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Bercé par une routine dans un village perdu, Daan voit son quotidien être chamboulé par une gigantesque armée. Élevé pour être un guerrier, Daan va devoir faire face tout en découvrant la vérité sur l'histoire de son peuple et de sa famille.

Ayant été sélectionnée pour ce roman à l'occasion d'une Masse Critique, je tiens tout d'abord à remercier les éditions Leha et Babelio pour l'envoi de ce roman. Ce premier tome de la saga le Livre des purs, le roi des Krols, est un roman au rythme endiablé. Les phrases courtes s'enchaînent et offrent un récit sans temps morts. Les scènes de batailles, omniprésentes, sont parfaitement écrites et on s'y croit.

Cependant, ce qui fait la qualité de ce roman en fait aussi son plus grand défaut. A aucun moment, le récit ne sait réellement se poser. L'intrigue est traitée en surface et manque clairement de profondeur. le traitement des personnages est fait en surface et les protagonistes sont clairement interchangeables tant il manque de nuances.

Il est facile de se perdre dans les détails quand on écrit une critique sur un ouvrage de fantasy, cependant ici, j'ai assez peu de choses à dire. Olivier Martinelli nous prouve un talent indéniable pour écrire des romans épiques, plein d'actions et de batailles sanglantes, mais il m'a manqué de la saveur et un univers pour réellement apprécié ma lecture.
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Nous pouvons classer le Roi des Purs d'Olivier Martinelli comme un roman médiéval-fantastique, avec un cadre de vie rustique, des habitants regroupés en hameau et parfois dans des villes retranchées derrière des remparts. Sans être original, l'ensemble est très cohérent et véhicule une impression de rudesse et d'âpreté. L'ambiance se détache des productions de fantasy habituelles par cette ambiance d'isolement, et de rusticité, qui perdure d'ailleurs tout au long du roman. La vie dans le pays des Krols est loin d »être aisée, et les Palocks ne la rendent que plus difficile.

Dan est jeune avec ses 17 printemps, et la situation ne va guère lui laisser le temps de conter fleurette ou de faire des virées bucoliques. Surtout que nous rentrons rapidement au coeur de l'action… dès les premières lignes!

Dans ce roman polyphonique, nous allons assister à son essor aux yeux de son père, de sa famille et enfin de son peuple.

Roman initiatique, doté d'une trame classique – oui, le classique, c'est très bien aussi – le Roi des Krols peut laisser dubitatif avec une telle proposition. Il est vrai que les premières pages m'ont fait craindre un roman initiatique doublé d'un veine Young Adlut, combo rarement apprécié dans ces pages.

Olivier Martinelli évite l'écueil, et au contraire, nous offre un récit plein de passion, de prise de conscience et aussi d'action. Dan le Rouge est un des narrateurs de l'histoire et le principal d'entre eux. Il est loin d'être naïf et, le regard qu'il porte sur les événements ne sont ni mièvres, ni fanfarons. Avec un personnage jeune, nous aurions pu craindre les scènes pathos, et il n'en est rien, alors que certains passages se prêtent à ce travers…

Inversement, adopter un humour noir ou une approche cynique ou amère pour coller à la Dark Fantasy aurait gâché le ton, et donc la cohérence du roman. Aussi, ai-je vraiment apprécié non seulement l'ambiance rustique, mais aussi la justesse d'Olivier Martinelli.

Le rythme est élevé, ce qui est fort plaisant, et les descriptions nécessaires à l'immersion ne sont pas oubliées. Comme mentionné si-dessus, il ne s'agit pas de Dark Fantasy, ni d'un roman offrant une magie débridée avec des sorts spectaculaires. Cette dernière est bien présente, plutôt du côté des Palocks, mais elle reste mesurée aussi bien dans son utilisation que de dans ses effets. En revanche, il n'y a pas de système de magie identifié. le bestiaire réserve quelques surprises qui font froid dans le dos, à moins que ce ne soit la flore qui remporte la palme de la sueur froide!

