Le plus beau cadeau que vous pouvez faire à quelqu'un est de l'écouter.
Définition de l'aventure : "Toute entreprise où le risque est considérable et dont la réussite est douteuse".
On ne vole pas l'histoire des gens, des plantes, des arbres, on attend patiemment qu'ils daignent la partager avec vous.
Ce jour-là, en Mongolie centrale, cette femme me fait le plus beau des cadeaux. Elle me rappelle que j'appartiens à la tribu des femmes de cette planète. Et qu'entre elles les femmes doivent s'aider et non se déchirer.
Écoutons plutôt nos corps respirer. Faisons quelques pas conscients par jour, sourions, regardons les nuages l'espace de quelques minutes, saluons un passant, touchons l'écorce d'un arbre. Vous le voyez rien de compliqué et coûteux. Le seul luxe que je vois est du "temps". (p. 122)
Les bâtiments de brique défient les lois naturelles. Rien n'est droit, rien n'est d'aplomb.
Mais si je réfléchis bien, les enfants d'ici ne s'amusent pas avec des "Lego", ils jouent avec des os provenant de la colonne vertébrale d'un mouton… donc cela a du sens.
Le mouvement est salvateur, il remet tout en question. Tout ce qui nous entoure, vit, respire, bouge,nous humains inclus. Rien n'est comme on se l'imagine constant. Tout évolue à chaque seconde. (p. 126)
"Soudain, la présence d'un homme sorti de nulle part me tire de mes réflexions. Il se tient là, juste devant mes affaires, et me fait signe de lui donner mes réservoirs. J'hésite. J'ai peur qu'il me les vole. [...]. Il revient cinq minutes plus tard avec mon réservoir de 10 litres plein. Il me dit de goûter l'eau. Elle est belle, propre, douce, je suis soulagée [...]. Je ne sais comment le remercier et sors mon guide de traduction. De ses deux mains calleuses, il le referme gentiment et me sourit sans un mot. Je le regarde et je comprends [...].
A l'intérieur de mon être, une douceur m'envahit: je viens de rencontrer l'un de mes "protecteurs"."
La faim n’a pas besoin de traduction, la faim s’exprime dans un langage universel. p 91
Mes habits de nuit sont pleins de couleurs et féminins, ils me font sourire, c'est important pour le moral. Ceux de jour me camouflent de par leur couleur sable, leurs odeurs, mais surtout ce sont des vêtements d'homme. Je plie mon camp et effectue mes premiers pas sans regarder au loin. Mon corps mettra deux heures avant de reprendre ses marques et fonctionner sans trop de douleurs. (p.64)