Le cycle du Graal, Tome 2 : Les chevaliers de la Table ronde

La Naissance du roi Arthur, le tome précédent, se terminait avec Arthur brandissant Excalibur hors du rocher et devenant, de ce fait, roi de Bretagne. La pilule est dure à avaler pour les autres seigneurs, qui n'admettent pas qu' un simple bâtard les dirigent. Car seul Merlin connait les véritables origines d'Arthur, ce dernier les ignorant lui-même. Arthur devra donc, dans un premier temps, accomplir de grandes prouesses afin de légitimer sa place et dans un second, rétablir la Table Ronde.

Puis on passe en revue les exploits de plusieurs chevaliers. Certains connus, tels Gauvain ou Tristan, et d'autres beaucoup moins, comme Kilourh, le Bel Inconnu ou encore Balin. À ce propos, j'ai longtemps pensé qu'il n'y avait que douze chevaliers à la Table Ronde, mais Jean Markale m'apprend que leur nombre n'a jamais véritablement été établi et varie d'un auteur à l'autre, montant jusqu'à cent cinquante dans certaines versions.

Ce second tome est dans la parfaite lignée du premier. Il n'a aucune raison de déplaire à ceux qui ont apprécié ce dernier, mais de la même façon, si vous n'avez pas aimé le premier tome, il est inutile de continuer la série en espérant un changement. La juxtaposition des différentes histoires forme une sorte de patchwork, et pourtant un grand plan se dessine déjà. Les germes d'évènements à venir sont semés, avec la naissance de Lancelot et Mordred ou les exploits de Balin qui sont directement liés à la future quête du Graal.

Beaucoup d'histoires tournent autour d'exploits martiaux, contre des guerriers maléfiques, des géants, des dragons ou d'autres créatures fantastiques, mais d'autres s'en éloignent, comme la relation entre Merlin et Viviane, la Dame du Lac, ou encore Tristan et Iseult. Un conte que je croyais connaître et en fait non. le final m'a surpris, très drôle mais à la moralité douteuse.

C'est toujours un plaisir de découvrir la légende dans sa version primitive et j'ai hâte d'en connaitre la suite dans les prochains tomes.
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Ré-écriture contemporaine des récits médiévaux des chevaliers de la Table Ronde. Les chapitres sont donc chacun consacrés à un ou plusieurs de ces chevaliers. Petite sensation de relu car, finalement, les aventures de ces chevaliers se ressemblent assez … Ils font face à de dangereux adversaires, voir maléfiques, puisque certains usent de charmes et d'enchantements, et en sortent toujours vainqueurs. Bref, on découvre, en détails, la légende de ces initiés au service d'Arthur.

Il s'en passe des choses !

Jean Markale poursuit son travail de synthèse des différentes versions des récits - en indiquant toujours en notes les alternatives et leurs dates, et c'est vraiment le gros point fort de cet auteur !

Arthur a retiré l'épée du rocher, Excalibur, et il est désormais Roi de Bretagne. Sauf que tous ne sont pas d'accord. Et puis quoi, d'où il sort, celui-là, d'abord ?!

Il convoque ses vassaux à Kaerlion, dont le fameux Roi Loth d'Orcanie, père de Gauvain et époux de sa demi-soeur, non pas Morgane, chez Markale, mais Anna. Morgane est son autre demi-soeur, et elle est plus ou moins amie ou ennemie de Merlin, leur relation est assez ambivalente. Mais ils se comprennent, ils "sont pareils", comme ils disent. Bref, onze rois refusent de rendre hommage à Arthur, et c'est la guerre, le siège de Kaerlion. C'est une invasion de Saxons qui va permettre de dénouer le conflit - et la ruse de Merlin, qui parvient à convaincre les Rois renégats de prêter leur serment d'allégeance. Et ça, ce n'est que le premier chapitre !!!

