont point d’amis parmi vous ; ils vous revendiqueront tous, les uns après les autres. Ils ne vous pardonneront point les services nombreux que vous avez rendus à la liberté. Ils n’oublieront jamais que vous êtes les fondateurs et les amants passionnés de la république.
En quelques semaines, la faim avait fait plus de victimes que la guillotine en un an et demi.
Quand on envoyait à la guillotine sur simple constatation d’identité, du moins ne cachait-on pas que l’on tuait parce qu’il fallait tuer sauvagement pour épouvanter tous les ennemis de la nation. Maintenant, on tuait sans besoin, par vengeance ; et on prétendait le faire au nom de l’humanité !
La guillotine sèche de la déportation a remplacé la sanglante Louisete, la passion de vengeance substitue une autre terreur à la froide Terreur dirigée contre les ennemis de la patrie. Aujourd’hui, ce sont les républicains que frappent d’anciens terroristes passés à la réaction. Nous serons tous atteints, moi, toi-même peut-être. Ils ne voient pas, ces hommes aveuglés, qu’ils échauffent dans le peuple une formidable colère. Elle éclatera comme un volcan, je te le dis, je le pressens. Je suis las de rester sur mon banc, comme un terme, impuissant à rien empêcher.