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3,68

sur 160 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'estuaire d'Urdaibai, réserve de biosphère du Pays basque, à mi chemin entre San Sebastian et Bilbao est une  région sauvage et méconnue, battue par les courants, et notamment le Cantabrique pourvoyeur de rouleaux appréciés des surfeurs.

Ane Cestero, une jeune inspectrice volontaire, tatouée, aux nombreux piercings, férue de mythologie celte vient d'être nommée à la tête d'une unité spéciale en charge d'élucider des homicides notoires.

Et quoi de mieux pour commencer que le cas d'une journaliste star de la radio locale, attachée sur une chaise sur les voies de la ligne ferroviaire où le train conduit par son mari va la percuter. Quelques minutes avant le choc, la scène est retransmise en direct sur Facebook. Dans les mains de la journaliste, un bouquet de tulipes pourpres. Collé ! 

Le ton est donné.

L'équipe de choc a un démarrage rugueux, d'anciens liens amoureux reliant les protagonistes. 

Le roman démarre sur les chapeaux de roues et fait la part belle aux fausses pistes, qui permettront notamment l'arrestation d'un gang local, qui feront découvrir l'abandon de ces communautés frappées de plein fouet par la raréfaction des ressources marine, poissons et coquillages, et la fermeture des usines.

Un roman qui dévoile le rôle peu reluisant de l'église espagnole, à l'instar de l'irlandaise, dans le traitement des filles perdues dans les années 70.

 Une écriture rapide, soignée, précise, des personnages très attachants, une équipe de flic de choc menée par deux personnages féminins hauts en couleur.

Un auteur que je découvre et dont il me tarde de voir les autres productions traduites en français ... 

A suivre donc, ... j'espère bientôt !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Ce roman est une belle découverte !

L'auteur nous livre une intrigue captivante, parfaitement construite avec une belle équipe d'enquêteurs.

L'intrigue se passe dans l'estuaire d'Urdaibai, poumon de la Biscaye au Pays Basque.

Ibon Martin décrit un pays à la nature sauvage et aux hommes rudes contraint par le poids de la religion et du patriarcat, révélant une effroyable pratique qui perdura bien après la fin de la dictature de Franco.

Il mentionne également l'attachement aux origines celtiques de cette région avec ses croyances.
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Remarquable polar qui démarre sur les chapeaux de roue, car dès la première page le lecteur assiste en direct à un meurtre, bien que le meurtrier ne soit pas présent ! D'autres suivront, car notre homme est un « serial killer » qui signe ses crimes en laissant des pétales de tulipes près des victimes.
La suite est plus classique. On fait connaissance avec l'équipe du commisssariat local et avec celle de l'unité spéciale créée pour la circonstance. Bien sûr des liens d'amitié (et plus si affinités) ou d' inimitié se forment entre les policiers et/ou policières, qui équilibrent parfaitement le récit.
Un suspense haletant demeure tout au long du bouquin, sans jamais faire appel à des événements invraisemblables ou à des coïncidences miraculeuses.
L'auteur s'attache aussi à décrire cette région sauvage du pays basque espagnol, où les falaises plongent dans la mer Cantabrique, non loin des marécages des maremmes. Et il n'a pas de pitié pour les nonnes, ni pour ces maris alcooliques, violents, qui rendent la vie de leur épouse insupportable. Oui, Ibon est bien un prénom masculin !
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La mer cantabrique qui claque sur les ports de pêche basques et galiciens me laisse un goût de sable et les lèvres gercées de sel. J'ai la sensation de m'être raconté cette histoire en chuchotant, d'avoir partagé l'enquête terrible de Cestero, cette jeune flic espagnole intrépide et atypique. Un thriller sombre, qui démarre en trombe sous les roues d'un train qui broie une première histoire. Un meurtre retransmis en direct sur les réseaux, détruisant une première femme. Et le focus permanent sur une tulipe, rouge, douce, et tellement vivante.
Cette fleur prend la place d'un personnage principal muet ; elle sait, elle, pourquoi la terreur s'abat sur le village de Guernika, encore une fois. Elle renait de son coeur enterré, comme l'assassin dont l'éclosion nous est peu a peu révélé magistralement.
La tension est palpable et l'histoire impossible à lâcher, les personnages sont trempés dans l'acier que la roche du paysage moule à l'image des cris des pêcheurs disparus, et le résultat est magnifique.
Ce premier roman de Ibon Martín est extrêmement prometteur et j'espère le retrouver dans de prochaines oeuvres littéraires !
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Nous voilà au Pays Basque. le coin est sympa, mais, pas de bol, ou alors est-ce vraiment de la chance, voilà que se produisent quelques morts suspectes, avec des tulipes assez rares à proximité des corps.

Ane, une inspectrice, et quelques autres flics, regroupés au sein d'une unité spéciale, se mettent sur la piste du tueur.

Il va falloir remonter dans le passé des victimes, pour trouver qui et pourquoi.

C'est bien écrit. L'originalité de ce polar réside dans les portraits des membres de l'équipe.

