Machination

« Machination » de Michael Marshall Smith est un thriller composé d'un prologue et de trois parties.

Le prologue s'attache à décrire Joe Hunter qui sort de prison après avoir purgé une peine de 16 ans pour meurtre. Meurtre de la femme aimée qu'il n'a pas commis et qu'il veut venger.

Les trois parties suivantes parlent de Bill Moore, trentenaire, agent immobilier. Trois parties : « L'imparfait continu » qui parle de sa vie avant la modification. Sa vie de tous les jours, celle qu'il aimerait changer vers le haut : gagner plus, monter dans la hiérarchie des gens à « pouvoir ». Celui-ci me fait immédiatement penser à ceux que je côtoie chaque jour. Jeunes, en costume, bardés de diplômes et les dents qui rayent le plancher. Ils veulent tout, tout de suite et trouvent cela normal. Tout, chez Bill, est dans le contrôle avec une suffisance incroyable. Je n'apprécie pas du tout Bill Moore.

La deuxième partie s'intitule « Présent ». Bill découvre une carte "modifié" sur son bureau et sa vie commence à lui échapper, c'est tellement flippant que j'en viens à avoir pitié de lui.
La « modification » se traduit par de petites choses d'abord, choses insignifiantes qu'il peut rattraper: un livre de Q qu'il n'a pas commandé chez Amazon, un mail de blague raciste qu'il n'a pas envoyé. Il est déstabilisé mais il contrôle.

La troisième partie se nomme « Futur immédiat ». Bill se rend compte qu'il est dans une m… totale : il est soupçonné d'un meurtre et il ne peut absolument rien prouver. Tout est contre lui.

Tout au long du récit, Bill va rencontrer un tas de personnages étonnants. Et croiser Joe Hunter.

Un livre dévoré goulument. Un véritable « page turner » Une vraie bonne histoire avec dans le récit un clin d'oeil au best-seller «Les Hommes de paille ». J'aime le style particulier et rapide de l'auteur, son humour spécial, son sens de la conspiration. C'est terrible ! A conseiller de toute urgence.

Élève Michael Marshall, au tableau !
Nous allons aujourd'hui corriger ensemble votre dernière copie que vous avez intitulé "machination" (ou plutôt "killer move").
Vous avez décidé de vous attaquer au thriller familial, typiquement américain, et son personnage principal "type", qui ne comprend rien à ce qui lui arrive.
Vous avez, pour cela, respecté, à la lettre, les codes de ce genre de récit : personnage, environnement, rebondissements... Pendant une bonne partie de la lecture de votre copie, j'aurai même eu tendance à dire trop, tant le récit est un peu formaté.
Mais il faut vous reconnaître de sacrés qualités : votre histoire est retors à souhait et vous avez un sens de la formule assez rare dans le genre.
On ne dirait pas au premier abord, mais vous avez même pris un petit risque : celui de décrire un personnage qu'on n'a pas trop envie d'apprécier au début pour, au fil des pages, commencer à sérieusement s'y attacher.
Votre copie n'est pas la première du genre, pas votre première réussite non plus d'après les échos de vos précédents professeurs, et je ne doute pas que (si vous continuez comme cela) vous prendrez rapidement ma place (qui a dit, au fond de la classe, que c'était déjà fait depuis longtemps ?).
Petit avis personnel : certains risquent de ne pas être très friand de votre conclusion, pour ma part je dois dire que c'est tout le contraire ;-).
Mais je m'interroge : avec une histoire machiavélique telle que celle-ci, dois-je m'interroger sur votre équilibre mental ?
Vous pouvez aller vous rassoir près de la fenêtre.

Trêve de plaisanteries, Marshall prouve ici son vrai savoir-faire, en vieux briscard du thriller.

Quand on a déjà tout, que désire-t-on ? Plus. Beaucoup plus. C'est en tout cas ce que Bill Moore pense. Et il s'est fixé comme objectif d'y arriver dans les cinq années à venir. Mais cinq ans plus tard, il n'a pas atteint son but. Alors Bill décide de passer à l'étape supérieure. Mais la découverte d'une carte posée sur son bureau avec pour seule mention "modifié" va changer la donne.
Auteur de SF et de terreur sous le nom de Michael Marshall Smith, Michael Marshall est le prodige britannique de la littérature de genre : il a fait exploser la SF avec Avance rapide avant de s'imposer comme l'un des grands maîtres du thriller et de la terreur avec Les Hommes de paille. Il y a chez cette auteur quelque chose de Thomas Harris car il nous plonge ici au coeur d'une conspiration terrifiante.
Un auteur à suivre ou à découvrir

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Une impression de déjà vu, de ressemblance avec d'autres polars. Un jeu de rôle morbide, qui dégénère, dont une des victimes veut se venger. Des personnages malfaisants, pris de pouvoir, s'amusent à briser des vies. Pas vraiment de surprises, trop d'improbabilités dans l'histoire et cela a fini par me lasser. Quelques rebondissements, une fin correcte et un peu de philosophie en prime. Oui, c'est un divertissement mais je n'ai pas apprécié plus qu'il ne le faut.

Bien accroché au début mais j'ai eu du mal à tenir jusqu'à la fin

Un thriller qui fait son job ! On lui demande juste d'être efficace ... mais ça ne va pas plus loin.
J'adore les thrillers de Michael Marshall, l'ambiance, la cadence, l'intrigue et les fins.

Machination est à mon sens, le moins réussi de tous. Je garde un très bon souvenir des Intrus et des vents mauvais. Mais là, difficile de rentrer dans l'histoire et d'accrocher aux décors et à l'ambiance. La Floride, ses immeubles de bords de mer qui me font penser à une image très cliché de la Grande Motte en France, puis le métier de notre protagoniste : agent immobilier.

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