Dans le chapitre II, Merlin révèle publiquement l'ascendance d'Arthur : il est le fils d'Uther Pendragon, il est bien de noble lignée, et les rois n'ont pas à rougir d'avoir ployé le genou devant lui. Par contre, avant de savoir la vérité - en même temps que tout le monde, Arthur a quelque peu dérapé avec Anna, sans savoir qu'elle était sa soeur. Enfin demi-soeur, et puis c'était quand même bien avant. Sauf que Merlin va lui apprendre qu'un enfant est né qui causera sa perte. Et Arthur décide... de tuer tous les petits garçons, comme Hérode au temps de Jésus. alors il n'ira pas jusqu'au bout du projet, et il aura honte de lui. Mais bon. Après ça, il y a un épisode étrange avec une femme hideuse le jour et belle la nuit, Gwendolen, que Arthur a prise comme concubine parce qu'elle l'a aidé à vaincre le Chevalier noir. Là, c'était bien trop confus pour moi, je pense qu'il me manque des explications sur les symboles pour comprendre vraiment ce passage, c'était trop bizarre en tous cas…

Et ça devient encore plus bizarre après, quand on s'intéresse à Gauvain ! Il se retrouve à dormir dans le même lit qu'une jeune fille, avec une épée au-dessus de la tête qui le tuera s'il essaie de la prendre. Bon, il sort victorieux de la quête - avec quelques égratignures tout de même ! - et repart avec la belle, et ses deux lévriers, qu'elle adore. Mais en chemin, ils rencontrent un autre chevalier. Elle part avec lui, ses chiens restent avec Gauvain. Après, on n'entend plus parler des chiens, mais Gauvain rencontre un renard et va devoir affronter le Magicien Assentin. Alors comme ça, ça a l'air de n'avoir ni queue ni tête, et c'est bien l'impression que j'ai eu à la lecture, j'ai même pris des notes, tellement j'étais perdue !

Après ça s'arrange, et de beaucoup ! On voit naître l'idylle entre Vivian et Merlin. Arthur va donner un coup de main à Léodagan en Carmélide, aux prises avec le fourbe Claudas des Terres désolées, et va tomber amoureux de la fille de Léodagan, Guenièvre, qu'il épousera contre l'avis et les conseils de Merlin. Il reviendra également de Carmélide avec la fameuse Table ronde de son père, que Leodagan avait précieusement mise de côté, car Merlin a enfin donné son accord pour la remettre en place.

Après, il y a de nouveau des aventures juste incongrues et invraisemblables : Rion des Iles qui veut scalper la barbe d'Arthur, une quête de Kaï, Bedwyr, Yvain et Merlin pour trouver Yspadadaden Penkawr - et là, malgré mes notes, j'ai oublié les tenants et les aboutissants !!!

Et puis dans le dernier chapitre, on voit que Merlin se retire. Il va rejoindre Viviane, et sait qu'elle le retiendra prisonnier. Il donne quand même en secret une pierre à Morgane, qui lui permettra de communiquer en cas de besoin, mais seulement si elle en est à l'initiative. Et Ban de Bénoïc va donner le jour à un petit garçon nommé Galaad. Dans d'autres versions, Galaad est le fils de Perceval d'ailleurs.

Bon alors c'est pas très fluide à lire, j'y vais par petites étapes, et j'aime beaucoup, juste il y a des passages tellement absurdes que j'ai du mal à me les remémorer. Je pense vraiment que certains sont des allégories ou ont un sens caché et que je n'ai pas les clefs pour tout comprendre en fait, mais ce n'est pas grave. J'apprécie quand même beaucoup le voyage et je vais continuer à lire le cycle, en prenant des notes, et en essayant d'améliorer ma prise de notes aussi ^^

En tous cas, s'il y avait beaucoup trop de jeunes filles seules avec des mules pour moi, j'ai adoré voir les débuts des couples Merlin-Viviane et Arthur-Guenièvre. J'ai aimé aussi le chapitre où on croise Tristan et Yseut : Arthur doit être présent car Yseut va devoir jurer n'avoir jamais trompé le Roi Mark, son époux, c'est le fameux passage avec le lépreux (Tristan !) qui la porte sur son dos pour lui faire traverser le bourbier. Voir Arthur en tueur d'enfants m'a un peu décontenancée, en revanche, et j'aime beaucoup la relation étrange qui s'instaure entre Merlin et Morgane.

J'essaierai d'être plus organisée pour le prochain !

Légèrement plus emballée par ce tome que par le précédent : l'ascension d'Arthur sur le trône de Bretagne, le renouvellement de la Table Ronde créée sous le règne d'Uther et les diverses aventures des chevaliers qui la composent.

Merlin est y est toujours omniprésent et guide tous ces personnages dans leurs destins, et petit à petit vers la quête du Graal.

Le style un peu archaïque reste pour moi quand même assez rébarbatif, et je me suis lassée de l'expression "piqua des deux" qui revient toutes les 3 pages....