J'ai toujours eu l'impression que la vie ne donne rien sans rien, et que tout a un coût. Je savoure d'autant plus la magie de ces instants.
Les jours s'écoulent. J'en apprécie chaque minute. J'aime cet isolement, j'aime la beauté de ce désert.
Tout est là dans l'essence de cette fin de journée.
La lune se devine à l'horizon alors que la nuit n'est pas encore là, elle semble pressée de venir montrer ses rondeurs, elle est majestueuse.
Je suis complètement hypnotisée par la beauté de ces steppes.
La Mongolie est ainsi. Sa beauté se respire. C'est son espace, son absence de limites, son absence de tout, de routes, de clôtures, de règles. plus on s'en éloigne et plus on la voit.
La Mongolie est comme une vraie belle personne. De près, on n'arrive pas à déterminer si les yeux sont beaux ou si la bouche est exceptionnelle, mais avec du recul, on perçoit un assemblage harmonieux, d'une énergie indescriptible.
La nuit a déjà mis de la lumière dans son noir.
Un thé est bien plus qu'un thé pour la marcheuse que je suis. C'est aussi un moment où je lâche tout, où je regarde la flamme, où je bois ce liquide chaud comme un baume.
La sensibilité est l'unique réponse pour comprendre un paysage. Il faut laisser de côté la logique, les théories, le bon sens et tout le reste. Les blocages de l'esprit sont comme des barrières imaginaires que nous nous créons et qui nous empêchent de voir.