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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je vois des cons, partout, surtout quand je me coiffe devant le miroir. Non, je ne pense pas à devenir président, en me rasant. C'est toujours l'autre, et moi qui le pense! ...Quel con!


L'auteur, psychologue, a convié des " co auteurs" dont B.Cyrulnik et E.Morin, à réfléchir sur la Connerie. Y a t il un gène de la connerie? Un gentil con peut il devenir un grand et un vieux con?
Mon petit chef fait il exprès ou non ?
Le président "Mac(r)on" nous prend il pour des cons? C'est un problème de communication paradoxale...


JF Marmion préfère le mot " zinzin" qui est mignon , à celui de connard ou gros con! Les autres mots ( débile, idiot, crétin...) sont des termes médicaux du 19e siècle, passés dans le langage courant...


Le con peut être méchant, et jouir de sa connerie, en persistant dans l'erreur. Car, le con c'est toujours l'autre !
Dans un célèbre test de psychologie, 2/3 de cobayes ( des Cons) acceptent d'électrocuter quelqu'un parce que une blouse blanche le leur a demandé....


Peut on raisonner un con? Surtout pas! Car, vous de viendriez aussi con que lui. "Et si on mettait les cons sur orbitre, je serais chef d'escadrille!" Pardon, Mr Audiard.


Lisez ce livre avant qu'on ne découvre le gène de... l'intelligence. Je suis très con de croire ça. Merci, JF Marmion.
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Le titre est aguicheur et le ton décomplexé, mais on à affaire à une véritable resource sur les cons.

Il y a dans les écrits scientifiques un certain verbiage prétentieux quant il s'agit d'aborder des thèmes liés à la sociologie ou la psychanalyse.
Heureusement cet ouvrage se présente sous la forme d'une interview, c'est bien plus digeste et agréable à lire et les intervenants jouent le jeu du livre scientifique grand public.

A mon sens sa première qualité réside dans la diversité de ses écrivains qui constituent à eux tous une vision singulière de la connerie, second avantage, ils ont tous écrit des livres.

La connerie est vaste : théorie du complot, post-verité, ère du numérique, téléréalité et politique seront par exemple abordés.

Pour finir j'ai appris que j'étais con !
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Le titre de l'ouvrage peut induire en erreur. Par exemple « Épistémologie de sophismes et de paralogismes » séduirait peut-être davantage de lecteurs, mais ce n'est pas sûr, car il est bien possible — comme le dit un des auteurs de ce remarquable recueil de trente-deux textes — qu'il est avantageux de choisir un titre qui verse dans l'extrême.
La plupart des auteurs adhèrent à la conception de Harry Frankfurt (prof. U. Princeton) Frankfurt : le « bullshit » consiste à user de mots sans se soucier de savoir si ce qu'on dit est vrai ou faux. Ce n'est pas le mensonge, qui lui se réfère à la réalité pour la travestir volontairement. le « bullshitter » est indifférent à la vérité, il parle comme s'il disait quelque chose d'important alors qu'il ne transmet rien de consistant. Des auditeurs ont le réflexe de chercher le sens de son bavardage de « bel esprit » et deviennent ainsi ses complices. On peut s'étonner que Lacan ne soit ici évoqué qu'une seule fois dans l'ouvrage, très brièvement. Ewa Drozda rapporte qu'il disait, peu d'années avant sa mort : « la psychanalyse est un remède contre l'ignorance ; elle est sans effet sur la connerie ». Je fournis ici une citation un peu plus longue car elle en dit long sur la limite du pouvoir de la psychanalyse : « Comme il y en a beaucoup, le plus grand nombre, qui n'ont pas assisté à mes premiers séminaires, je me permettrai de rappeler ceci que, dans mes toutes premières adresses à ce que je dois bien appeler mon public, j'ai averti que la psychanalyse est un remède contre l'ignorance ; elle est sans effet sur la connerie. C'est véritablement là quelque chose de fondamental. Nous n'apportons nulle sagesse ; nous n'avons rien à révéler. C'est à nous en tant qu'analyste qu'il se révèle quelque chose, quelque chose qui a ses limites. Et la limite qu'impose la connerie, comme je viens de le dire, nous ne la franchirons pas » (Lettre de l'École Freudienne, 1975, n° 15, p. 235).

