Le jour où, tome 1 : le jour où le bus est reparti sans elle

Clémentine, jeune parisienne un peu perdue, rejoint un groupe pour un stage de méditation le temps d'un weekend. A l'occasion d'un arrêt dans une épicerie au fond d'une forêt, elle est oubliée par le groupe. le bus repart sans elle. Là voilà, seule ou presque …
Antoine, le propriétaire des lieux, puis son amie Chantal et enfin Thomas vont chacun à leur manière lui distiller des leçons de vie ou plutôt de philosophie.
L'intention est noble, les moyens d'y parvenir nettement moins aboutis. Une construction excessivement mécanique, l'utilisation de contes métaphoriques prêchi-prêcha et un dessin bien trop lisse affadissent le but initial. Plus qu'une quête de soi, cet album tourne un peu trop vite au produit marketing qui surfe sur la vague du développement personnel boboisante du moment.

Non, "gentillette" n'est pas un gros mot. Mais ce n'est pas non plus un compliment!

Pitch (4ème de couv):
"Clémentine est un peu perdue et cherche des réponses à ses doutes existentiels. Heureusement, la vie réserve toujours des surprises à ceux qui sont prêts à les recevoir.
De rencontres insolites en histoires de sagesse, qui sait si Clémentine n'a tout simplement pas trouvé son chemin vers le bonheur..."



Le développement personnel, la quête du bonheur et de la sagesse... j'en ai soupé! On en trouve à toutes les sauces: des vidéos Youtube aux livres de développement personnel aux posts des réseaux sociaux. La méditation, la communication non-violente, le prendre soin de soi inonde tous les médias. Et alors que cette quête "existentielle" devrait nous rendre plus léger, son hyper-médiatisation et la répétition des mêmes messages deviennent pénibles.

Le jour où le bus est reparti sans elle, malheureusement, ne déroge pas à la règle. Sous la forme BD, le collectif d'auteurs et de dessinateur construisent une histoire autour de contes zen comme outils pour amener une héroïne un peu paumée dans sa vie, Clémentine, à retrouver le chemin du bonheur. du "vivre le moment présent" au "bienfaits de la méditation", le discours est ponctué de petites phrases lues et relues, vues et revues.
Heureusement le dessin est sympa, et, sans tomber dans le ton moralisateur, l'ambiance générale reste légère... quitte à tomber dans le panneau du gnangnan.
Bref, je n'ai pas été emballée!

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