Lecture aisée, plume nerveuse, chapitres courts, ces ingrédients complètent le portrait d'un roman dévoré rapidement!
Lien : https://albdoblog.com/2020/1..
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Heureux gagnant lors de la dernière opération Mass critique "Mauvais genres", je tiens tout d'abord à remercier les éditions Léha et Babélio pour m'avoir permis de me plonger dans l'univers fantasy d'Olivier Martinelli.
Je m'y suis plongé, oui, mais je n'ai pas vibré. Malheureusement.
Difficile de décrire ce qui n'a pas fonctionné, mais mon ressenti à la fin de cette lecture est un mélange de déception et de manque.
Sentiment de déception par rapport à la façon dont le roman est rédigé. Des phrases courtes, très courtes, ce qui donne du rythme à certaines scènes de combat par exemple. Mais une surabondance de phrases courtes donne un faux rythme qui n'a plus rien de palpitant. Et ces phrases courtes, à mon sens, nuisent au côté descriptif des scènes et des personnages.
Et le sentiment de manque est venu du fait que j'attendais des explications, j'attendais des éléments de contexte plus poussés pour prendre la mesure de la bataille qui se livre pendant tout le roman.

Mais ce qui m'a sans doute dérangé le plus, c'est cette impression de facilité et de détachement que l'on ressent en lisant les aventures des protagonistes. le jeune héros de ce roman est fort, très fort, trop fort peut être. Et son frère et sa soeur le sont autant que lui. Tout est facile et on ne voit pas comment ils pourraient se trouver réellement en difficulté. Et cela finit par nuire à l'attrait qu'on pouvait avoir pour ce roman avant de le lire.

Je ne veux pas manquer de respect à l'auteur. Surtout pas. D'autant que j'ai lu de nombreuses critiques très positives sur ce roman. Je ne suis qu'un lecteur qui donne son avis sur sa lecture, et aujourd'hui cet avis, par rapport à cette lecture, n'a rien de très positif.
Alors je conclurai simplement en disant que je n'ai pas adhéré à la façon dont cette histoire a été racontée. Pour me plaire et me donner envie de lire la suite, il aurait fallu plus de contexte, plus de profondeur dans les personnages, moins de facilités pour ces mêmes personnages dont le plus âgé a 17 ans.

Un essai en fantasy de la part de l'auteur, qui pour moi, n'a pas été transformé.
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Ce premier tome est une belle réussite. le monde créé, les héros, les créatures, tout y est bien dosé. C'est un très agréable moment de lecture et il me tarde d'en découvrir le second volet et de retrouver tous ces héros hauts en couleurs!

lire la chronique sur le blog:
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Une somptueuse et surprenante entrée en fantasy de la part d'un auteur que l'on appréciait déjà tant sur d'autres terrains de jeu.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/10/15/note-de-lecture-le-roi-des-krols-le-livre-des-purs-1-olivier-martinelli/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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J'avais choisi le Roi des Krols, premier tome du diptyque le Livre des Purs, à l'occasion de la masse critique Babelio autour des "mauvais genres". Je remercie donc Babelio et les éditions Leha pour l'envoi du livre. Malheureusement je n'ai vraiment pas accroché. En lisant le résumé, j'ai cru que ce serait une histoire passionnante, mais j'ai été grandement déçue. Et le problème quand je suis déçue, c'est que je râle beaucoup, donc ma chronique risque d'être un peu longue (elles sont toujours un peu longues, je sais) et quelque peu virulente...

