Nos destins sombres

🔮💀👻🔮❤️🧡💛💚💙💜Ma lecture limbique (dans les deux sens du terme, faisant appel au cortex et aux brumes de l'entre-deux) avec Nos destins sombres d' @aidenrmartin aux @editionsduchatnoir .
La petite histoire
Orphée se réveille un an après sa mort au coeur d'un brouillard dense et silencieux ... il va rencontrer Cassidy, une banshee, qui va le guider dans cette contrée transitoire. A la Nouvelle-Orléans, les vivants survivent, tel Isidore qui défie la mort quand il ne se jette pas à corps perdu dans le travail.
El dia de los muertos est proche, morts et vivants vont pouvoir dialoguer se frôler, Orphée a des doutes quant à sa mort et Isidore n'arrive pas à faire son deuil. Leur entêtement va éveiller l'esprit frappeur, non mieux ! le dieu de la mort qui souhaite séparer morts et vivants...
Mon ressenti
J'ai avancé dans la brume aux côtés d'Orphée aux portes des Enfers, toujours ancré à son ancienne vie, touchant et solaire. Isidore vit son propre enfer sur terre, avec une culpabilité alligator qui le dévore de l'intérieur. J'ai adoré son cynisme. Les personnages qui gravitent autour des deux amants maudits rendent compte de relations familiales soient rompues ( les parents d'Isidore), soient bienveillantes ( Mélodie et ses parents et Nathaniel). Les interactions entre les personnages sont complexes et passionnantes à suivre, car elles permettent discussions, débats et évolution des personnages. Les thématiques de la mort, du deuil, du suicide sont abordées sans tabou pareil pour l'identité sexuelle.
J'ai adoré le mélange de mythologies de la mort venant des quatre coins du monde, c'est subtilement entrelacé, entremêlé, sans confusion, mais plutôt dans l'universalité, une sorte d' effet ricochet qui renforce leur portée . J'ai écouté la playlist en lisant : un surcroît d'émotion. Accompagné Orphée dans les limbes sans musique n'aurait pas eu de sens...
Je salue la richesse des références qui tombent toujours à point nommé. le travail de la psychologie et du caractère de chaque personnage, l'alternance de points de vue structurent et dynamisent le récit. Une lecture parfaite pour cette période d'Halloween ou pour prolonger l'ambiance.
Coup de ❤ pour ce roman fantastique qui est un thriller mêlant surnaturel, deuil, résilience, acceptation de soi et amour.
L'alternance des points de vue et la structure du récit, la richesse et le mélange des mythologies de la mort en font un magnifique roman plein de profondeur avec des couches successives qui étoffent la psychologie des personnages.
Une réussite !

Quelle lecture touchante ! Un message fort sur la tolérance, le deuil et l'amour qui dépasse les frontières.

Dans Nos destins sombres, le thème principal exploité est la Mort dans un cadre tout à fait adapté : la fête des morts à la Nouvelle Orléans. La mort dans toute sa splendeur, vue et personnifiée par plusieurs religions, vaudou, chrétienne, grecque, égyptienne…L'auteur nous fait voyager dans l'au delà, exploite ce monde avec ses idées, en mélangeant les croyances, on découvre Thanatos, des sluarghs, une banshee, le baron Samedi et d'autres. La thématique de la mort est aussi présente dans notre monde avec des lieux : les cimetières, une crypte, et pompes funèbres, mais aussi des actions : tentative de suicide, invocation d'esprits. Tout cela en fait un texte sombre certes, mais pas que !

L'histoire qui s'y mêle, les âmes soeurs séparées avec d'un côté, le fantôme, Orphée âgé de 18ans, qui ne sera pas en paix tant qu'il ne connaîtra pas la cause de sa mort, et Isidore, jeune homme meurtri, et rongé par la culpabilité, depuis la perte de son amour Orphée. Accompagné de la petite soeur d'Orphée dotée de dons surnaturels, ils vont essayer de le trouver dans le monde d'après pour lui parler.

Les sentiments décrits sont très forts, les personnages attachants. On y découvre le combat auxquels doivent faire face la communauté LGBT. L'auteur a su nous prendre par les sentiments pour aimer ces personnages, ils ne sont pas parfaits, ont parfois fait de mauvais choix et c'est ce qui les rend encore plus humains.
En parlant de la plume de l'auteur, notons également son humour ! Que j'ai aimé les annotations, les phrases entre parenthèses et n'est-ce pas ce dont nous avons besoin quand nous sommes confrontés à des moments délicats?! Ces touches sont très appréciées.
A contrario, je tire mon chapeau encore une fois à Aiden pour l'écriture de la scène de la tentative de suicide. Très dure à lire pour ma part. C'est donc, selon moi, qu'elle est très bien écrite.

Un seul point négatif qui m'a déstabilisé au départ c'est la police d'écriture trop petite , je m'y suis faite qu'à partir d'une centaine de pages.

Enfin, la fin était très émouvante, car quand on parle de mort on se doit de dire adieu…

Merci Aiden pour cette lecture &#xNaN

Très bonne surprise pour ce roman parfait à l'approche d'halloween.

Au départ du livre, j'étais très mitigée car je voulais avant tout lire une histoire de fantômes et je me suis retrouvée avec une romance LGBT qui prenait toute la place. J'ai cependant vite compris que cette partie était essentielle pour la mise en place de l'histoire.

J'ai fini ce roman sur un presque coup de coeur. On incarne l'un après l'autre, Orphée qui est mort et qui se réveille dans un entre deux un an après sa mort et Isidore qui est en plein Black Out depuis la mort de la personne qu'il aimait le plus au monde.