Le côté un peu négatif, c'est que si la valse des tulipes est le premier polar publié en français, il y en a visiblement au moins un autre avant. Ce n'est pas grave, ça se lit tout de même très bien.
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Première lecture espagnole pour moi, après un petit temps pour m'adapter au vocabulaire(il y a d'ailleurs un lexique à la fin du livre....que je n'ai vu qu'à la fin de ma lecture), j'ai réellement été happée par ce livre.
les personnages sont humains avec leurs qualités et leurs défauts. du surf, de la mythologie, des femmes maltraitées....Qui peut bien tuer en laissant une tulipe....et pourquoi?
bon polar!!
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Santi jette un dernier regard dans le rétroviseur. Plus personne sur le quai. C'est le 1er livre de cet auteur que je lis. Cet ouvrage a été traduit par Claude Bleton. C'est un monde paisible ou s'insinuent le bleu de la mer cantabrique et le jaune des roseaux. Voici le médecin légiste Ah merde! Elle est collée. Qui l'a mise la ? Je te foudroie du regard. Cisteros ne m'a perdu pas des yeux. Je suis
une merde. Vais-je changer? Je ne sais pas pas pour le mieux vu mon âge. Aucun animal en vue. Les early ABBA
avec une double rangée de pétales. Une variete précoce
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Automne 2018. Un conducteur de train pilote tranquillement sa locomotive dans le paysage basque qu'il affectionne, tout en pensant à sa femme Natalia qu'il espère reconquêrir... Mais soudain son train percute celle-ci : elle est attachée aux rails, on découvre que le meurtre est filmé et diffusé en direct sur les réseaux sociaux, elle a des tulipes scotchées entre ses mains...
Ainsi commence le drame. Ane Cestero, sous-officière de l'Ertzaintza, police du territoire basque espagnol, est chargée de mener l'enquête avec la nouvelle unité spéciale d'homicides. Son tatouage dans le cou, ses piercing dans le nez et les sourcils et surtout son ancienne liaison notoire avec son chef ne jouent pas en sa faveur... Cependant, l'enquête se complique : d'autres meurtres révèlent un tueur en série "à la tulipe". En parallèle on suit dès 1985 la maltraitance psychologique et parfois physique d'un enfant par sa mère. L'enquête piétine, les journalistes et les réseaux sociaux accusent, les couples se font, se défont, les secrets se dévoilent...
La Valse des Tulipes m'a tenue en haleine, j'avais trouvé certaines pistes, la dernière est venue plus tard. Il faut se familiariser avec le vocabulaire, puis ça devient fluide, on veut savoir... L'intrigue est bien construite, les rebondissements nombreux et l'identité du tueur bien préservé. On a une belle critique des réseaux sociaux et d'une certaine presse à scandales, ainsi que de l'omerta et la puissance des congrégations religieuses. Petit rappel à #MeToo, aux ravages du puritanisme et du machisme..
Premier polar d'une série à venir ? J'espère ! Merci à Ibon Martin et à mon mari pour ce chouette cadeau de Noël !
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Dévoré. Oui, j'ai dévoré ce polar qui coche toutes les cases de ce qui fait pour moi un bon, voire un très bon spécimen du genre : pas une goutte d'hémoglobine répandue au fil de ses pages en dépit d'une intrigue fondée sur des meurtres spectaculaires exécutés par un tueur en série ; des informations savamment distillées pour amener le lecteur vers la clé de l'énigme non sans l'avoir égaré sur de fausses pistes ; des personnages solidement construits ; une tension psychologique qui monte inexorablement ; un contexte historique qui ne doit rien à la fiction et enfin une atmosphère extrêmement soignée, qui restitue parfaitement les lieux où se déroule l'action.

Une pluie fine, les vagues de l'Atlantique tant appréciées des surfeurs, le tempérament austère de la population : ce n'est pas une Espagne de carte postale qu'Ibon Martin nous invite à découvrir, mais celle plus rude du Pays basque et de la Cantabrie dont les habitants se montrent si fiers. L'auteur nous entraîne des bars à pintxos aux falaises abruptes de la côte où souffle un vent qui n'a rien d'une douce caresse et d'où l'on peut observer les bateaux de pêche luttant avec acharnement pour rester à flot et remplir leurs filets.

Une région néanmoins paisible jusqu'à ce qu'une femme soit fauchée par un train lancé à vive allure. Suicide ? Non, elle était ligotée sur une chaise posée au milieu des rails, tandis qu'un téléphone portable filmait la scène pour offrir le spectacle de sa terreur en direct sur les réseaux sociaux. Et le tueur a laissé sa signature : une tulipe d'un rouge profond, fixée dans la main de la victime.



D'autres femmes mourront, dans des circonstances différentes, mais toujours selon une macabre mise en scène. Et avec la présence lancinante de ces fleurs.

Tandis que l'angoisse s'installe au sein de la population, les médias ne parlent que de ces terribles assassinats, accablant une police impuissante à arrêter le coupable. Celle-ci finira pourtant par s'intéresser à un couvent par lequel serait passée chacune des victimes au cours de la même période, en 1979. Mais que s'est-il passé au juste cette année-là, alors que l'Espagne sortait à peine des ténèbres du franquisme ?

A travers une intrigue captivante et parfaitement construite, l'auteur évoque un pays aux prises avec le poids de la religion et du patriarcat, révélant une effroyable pratique qui perdura après la fin de la dictature. Comme Marc Fernandez avant lui dans un autre polar, Ibon Martin contribue ainsi à casser la chape de silence et de honte qui a couvert les pires atrocités du régime. Cinquante ans après, les séquelles sont encore là et le roman noir les explore avec maestria.
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Magnifique roman et belle découverte, un premier roman qui est une réussite.
Les personnages et les descriptions des paysages de ce coin du Pays Basque ((entre Guernica et Mundaka) vous tiennent en haleine tout au long de ces presque 500 pages.
C𠆞st beau, c𠆞st enlevé, bien écrit et juste... quand il y pleut on voit les différentes pluies basques tomber, et ce ne sont pas les mêmes
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