L'aventurière des sables

Parmi les différents récits d'aventure de Sarah Marquis, je dirais que c'est celui que j'ai préféré. Parce que c'était le premier (de mes lectures), parce qu'elle a su retranscrire son parcours, ses rencontres, ses difficultés sans qu'il n'y ait de barrière à travers un jargon technique notamment. Parce que la rencontre avec un chien qui deviendra son fidèle compagnon donne aussi une autre dimension au trek. J'ai vraiment apprécié le fait qu'elle nous livre certes ses mois d'expédition, mais aussi des bribes de l'avant (nécessité de se préparer un an à l'avance, que ce soit pour la condition physique etc.), donnant à percevoir le projet dans son intégralité

J'aime lire des auteur(e)s suisses car ils sont moins nombreux que les auteurs français. C'est pourquoi, j'ai été ravie de commencer ce livre de Sarah marquis. Mais j'ai vite déchanté malheureusement.

Ce livre est le 3ème que je lis d'elle et je les lis pour savoir ce qu'elle fait et ce qu'elle vit. Soyons honnête, ce n'est clairement pas pour sa prose qui est très faible qu'on lit ses livres (désolé pour ce commentaire). On veut découvrir ce qu'elle a vécu mais on déchante car elle nous en raconte peu. Ou c'est qu'il n'y a rien à dire peut-être sur ses 14000km de marche dans les déserts australiens. On y apprend son parcours mais c'est très résumé et c'est dommage. On ne sait pas trop ce qu'elle pense ou ce qu'elle vit. C'est très (trop) basique comparé à d'autres aventuriers qui nous donnent bien plus de leurs aventures.

Tout comme dans sauvage par nature, la plume de Sarah Marquis ne m'a pas conquise. Trop brute, trop de détails peu importants, trop de jugement et trop de morale. Les paysages sont beaux, heureusement elle nous en fait profiter, l'histoire de l'Australie est passionnante mais elle ne s'attarde pas dessus, mais tous les hommes rencontrés semblent être des horribles personnes selon ses propos. le fond de la critique reste le même que pour son autre livre, peut-être qu'il faut commencer sa lecture en sachant qu'elle émettra des jugements sans toujours expliquer son point de vue autrement qu'en surface.

J'ai découvert Sarah Marquis avec ce livre qui m'a été offert, et j'ai adoré. Je me disais au fil de ma lecture : mais quel courage ! J'avais alors un projet de partir en Australie, je me disais que j'éviterai de m'aventurer dans le bush ! Je suis très admirative et impressionnée par son parcours et sa force d'esprit !

Encore une nouvelle aventure qui nous emmène en Australie. Quelle force et courage pour faire autant de km à pied. les paysages sont bien décrits, les rencontres dans ces lieux sauvages et presque inhabités nous sont bien relatées .
Je prends toujours autant de plaisir à suivre Sarah marquis. ❤❤❤

Sarah Marquis a l'aventure dans le sang. Impossible pour elle de rester dans un bureau toute la journée. Elle a besoin d'évasion. Découvrir, explorer le monde, faire des rencontres en marchant seule c'est sa passion.
Pour ce périple en Australie, elle marche environ 30 km en moyenne/jour. Et marche de nuit quand il fait trop chaud. Avec des phrases simples, elle livre ses émotions au lecteur qui ne peut qu'admirer son courage et sa détermination. Pour elle il faut avoir confiance en soi, ne rien lâcher et surtout vivre l'aventure au jour le jour. Explorer et respecter Dame Nature est son leitmotiv.
Elle fera une grande partie de son voyage avec D'Joe un chien sauvage attachant qu'elle a rencontré sur son chemin et sauvé. Elle ramènera ce fidèle compagnon de route en Suisse avec elle.
Le cahier photos apporte vraiment un plus à ce genre de livre. Les photos avec le chien D'joe sont très touchantes.
Pour visionner des extraits d'interviews et des films des aventures de Sarah Marquis, taper 'sarah marquis' ou 'sarah marquis film' dans Google.
Un livre facile d'accès que je conseille à tous ceux qui aiment les récits de voyage et qui veulent découvrir les déserts australiens.

Le livre est disponible en version poche chez Pocket.
Site officiel de l'auteure : https://fr.sarahmarquis.com/

J'ai bien aimé ce livre car il m'a fait voyager. C'est ce que je recherche quand j'achète un récit de voyage. Les pages que j'ai préférées sont celles où l'auteur décrit son séjour avec une famille Aborigène (passage malheureusement trop court, à la fin du livre), puis celles où elle traverse et surmonte des épreuves difficiles, et celles où elle fait preuve d'ingéniosité pour survivre (par exemple quand elle traverse les rivières). J'ai également aimé les quelques éclairages qu'elle donne sur l'Histoire de l'Australie (très peu) et la description de certains paysages grandioses (mais là encore, je m'attendais à plus).