Ce roman est construit comme un thriller. Orphée ne se souvient pas comment il est mort et veut connaître la réponse avant d'aller de l'avant. Mais c'est sans compter les dieux et autres esprits qui vont lui faire obstacles. Isidore, lui, est rongé par la culpabilité et veut communiquer une dernière fois avec Orphée (par le biais de sa soeur) pour savoir s'il est réellement responsable de sa mort.

Il y a énormément de choses à dire sur ce roman. L'auteur a réussi à créer des personnages et un cadre riche avec une psychologie extrêmement bien travaillée. On y retrouve les difficultés de la communauté LGBT comme la haine de certains, le rejet familial, le sentiment d'être différent et à l'écart. Tout cela, agrémenté de surnaturels, de fantômes, de magie Vaudou. L'auteur a glissé des informations culturelles un peu partout (Égypte, Grèce, Irlande) mais aussi tout un mélange de légendes. On pourrait croire que ça pourrait être fouilli mais pas du tout. Tout est parfaitement maîtrisé et paraît logique dans cette histoire.

J'ai trouvé que c'était vraiment un très très bon livre. A lire de suite en cette période d'halloween.

Merci beaucoup aux @editionsduchatnoir pour l'envoi de ce roman incroyable !!! En plus la couverture est magnifique, j'aime tellement les couvertures de cette ME 🥰

Le but de ce livre et surtout le thème est d'exploiter la Mort dans le cadre de la fête des morts à la Nouvelle Orléans, c'est incroyable à quel point cela m'a fait penser à la série « The Originels » !

Nous avons donc ici le fantôme d'Orphée ainsi que le coeur meurtri d'Isidore tous deux des âmes soeurs séparées. Isidore va devoir collaborer avec la petite soeur d'Orphée, dotée de dons surnaturels et incroyables, pour essayer de trouver un moyen de rentrer en contact dans le monde d'après.

La thématique de ce roman est parfait pour Halloween 👻 entre les cimetières, les fantômes, le suicide, les invocations d'esprits etc… L'auteur a très bien amené tout cela et j'ai passé un agréable moment en effet il nous fait voyager dans l'au-delà et exploite ce monde avec pas mal d'idées tous aussi originelles les uns comme les autres. L'auteur apporte également sa touche d'humour tout au long du livre .
Le fait aussi que c'est un roman LGBT nous montre le combat quotidien que doit faire face cette communauté, ce qui donne encore plus de points positifs à ce roman. Ce sont des choses que j'apprécie particulièrement.

L'intrigue était très palpitante et surprenante. L'auteur m'a conquis et petit bonus un des personnages à mon prénom “Mélodie” ce qui m'a beaucoup amusée 🥰

Pour un premier roman, l'auteur fait fort en publiant cette petite brique d'environ 400 pages, mais à la police de caractère très réduite. Je l'ai lu jusqu'au bout et j'ai beaucoup aimé donc cela n'a pas entravé ma lecture au point de me faire lâcher l'affaire mais je dois avouer que ce n'était pas toujours évidemment pour moi qui lit principalement le soir avant de me coucher. D'un autre côté, les paragraphes courts et le nombre de dialogues pallient un peu ce problème.

Cependant, hormis cet aspect purement éditorial, je ne lui trouve pas tellement de défauts. Des sujets très difficiles sont abordés : comme le deuil, la mort, les pensées suicidaires. Mais c'est réalisé avec beaucoup de justesse et une pointe d'humour qui n'est pas désagréable dans le contexte. Je n'aurai pas cru me prendre au goût des interventions en notes de bas de page, cependant elles font leur petit effet, et amènent une touche de légèreté. À côté de cela, le style est travaillé et fluide. On alterne le point de vue des deux personnages principaux entre chaque chapitre, ce qui immerge d'autant plus le lecteur qu'il sait ce que ressent l'un par rapport à l'autre et se place presque comme un intermédiaire invisible et muet, qui ne peut que les regarder lorsqu'ils se méprennent, ou au contraire lorsqu'ils sont unis.

Néanmoins, l'intrigue sait tout à fait le surprendre par d'autres moyens – personnellement, je ne l'avais pas vu venir – avec ses révélations et rebondissements dans la dernière partie du roman. Si par moments, j'ai pu me demander, mais finalement pourquoi tout ça ? Où va-t-on exactement ?, ces réponses ont particulièrement su raviver l'intrigue et clore tout cela à merveille. Car finalement, pendant un bon moment, plus que sur les circonstances inconnues de sa propre mort qu'il a oubliée, on reste sur le fait qu'Orphée ne veut pas laisser Isidore seul, bien qu'il soit pourchassé par la Mort. Vu ainsi, cela semblait pouvoir partir sur un cycle sans fin, et je trouve que la résolution apportée par ces révélations résout très bien le récit.

Avec cela, l'auteur exploite très bien les mythologies de nombreux horizons et met en scène des personnages touchants, aux problématiques très humaines, dans une intrigue palpitante et surprenante.

C'est une belle aventure allant vers la résilience, tout en faisant face aux étapes les plus difficiles, donnant un regard aussi cruel que doux de la mort, mais aussi de l'amour, et offrant, par ailleurs, un message d'espoir, avec une vue sur le bout du tunnel. Ce n'est pas plus mal de prendre son temps pour lire petit à petit ce livre, le laisser s'imprégner avec son amertume et sa douceur, et s'émouvoir devant le parcours d'Orphée, Isidore et leur famille.
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