Bon, alors, ce qui m'a rebutée dès le début, c'est le temps de la narration. L'histoire est racontée soit selon le point de vue de Daan, soit selon un point de vue omniscient. Jusque-là, ça va. le problème c'est que, lorsque c'est Daan qui raconte son histoire, le récit est au passé composé. Et c'est marrant, parce qu'il y a peu de temps, j'avais justement reproché l'utilisation du passé composé dans un autre roman (une romance, cette fois-ci). Je vais donc reprendre ce que j'avais dit pour cet autre roman : pour moi, le passé composé n'est pas un temps adapté pour une longue narration. Dans de tels récits on utilise plutôt le présent ou le passé simple (ce qui a été fait pour les chapitres racontés par le narrateur omniscient), le passé composé étant plutôt un temps adapté à l'oralité, donc à employer dans des discours directs (par exemple : un personnage qui raconte à un autre ce qu'il a fait à un moment passé). C'est mon opinion, en tout cas, et je n'aime vraiment pas lire un roman écrit au passé composé, c'est rédhibitoire.
J'ai quand même continué ma lecture. D'une part parce que les éditions Leha ont tout de même pris soin de m'envoyer ce livre, j'estimais donc normal d'aller jusqu'au bout. D'autre part car l'histoire avait l'air vraiment pas mal donc je me suis dit que je parviendrais peut-être à passer outre ce (gros) défaut.

Malheureusement, un auteur a beau avoir de bonnes idées, si le reste ne suit pas, ça ne sert à rien.
Bon, je vais essayer d'abord d'expliquer vite fait le contexte. Au début du roman, les Belecks, qui vivent au nord de l'île de Leck, sont présentés comme un peuple guerrier divisé en plusieurs clans, chaque clan dirigé par un chef. Dès l'enfance, les Belecks sont entraînés pour être des guerriers, les hommes comme les femmes. Au sud de l'île vit le peuple Krol, considéré par les Belecks comme des faibles et des lâches. Daan est un Beleck, et le fils de Kal, simple charpentier. du moins c'est ce qu'il croyait. Car lorsqu'un peuple ennemi, les Palocks, attaque l'île, Kal se montre sous son vrai jour : un grand guerrier, un chef, un roi. Car avant que les Belecks ne migrent vers le nord de l'île, ils vivaient avec les Krols, dont ils étaient les protecteurs, et dont Kal était le roi. Je ne dirai pas pourquoi les Belecks sont partis, car ça fait partie des choses à découvrir (j'en ai déjà révélé pas mal). Comme autrefois, les Belecks se mettent alors en guerre contre les Palocks pour les chasser de leur île et récupérer les femmes vierges qu'ils ont enlevées. (Oui, des vierges, parce qu'apparemment les Palocks ont besoin de femmes vierges pour se reproduire.) Entraînés par leur père, Daan et ses frères et soeur se révèlent être des combattants redoutables (un peu trop, d'ailleurs).
Là on se dit que l'on va avoir droit à beaucoup d'action. Et c'est le cas. le Roi des Krols est un roman de fantasy épique, et de l'épique, on en a à la pelle. Trop, d'ailleurs. Car finalement ce n'est que ça : une multitude de combats et de batailles. En quoi est-ce mal, me direz-vous. Et bien déjà parce que l'auteur consacre tellement son roman à cela qu'il en oubli l'essentiel : les personnages. En général, dans mes chroniques, je consacre un bon bloc sur les personnages. Mais là je n'ai pas grand-chose à dire dessus, car ils ont été très peu travaillés. Franchement, je n'ai pas vu de grande différence entre Daan et son frère Lak, ils pourraient être interchangeables, comme beaucoup d'autres personnages. Kal est un peu plus charismatique, mais on ne sait quasiment rien de lui, à part que c'est un homme distant et un grand chef de guerre. En gros les "héros" sont courageux, forts, malins et loyaux, tandis que les méchants (y compris les traîtres) bah, ils sont juste méchants, cruels, etc. (et un peu malins aussi, sinon il n'y aurait pas de challenge). C'est très manichéen, tout ça... Bref ! Tout ça pour dire qu'il y a tellement peu de temps mort dans ce roman qu'on ne s'arrête jamais vraiment sur la personnalité des personnages, on n'apprend pas vraiment à les connaître en dehors des batailles. D'ailleurs Daan parle de deux événements qui ont changé sa vie : l'attaque des Palocks, et sa rencontre avec la fille du chef des Fradins (un peuple allié vivant sur une autre île). Alors pour ce qui est des attaques et des Palocks, on en a à ras-bord. Par contre on voit très peu cette fameuse fille de chef : dans le (très court) chapitre où il raconte leur rencontre (elle lui a flanqué un bonne raclée) et vers la fin lors de l'une des dernières batailles (le chef parle du fait que Daan aurait conquis le coeur de sa fille). Au final on ne les voit jamais ensemble. Alors je veux bien croire que regarder un homme se battre puisse séduire, mais de là à présenter cela comme une histoire d'amour entre les deux... Ce n'est pas très crédible, comme beaucoup de choses dans ce roman (mais je ne peux pas les citer car je dévoilerai des éléments de surprise).

