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EAN : 9782204023986
Le Cerf (01/09/1985)
3.88/5   4 notes
Résumé :
LES EDITIONS DU CERF, 1985. Collection 7ART N° 75. Format in-8, 323 pages.

Initiation à l'esthétique et à l'histoire du cinéma, à travers l'analyse systématique des procédés d'expression du langage filmique. 4e é., augmentée et actualisée.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
D'abord, il apparaît que toute l'histoire de la peinture nous achemine vers la liberté de point de vue qui sera celle du cinéma; on pourrait même prétendre que l'histoire esthétique du cinéma est un condensé de celle de la peinture. L'espace dramatique de type théâtral de la Renaissance est exactement celui de Méliès et des ses contemporains, conçu en fonction du "monsieur de l'orchestre" cloué à son fauteuil.
Puis la peinture classique et romantique conquiert un espace illimité et réaliste qui sera celui de la grande période muette (si l'on met à part ceux qui sacrifient exclusivement à l'"esthétique du montage" et qui ne représentent en fait qu'une minorité de la production) et dont j'ai dit que la profondeur de champ y était déjà, quoique instinctive, saisissante. [...]
Deuxième conclusion importante: toute l'histoire de la peinture, envisagée du point de vue de l'expression de la temporalité, "appelle" le cinéma.
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Le cinéma a donc le privilège d'être un art du temps qui jouit également d'une maîtrise absolue de l'espace. S'il est indéniable que la domination qu'il exerce sur le temps et la vigueur avec laquelle il peut rendre sensible la durée sont ses caractères les plus spécifiques et les plus originaux, par contre il est le seul art qui, parachevant les tentatives picturales séculaires, a pu créer un espace vivant et lui intégrer le temps avec une telle intimité, au point d'en faire un continuum espace-durée absolument spécifique.
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Auguste Renoir découvre le gros plan et la profondeur de champ dans son étonnante "Place Pigalle" (1880): une jeune femme est vue de trois-quart de dos en premier plan, cependant que derrière elle s'étage une perspective de promeneurs endimanchés peints en un léger flou très impressionniste; c'est là un cadrage spécifiquement cinématographique, à la fois par son caractère imprévu, par la façon dont nous sommes pris dans l'action et par la vigueur d'une composition étonnamment dynamique.
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Ce mépris de la composition et de l'équilibre est absolument étranger à l'esthétique de la peinture traditionnelle et même à celle de la photographie, dont les lois sont pratiquement les mêmes bien que ce nouvel art ait très évidemment influencé l'impressionnisme de manière décisive: on sent que le mouvement est prêt à faire éclater les cadres et les compositions statiques.
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C'est grâce à cette domination absolue sur la durée que le film s'intègre si aisément à notre rêverie personnelle, à notre aventure intérieure.
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