Lien : https://moodleucl.uclouvain...
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Bien sûr, les cons ce sont les autres !
Et bien non, nous sommes tous cons à une certaine échelle.
Cet essai permet de vous reconnaitre parmi les cons.
Bien sûr, il y a les totalement cons, les sinistres cons, les cons compulsifs, les cons congénitaux... mais aussi vous !
Bin oui, comme disait Audiard "On est toujours le con de quelqu'un".
Loin de fuir cette réalité, autant l'affronter.
Reconnaître sa (ou ses) connerie(s), c'est déjà progresser, non ?
Et augmenter son humilité est une preuve de sagesse voire d'intelligence.
Tu es con ! Oui moi aussi ;-)
Livresquement et humainement votre,
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La connerie ne connaît ni frontières ni limites et semble même parfois invincible. Pour en faire le tour il n'en fallait pas moins que cet excellent recueil, qui propose différents articles sur le sujet. Jean-François Marmion le démontre dès l'introduction, nous sommes tous potentiellement et à un moment de notre vie le con de quelqu'un, mais c'est le recours systématique à des système de pensées stéréotypés et presque mécaniques qui font le con "constant".

La psychologie a souligné un certain nombre de biais cognitifs qui peuvent nous faire tomber du côté obscur de la force : les phénomènes de scripts, routine qui fait passer notre cerveau en mode « automatique », la cécité au changement, le besoin et l'illusion de contrôle, l'influence sociale, la focalisation sur l'anecdotique, la croyance en une justice innée ou en un complot mystique, l'effacement des souvenirs négatifs. En règle générale les stratégies de sauvegarde de l'estime de soi, les faux consensus, les biais rétrospectifs, la surestimation de ses propres capacités, la méfiance cynique et les biais égocentriques, doivent nous inciter à la vigilance.

Ainsi par exemple le biais de négativité, qui fait que notre attention se porte plus facilement sur le négatif, nous permet de repérer les cons, mais pas notre propre connerie. de même, l'on a tendance à ne percevoir que l'intention au détriment du contexte, nous conduisant à émettre des jugements à l'emporte-pièce. L'erreur fondamentale d'attribution nous oriente aussi souvent dans la mauvaise direction en nous faisant omettre les circonstances extérieures lorsque l'on considère le comportement d'une personne. Autre procédé, le sentiment d'immunité qui découle directement du biais d'auto-optimisme, et qui conditionne le sentiment d'impunité que l'on éprouve tous parfois. Entre les raisonnements intuitifs et les raccourcis mentaux dits économiques le pièges sont nombreux et quotidiens.

Ces nouvelles connaissances viennent étayer la réflexion et ce d'autant mieux que nous sommes dans une ère d'avènement de la « connerie de masse ». Les réseaux sociaux sont en effet une formidable caisse de résonance, mais conduisent aussi à une certaine forme de normalisation de la bêtise : narcissisme exalté, fausses informations racoleuses qui contraignent les médias dit classiques à recourir aux mêmes procédés et à multiplier les titres outranciers, sur-représentation de photos choc accompagnées d'un minimum de texte, autant d'instruments qui donnent à la connerie une audience plus large mais surtout plus dangereuse.

Déjà Debord avait évoqué dans "La société du spectacle" les dérives liées à la domination de l'image, mais les réseaux sociaux vont plus loin. L'extension du domaine du jugement est une première conséquence d'internet, mais l'individualisme et l'égocentrisme exacerbés par les vitrines de soi conduisent aussi les utilisateurs à l'auto-aveuglement et à une certaine forme de prétention. La forte audience des bullshit news sont la preuve que la connerie se propage et se partage à grande vitesse, dans le monde entier. Les dérives populistes, les erreurs collectives en sont une autre conséquence. Enfin, de récentes élections ont démontré que les médias peuvent désormais être manipulés non plus seulement par la publicité ou par la politique, mais aussi par n'importe qui.

Cet excellent ouvrage propose ainsi un panorama à la fois complet et abordable de la connerie, en abordant ses conséquences dans la vie quotidienne ou au travail.
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