Je n'ai pas été conquise par les personnages, donc, comme je n'ai pas du tout accroché à la partie épique. J'adore quand il y a des batailles dans les romans de fantasy, mais quand il n'y a que ça, c'est lassant. D'autant plus quand rien n'est développé. Je m'explique : il y a pas mal de passages intéressants et intenses, hélas tout est raconté trop brièvement, ce qui donne l'impression que les choses vont trop vite et sont trop faciles. Par exemple, la légende de Daan le Rouge : on le nomme ainsi car il a tué un grand nombre d'ennemis, le crâne en sang, en voulant accéder à la grille permettant d'ouvrir le passage des alliés dans une ville assiégée. Et bien cela tient sur deux petits paragraphes. Tout est trop succinct, dans ce livre : les actions comme les discours. J'ai eu devant les yeux plein de batailles, pourtant je me suis sentie terriblement frustrée. J'ai passé mon temps (au moins une fois par page) à lever le nez de mon livre pour regarder ailleurs (ou penser à autre chose), parce que je m'ennuyais. Il y a un manque cruel d'originalité ici, l'auteur se contentant simplement de reprendre les codes de la fantasy épique. On se retrouve, dans cette histoire, face à un schéma ultra répétitif : les gentils sont en sous-nombre à chaque fois, mais ils trouvent toujours un plan un peu fou pour palier à ça et gagnent la bataille contre les méchants. Alors ça passe quand ça arrive une ou deux fois, mais ici c'est tout le temps le cas. du coup j'ai eu l'impression de lire sans cesse la même chose, c'était vraiment lassant.

Tout un tas de sujets intéressants sont évoqués dans ce roman, mais ils sont très peu développés.
Je pense notamment à la question de la place de la femme au sein des différents peuples. Chez les Belecks, les Fradins et les Velins (autre peuple allié vivant sur une autre île), les femmes sont aussi des guerrières. Je me suis dit que c'était sympa de les mettre sur le même plan que les hommes, mais en fait il y a quand même une certaine distinction homme/femme. Ainsi chez les Belecks, les femmes sont seulement archères : elles apprennent le tir à l'arc, mais pas l'épée, la lance ou la hache, qui sont des armes réservées aux hommes. (Sont-elles considérées comme trop faibles pour cela ?) En tout cas ces guerriers semblent fiers de cette "égalité", et cela est accentué par le fait que les Palocks, eux, considèrent que les femmes sont faites pour s'occuper de la maisonnée et faire des enfants. Ils enlèvent d'ailleurs des femmes (vierges, car apparemment virginité est synonyme de pureté) pour pouvoir se reproduire. Donc on a là de quoi faire. Mais l'auteur balance juste une ou deux phrases sur cette différence, à coups de "chez nous les femmes font ceci mais pas chez eux". Et c'est tout. L'auteur balance ça et ne développe rien derrière. Surtout qu'il n'y a qu'un seul personnage féminin un tant soit peu mis en avant : Zila, la soeur de Daan, qui est une archère hors pair. Les autres personnages féminins qui auraient pu avoir de l'importance (la fille du chef des Fradins, par exemple) ne sont quasiment jamais présents.
En fait, rien n'est vraiment développé dans ce roman, qu'il s'agisse des actions, des personnages, des thèmes, mais aussi des descriptions. Que l'auteur décrive un individu, une bête ou un lieu, il est toujours avare de détails. J'ai vraiment eu du mal à m'immerger dans son univers et à imaginer les créatures qu'il a créées. Daan s'émerveille en découvrant la cité des Krols, mais je n'ai pas pu ressentir cela car la fameuse cité n'a quasiment pas été décrite. L'auteur met simplement en avant la différence entre le village montagneux et clos où vivent les Belecks et la grande cité des Krols avec vue sur la mer (d'où l'impression d'espace et de liberté ressentie par Daan). Et vous voyez la grosse bête sur la couverture du livre ? Eh bien l'auteur dit simplement que ce sont des bêtes plus grosses qu'un cheval et qu'elles ont six pattes (c'est d'ailleurs comme ça qu'elles sont nommées : des six-pattes). On devine qu'elles ont des griffes car elle arrivent à grimper aux murailles (et encore, si ça se trouve c'est moi qui ai imaginé ces griffes à cause de la couverture). Et c'est tout. Ou alors j'ai zappé des éléments parce que je n'arrivais pas à me concentrer sur l'histoire. C'est possible aussi, car il m'a parfois fallu relire des paragraphes plusieurs fois pour réussir à me focaliser sur ce qui y était écrit. C'est dire comme ce livre m'a passionnée...