Par contre voici trois choses que je n'ai pas aimé : D'abord, les descriptions récurrentes et trop détaillées à mon goût de ses douches et de ses besoins intimes (je n'ai pas besoin de savoir qu'elle a cinq culottes et qu'elle les porte deux fois de suite en les retournant) ; même critique vis-à-vis des rencontres avec son frère, qui s'occupe de la logistique, et qu'elle rencontre donc régulièrement. Il est compréhensible qu'elle ait beaucoup de joie à le revoir à chaque fois, mais cela n'apporte pas grand-chose au récit.
Ensuite , comme je le disais plus haut, il y a très peu d'éléments historiques ou culturels apportés au récit, je n'ai pas appris grand-chose sur la culture indigène alors que l'auteur nous dit qu'elle a lu énormément de livres sur ce sujet avant de partir. Par ailleurs, elle a du mal à rester objective, dès le début, on comprend bien que pour elle, les Aborigènes ont tout compris et détiennent LE sens de la Vie, tandis que les « blancs » qu'elles rencontrent ont tous des problèmes et tuent les kangourous. Sans parler de ces pauvres missionnaires, rencontrés dans le Bush, qui lui offrent le thé et la Bible de Gideon, ce qui lui donne l'occasion de fustiger en 2 paragraphes, toutes les horreurs commises par les religions.

Mais le plus difficile pour moi, ce fut d'accepter que ce livre, comme d'autres livres de voyage actuels, est un livre « à Message ». le Message porté par l'auteur va au-delà de la simple protection de la Nature et des espèces, ce n'est plus de l'écologie, mais une « Spiritualité écologique ». Chaque rencontre, chaque épreuve est ainsi interprétée et relue selon sa Spiritualité écologique, au détriment, je trouve, du récit pur et simple de son aventure exceptionnelle. Elle revient souvent et avec insistance sur son besoin de faire UN avec la nature. Devenue végane, elle répète plusieurs fois avoir regretté d'avoir dû chasser pour survivre dans le Bush… mais ne semble pas regretter ses chaussures en cuir animal qu'elle nous recommande dans les premières pages de son livre, ni ses différents sacs de couchage à la technologie de pointe. Ailleurs, l'auteur déplore le trou dans la couche d'ozone, mais bizarrement, accepte sans états d'âme les nombreux voyages en avion que son frère doit faire entre la Suisse et l'Australie pour assurer la logistique de l'expédition, ou le 4x4 utilisé par celui-ci au milieu du désert quand elle aura besoin qu'il la précède sur une partie de son parcours pour lui déposer de l'eau à côté des puits asséchés du trajet.

Lire un livre de Sarah Marquis, c'est se plonger dans un univers différent peuplé de solitude, de marche et de nature. C'est appréhendé toute la magie de ce que notre corps peut arriver à surmonter. C'est apprécié les paysages incroyables les plus isolés. Alors certes, c'est parfois un peu moralisateur, bien souvent très extrême mais après chaque lecture, je me sens bien et j ai envie tout simplement de passer plus de temps en extérieur et de savourer chaque instant. Simplement un grand bol d'air frais !

Cette aventure est encore une fois bien menée et écrite, et donne envie de voyager ! J'admire le courage de Sarah Marquis et sa volonté qui la mène au bout du voyage. 14 000 km ce n'est pas rien, bravo à elle pour cet exploit ! Sa détermination est inspirante.

Ce qui m'a plu

Ce livre nous instruit sur l'Australie: sa faune, sa flore, sa géographie, ses habitants, les aborigènes, etc. L'aventure qui y est racontée est unique. J'ai aussi beaucoup appris sur les techniques de survie dans le désert. À sa manière, je trouve que c'est un récit féministe!
L'auteure est très transparente et explicite les détails de son mode de vie qu'on souhaite inévitablement connaître comme lecteur : conditions d'hygiène, organisation du voyage, alimentation, etc.

Ce qui m'a déplu

On dirait que le récit est incomplet: la majorité des pages sont dédiées au premiers tiers du périple de l'auteure, puis le reste de son aventure est beaucoup moins détaillé. Ça m'a laissée sur ma faim et m'a amenée à me questionner: pourquoi? Pourquoi avoir mis fin rapidement à cette histoire? Y avait-il un deadline non respecté? L'auteure a-t-elle oublié de prendre des notes durant une grande partie de son voyage? Ça m'énerve moi-même de penser ça, mais voici: durant tout le roman, l'auteure dit que les locaux sont sceptiques et pensent qu'elle ment sur son périple, qu'elle ne parcourt pas réellement toute l'Australie à pied pour un total de 14 000 km. Au début, j'étais de son côté à elle: pourquoi inventer une telle histoire? Ça me semblait irréaliste. Mais malheureusement, puisqu'elle passe très vite sur la majeure partie de son aventure et qu'elle parle de problèmes financiers, j'en suis venue à me poser la question! C'est dommage.

L'autre critique négative que j'ai est que les quelques photos sont imprimées et concentrées dans quelques pages au centre du livre. Je sais que c'est une façon de fonctionner courante, mais je préfère quand les photos sont insérées dans le texte pour illustrer les propos des auteurs.