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3,36

sur 140 notes
Avec cette lecture, je me suis offert une bonne tranche de rigolade, ce livre est pathétiquement drôle. La thématique est grave, les addictions, mais le récit est totalement fantasque.

La première partie nous présente les protagonistes que nous allons suivre, embourbés dans leur addiction ou ruinés par elle et nous emmène dans l'histoire quand leur thérapeute a l'idée géniale (surtout pour le lecteur) de les réunir dans une thérapie de groupe.

La caricature et la loufoquerie se sont installées sur le devant de la scène dans les deuxième et troisième parties, et c'est gravement parti en sucette.
Je n'ai pu que rigoler face à une telle cocasserie, une telle insolente invraisemblance !

L'histoire est totalement décalée et désinvolte, et la plume alors ! Elle est goguenarde, frénétique, change de style en fonction du personnage qui occupe le haut du panier dans le chapitre en cours, mais sans jamais cesser d'être fluide car le saut d'un schéma narratif à un autre ne nécessite aucun temps d'adaptation, et donne, au contraire, une dynamique très vive qui convient bien au récit. Quelle virtuosité de la part d'Héléna Marienské !

Le roman est très scénarisé, ça ferait un bon film ! Peut-être existe-t-il déjà ?

En tout cas, il constitue une preuve qu'on peut rire de tout sans méchanceté.
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Un ramassis de banalités et de vulgarités... illisible !

"Les ennemis de la vie ordinaire" : le synopsis annonçait une comédie burlesque mettant en scène une bande de personnages addicts et farfelus.
"Héléna Marienské" : sa biographie la gratifie d'une maîtrise de lettres à la Sorbonne, voire une agrégation !
A priori, un bon moment de lecture en perspective...

Quelle déception !
La troupe farfelue regroupée par une addictologue de pacotille se révèle totalement improbable. Comment réunir des personnes de milieux aussi différents qu'une bourgeoise friquée, une junkie s.d.f, un prêtre addict à la schnouf, un professeur obsédé par sa quéquette, un banquier obsédé par ses biceps, et bien sûr les inévitables poivrots addicts aux casinos ?
Les échanges, sur fond de psychologie curative, sont d'un niveau au-dessous de celui du ras des pâquerettes.
Le style d'écriture atteint des sommets de vulgarité illisible quand la junkie se met à écrire son journal avec des mots "choisis", fautes d'orthographe occasionnelles pour faire plus réaliste, mélangés à des expressions techniques compréhensibles par les seuls spécialistes en poker.

Quand j'ai découvert que l'auteur avait contribué à l'émission culte de télévision... "Cocoricocoboy" avec Stéphane Collaro... Tout s'explique !
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Clarisse est psychothérapeute spécialisée en addictions. Toute la journée, elle croise des accros à l'alcool, à la drogue, au shopping, au jeu, au sexe ou au sport. Lui vient alors une idée révolutionnaire : plutôt que d'organiser des groupes de parole par objet d'attention, style Alcooliques Anonymes, pourquoi ne pas les rassembler tous afin que chacun puisse se reconnaître dans les errances des autres ?

Sauf que l'expérience ne tourne pas comme prévu : plutôt que de s'entraider, chaque participant découvre que l'addiction de l'autre n'est finalement pas si mal que ça aussi : le mordu de poker découvre que certaines drogues améliorent grandement sa capacité de concentration ; l'ultra-sportif qu'une activité sexuelle intense est un excellent exercice de cardio ; etc.

Le petit groupe décide alors que la solution à leur problème n'est pas de traiter sa propre addiction chacun dans son coin, mais plutôt de les mutualiser toutes afin d'en démultiplier les effets. On part alors dans un grand tourbillon de drogue, de sexe et d'alcool, dans des aventures toujours plus improbables.

J'ai beaucoup apprécié ce roman. Même si le groupe d'addict est assez conséquent, chaque personnage est suffisamment développé et a une particularité qui le rend attachant. le cocktail de leur personnalité est plutôt détonnant. Pourvu qu'on accepte de débrancher un moment la partie « esprit critique » de son cerveau et de se laisser porter par l'histoire, on passe un excellent moment dans la bonne humeur.
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Hé bien, en voilà une brochette de personnages pas banals...
Une curé cocainomane et qui a détourné l'argent de l'archevêché
Un prof de la Sorbonne accro au sexe et au déguisement
Un banquier addict au sport et soumis par une épouse ambitieuse
Un mec paumé dont le seul but est de gagner de l'argent au poker et de tout perdre à la roulette
Une jeune femme accro au shopping et endettée jusqu'au cou
Une gentille épouse alcoolique dont le mari la trompe sous ses yeux
Une gamine paumée et junkie jusqu'à l'os
Et une thérapeute qui se dit que de réunir tous ces profils dans une même pièce pour les entraider serait l'idée du siècle...

Joyeux bordel en perspective ! !

Et ça ne rate pas !

Ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman c'est la façon dont chacune des addictions est traitée. Cela va vraiment au fond des choses, quitte à être cru par moment. On arrive à entrevoir les côtés les plus sombres de ces âmes perdues...
Par contre, j'ai trouvé que l'auteure a complètement perdu le fil et la lectrice que je suis au moment où elle parle poker, poker et... poker. C'est dommage, ça casse le rythme du roman et gâche toute la fin...
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Comme souvent, le titre m'a attirée, puis le résumé de quatrième de couverture.
Au final, j'ai bien aimé, mais cette lecture ne m'a pas marquée plus que ça. La structure reste assez classique, et on la décèle trop facilement à mon goût : c'est l'histoire d'un groupe de marginaux, de déclassés ou de perdants que tout oppose et qui finissent par s'unir pour prendre leur revanche sur la vie ordinaire, c'est-à-dire la société.
Ce n'est pas tant la structure ou le déroulement prévisible de l'histoire que je regrette, mais plutôt que le propos reste assez convenu, et que même dans les outrances des personnages, on sente une forme de complaisance ou de facilité. J'ai pensé à Poulets grillés, par exemple, auquel je reproche, surtout dans les opus suivants, les mêmes défauts (ou comment il est difficile d'aller au bout d'une idée sans la dénaturer).
C'est dommage, car j'aurais attendu une vision plus surprenante de ce qui oppose marginalité et vie ordinaire, quelque chose qui amorce une réflexion plus profonde sur les limites et les contraintes sociales, sur la liberté et l'aliénation, ou bien la folie de la vie dite ordinaire contre la radicale sagesse de la marginalité, toutes choses étant égales par ailleurs. Ces idées en elles-mêmes ne sont pas originales, mais arriver à les traiter en renouvelant la perspective est une gageure qu'il n'est pas facile de relever. Ce pourquoi finalement, j'ai bien aimé ce roman, ses personnages et ses intentions.
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Ils sont tous accros : au jeu, au shopping, à l'alcool, à l'héroïne, au sexe, au sport ... Clarisse, une jeune psychologue les réunit pour une thérapie de groupe, mais si elle pensait pouvoir contenir les démons, ce n'était pas forcément une bonne idée, car plusieurs addict, c'est du délire et ceux qui vont s'en sortir ne sont pas ceux qu'on pense ... A travers les portrait de personnages tous plus foutraques les uns que les autres : l'obsédé du sexe est un universitaire qui ne peut culbuter qu'en costume guerrier, l'accro à l'héroïne est un curé qui ressemble au pape François, l'addict au jeu beau comme un dieu, voudrait être une femme, l'alcoolique va se métamorphoser en une machine de guerre, la sérial shoppeuse va tomber amoureuse ... Un bouquin dingo, mais génial, hilarant et barré.
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Jeunes ou moins jeunes voyageurs à travers la monotonie ambiante, ne vous laissez pas abattre, il y aura toujours une place pour vous dans le royaume des pieds nickelés d'Héléna Marienské ! Son dernier roman, Les ennemis de la vie ordinaire, nous y invite avec un humour décalé et de toute beauté. Ses personnages sont les fondateurs d'une abbaye de Thélème moderne où la devise rabelaisienne Fais ce que voudras prend des tournures encore plus libertaires. Il faut dire que les temps ont changé, les produits paradisiaques aussi : cocaïne, alcool, sexe, sport, jeux, achats compulsifs. Sous la forme d'un groupe de parole, tout ce beau monde suit, sous la houlette de Clarisse Albéniz, une psy elle-même assez fragile, une thérapie collective qui va se révéler non seulement inopérante, mais porteuse des effets encore plus immodérés. Croyant dur comme fer aux vertus analeptiques de la thérapie par l'excès, ils vont mettre au point une curieuse et paradoxale stratégie curative commune. Héros de la contagion salutaire, ces trouble-fête de «la vie ordinaire» sont loin de se douter où leur aventure va les emmener. Les lecteurs non plus !
Lien : https://lettrescapitales.com..
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Une addictologue, qui ne semble pas plus équilibrée que ses patients, a l'idée foutraque de faire un groupe de paroles avec tous les addicts qu'elle soigne, dans l'espoir qu'ils vont se guérir les uns les autres, au vu de la déchéance du voisin…Dans ce groupe, on trouve : une alcoolique, un addict au sport et à la souffrance, un prêtre cocaïnomane, un érotomane, une jeune droguée, un addict au jeux…Vous avez deviné, le résultat ne sera pas celui escompté, et tout va très rapidement partir en vrille. C'est drôle, un peu moins que ce que j'espérais, mais sympa, sans prétention, fantaisiste, une bonne rigolade
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Un prêtre qui snife de la cocaine, cela ne pouvait que me plaire. C'est plaisant à lire. On rit parfois et les personnages sont attachants. La fin est délicieusement amorale. A lire pour passer un bon « petit » moment.
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Les ennemis de la vie ordinaire se présente comme un livre sur les addictions. Au début du roman, une psychiatre tente de réunir différents addicts pour une thérapie de groupe en pensant que ce qu'ils s'apporteront les uns les autres leur permettra de progresser. Ce sera le cas dans un premier temps avant que les choses ne dégénèrent.
La première partie du roman est très intéressante, on aborde le profil des ces différents addicts de manière aussi sociologique. Il y a un gros travail de documentation de la part de l'auteure ( ou une imagination qui fait mouche), et la lecture est assez addictive, on a envie de suivre les progrès de ces gens.
Puis tout va dégénérer, la thérapie échoue, tous les membres du groupe replongent, et on sent chez l'auteure la volonté de faire quelque chose avec les personnages, de créer une intrigue. Malheureusement cette intrigue est assez grossière, et la subtilité initiale des portraits des personnages laisse place à une certaine joie qu'Helena Marienské prend à les mettre dans des situations loufoques. Ce n'est pas forcément déplaisant, mais on a plus l'impression de lire le même livre. de plus cette deuxième partie est un prétexte à déverser des connaissances techniques sur le poker, ce qui est , à mon sens, assez rébarbatif.
Un roman néanmoins agréable à lire, même si un peu inégal, la morale en étant que justement, en matière d'addiction il faut y aller doucement sur la morale.
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