En bref...
Le Roi des Krols ne tient pas du tout ses promesses. Décrit comme un roman de fantasy épique riche en rebondissements, il a malheureusement été bien peu travaillé. Les personnages ne sont pas fouillés et sont terriblement clichés. L'auteur reprend à la lettre les codes de la fantasy épique, offrant ainsi une histoire manquant cruellement d'originalité. Certes, de l'action, des combats, des batailles... il y en a à foison. Mais rien n'est développé ici, rendant ainsi l'immersion plutôt compliquée tout en donnant l'impression que tout se déroule trop rapidement et trop facilement. L'intrigue, qui promettait un bon moment d'évasion, en devient alors ennuyante et ce, malgré quelques passages intéressants et plutôt intenses. Une grosse déception.
Lien : https://escape-in-books.blog..
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Olivier Martinelli
s'offre une belle « Fantasy »
On connaissait l'auteur de polars, de nouvelles, de romans, on ne l'attendait pas vraiment dans le registre de la Fantasy. Et pourtant, voici qu'Olivier Martinelli nous gratifie d'un modèle du genre avec « le Roi des Krols » (Leha éditions) premier volume du « Livre des Purs ».
Tous les codes de la Fantasy sont respectés : lointain passé, créatures imaginaires, combats, mythes… Mais ce qui fait de ce roman une réussite c'est d'abord le style.
Rien de familier dans cette écriture, aucune vulgarité. En cela, Martinelli se rapproche d'Ursula K. Le Guin qui dans son article de référence « du pays des Elfes à Poughkeepsie »
critiquait l'emploi du style familier dans la Fantasy. Ce n'est pas le seul élément en lien avec l'auteure du « Cycle de Terremer » qu'on peut repérer dans ce « le Roi des Krols ». En effet, le roman de Martinelli s'inscrit dans une utopie profondément humaine. Quelle est la condition de l'homme, de la femme, dans le monde où s'affrontent des Belecks, vivant dans une société policée, quasiment libertaire, où les femmes sont à égalité avec les hommes, et des Palocks qui cantonnent leurs épouses dans les cuisines et la reproduction ? Ce souffle libertaire traverse tout le roman le portant haut dans le genre.
On est au coeur des batailles, vibrant au décochages des flèches des archères belecks, pleurant la mort d'une mère, frissonnant au contact d'araignées géantes. Daan le Rouge (honni soit qui mal y pense !) est le jeune héros d'une épopée qui vise à protéger le Livre des Purs censé offrir un grand pouvoir à qui le possède. Il a dix-sept ans lorsque commence l'histoire…
Justement, on aimerait en savoir un peu plus sur la cosmogonie de ce peuple, mais peut-être que tout s'éclairera dans le second tome. On l'attend avec impatience.
"Le Roi des Krols" (tome 1 du "Livre des Purs"), Éditions Leha
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La fantasy n'est pas le registre habituel d'Olivier Martinelli qui a évolué jusque là dans plusieurs genres, notamment le polar ou la biographie rock. Pour son premier essai, il a bien intégré les codes inhérents à la fantasy : construction d'un monde avec au début du roman une carte représentant la Mer verte et les ses trois îles, une Histoire de ce monde avec un objet mythique appelé le livre des purs, un bestiaire assez original avec des créatures ailées ou pas qui assistent les héros et aussi des combats épiques.
Sur l'île de Leck vivent les Belecks et les Krolls. Les Belecks , peuple de guerriers , se sont retranchés dans les montagnes au Nord de l'île. Nous faisons la connaissance de Daan, un jeune homme de 17 ans, de son père Kal, simple charpentier et de ses frères et soeur Lak, Luk et Zyla. Contrairement aux autres enfants qui prennent des cours à l'Académie, ils sont éduqués par leur père pour l'art de la guerre et par leur mère pour les autres disciplines. Leurs loisirs sont occupés par des parties de « Boulon » où différentes équipes simulent des combats.
Après des années de paix, arrive une gigantesque armée de Palocks – l'ennemi héréditaire, à peau blanche comme neige, aux yeux bleus et au caractère sadique. C'est alors que Daan, à sa grande stupéfaction, voit le caractère de son père surnommé « le grand Kal » se modifier au point que les chefs des différentes tribus se mettent à lui obéir. Que se passe t-il donc ? Pourquoi son habituelle apathie s'est-elle transformée en autorité naturelle ? Comment se fait-il qu'il ait déjà conçu, avant tout combat, un plan de défense ?
L'originalité de l'auteur est d'avoir un style, certes. Son intrigue, toute en combats plus épiques les uns que les autres est menée tambour battant à l'aide de courtes phrases incisives à souhait. Au point cependant que les personnages manquent carrément de profondeur. Si des idées intéressantes se dessinent au niveau du fonctionnement sociologique des différentes peuplades, elles ne sont pas poussées assez loin à mon goût et le tout reste très manichéen.
Nous avons donc affaire à un bon roman d'action mais il ne faut pas lui en demander plus. CB

