« Ils sont venus attirés par l’immense fortune de leur tante. Ils n’ont ni la pudeur ni l’adresse de cacher le fond de leur pensée. On les sent âpres, avides. Ils doivent vivre continuellement dans la crainte, l’espoir et le désir cupide. Dans l’intimité, leur conversation doit servir leur basse convoitise : « Il faut que tante Doris nous fasse ses héritiers. Il faut que cette villa et les objets d’art qu’elle contient soient un jour notre propriété. »
Quand pareille aventure arrive à jeune fille fortunée, elle peut câbler à sa famille qui, aussitôt, lui adresse l’argent nécessaire pour la dépanner. Mais, sans être pauvres, les parents de Nathalie n’étaient pas riches et elle ne pouvait les contraindre à lui envoyer une somme qui pourrait cruellement leur faire défaut.
Les hommes affectent des airs pleins de vanité parce que leurs compagnes arborent des bijoux de prix. Les femmes, de leur côté, croient qu’on les admire, alors qu’en réalité chacun ne fait que critiquer son voisin. Il me semble entendre leurs paroles fielleuses. Quelle triste humanité !
Ce sont des choses que l’on voit rarement, sauf dans les romans. Les voleurs n’ont généralement pas de ces nobles sentiments.
Quand on est perdu dans un pays étranger, la chose primordiale n’est-elle pas justement de trouver le gîte et le couvert ?