Chronique parue dans Gandahar 26 en décembre 2020

Lien : https://www.gandahar.net
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Selon moi, Olivier Martinelli a bien fait de s'essayer au genre de la Fantasy ! le Roi des Krols, premier volume du diptyque le Livre des Purs, décrit l'invasion de l'île de Leck par les Palocks, à laquelle les peuples Beleck, Krol, Fradin et Vélin font face au cours de batailles sanglantes et épiques, marquées par un déséquilibre des forces et les tactiques ingénieuses des belligérants.
Le roman met en scène une quête initiatique, celle de Daan, jeté dans un conflit militaire d'envergure au cours duquel il va s'illustrer par ses exploits guerriers, mais également par son talent de meneur d'hommes. D'enfant vivant dans un monde enclavé, il devient Daan le Rouge, héros de guerre célébré par ses alliés et craint par ses ennemis.
Le Roi des Krols reprend certes des éléments classiques du genre de la Fantasy, mais il les met en scène de manière efficace !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Un premier opus de fantasy épique où les combats ne cessent que le temps d'un soupir !

Je tiens à remercier les éditions Leha pour l'envoi de ce roman. Je ne m'attendais pas à recevoir ce livre, alors la surprise a été totale. J'adore cette maison d'édition. Il faut dire qu'ils travaillent les couvertures de leurs romans avec grand soin. Vous n'avez qu'à vous rendre sur ma chronique du roman de Jean-Luc Marcastel, nommé Thair. C'est le premier que j'ai lu de cette maison, et qui vaut largement le coup !

Mais repartons maintenant en compagnie des Belecks, en mauvaise posture. le calme apparent qui régnait chez eux venait de fondre comme neige au soleil. Il fallait envoyer des soldats pour se rendre compte des dégâts causés au ravin, condamné par un ancien éboulement. le passage avait été forcé, et les forces Palocks s'amassaient pour tenter de se rendre vers leurs ennemis. Daan, fils de charpentier, commençait à avoir un regard différent sur son père, qui prenait l'ascendant sur le chef du village. Et si son père lui dissimulait des éléments de son passé ?
Lien : https://www.acaniel.fr/le-li..
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