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Citations sur Les Roses fauves (227)

J'attrape mon portable sur la table de nuit et le rallume. Cet objet s'installe dans ma vie, je l'oublie de moins en moins, il est devenu ce que je touche en premier le matin et en dernier le soir. Peu à peu, il avale tout : réveil, montre, agenda, appareil photo...

Depuis que je vis ici, il a dévoré mes enfants, mes amis, mon mari.

Est-ce parce qu'il contient Laurent que ce téléphone m'est désormais essentiel ? Sa voix y est enfermée avec tout un bric-à-brac d'objets du quotidien.
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Hors du jardin, j'ai découvert le monde, il m'a écorché les pieds.
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Des cœurs de femmes battent dans la vieille armoire de Lola. Ils racontent une histoire qui a commencé il y a plus d’un siècle en Espagne, du côté de Málaga, là où la coutume voulait que les filles aînées héritent du cœur cousu de leur mère morte. Les femmes de cette famille n’avaient pas grand-chose à s’offrir, pas de terre, pas de maison, pas de bijoux, mais elles savaient toutes écrire, elles s’enseignaient ça de mère en fille, et leurs cœurs débordaient de secrets.
Un cœur bien rempli est-il le signe d’une vie riche ?
Écrit-on davantage quand on a aimé ? Quand on a vécu intensément ? Quand on a voyagé ?
C’est étrange de savoir ces cœurs tranquilles au fond d’une armoire bretonne, inviolés, pleins de vies émiettées. Des cœurs déplacés, exilés, défendus par un dérisoire verrou de fil. Des cœurs où nul n’est allé fourrer son nez, car on dit que le cœur d’une mère ne doit pas être ouvert, sinon malédiction ! Par superstition ou par respect, les Espagnols se plient à cet interdit et les cœurs ne sont jamais forcés.
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Ce n'est pas simple de se raconter comme il faut. Même si personne ne me lira, j'aime l'idée d'être bien écrite, comme j'aime celle de mourir propre et bien habillée. Je détesterais partir avec des dessous souillés.
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En y réfléchissant, je me trouve quantité de raisons. C'est un lieu commun, les Bretonnes boitent. Oui, c'est bien connu, même immobiles, même mortes depuis cent ans, elles boitent.

Bretonne : le mot lui-même est une boiterie. A l'oreille, les Normandes sont plus alanguies et les Parisiennes trottent.

Certes ! Mais cette femme-là n'avait rien d'une Bigoudène et je ne suis même pas certaine d'avoir su qu'elle était bretonne avant de l'avoir imaginée boiteuse.
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Des cœurs de femmes battent dans la vieille armoire de Lola. Ils racontent une histoire qui a commencé il y a plus d’un siècle, en Espagne, du côté de Malaga ; l) où la coutume voulait que les filles aînées héritent du cœur cousu de leur mère morte. Les femmes de cette famille n’avaient pas grand-chose à s’offrir, pas de terre, pas de maison, pas de bijoux, mais elles savaient toutes écrire, elles s’enseignaient ça de mère en fille, et leurs cœurs débordaient de secrets.
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À deux ou trois exceptions près, elle ne connaît ses voisins les morts que par ouï-dire, ils sont tranquilles et silencieux. Elle est arrivée au village après leurs enterrements, aucun d'eux n'a de raison de la hanter. Ses morts à elle sont rangés ailleurs, bien sages dans leurs boîtes en bois, croit-elle, chacun à sa place, enfermés sous la terre, loin, à des kilomètres de là. D'ailleurs connaît-elle vraiment quelqu'un dans ce lieu où elle vit et travaille depuis un bout de temps maintenant ?
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Nous faisons nos choix en lisant, Lola sera un bouquet composé à partir de quelques mots écrits et de vos propres souvenirs, de vos matériaux intimes. Elle sera notre oeuvre commune, notre enfant, conçue dans le mitan du livre où nous dormons ensemble, lecteur et auteure, mêlés dans un même nid de ronces.
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Le soleil n'a plus cette violence drue de juillet, il n'accable pas le monde, se contentant d'en effleurer l'écorce. Détrôné de son zénith, il traîne ses rais tièdes sur les chemins mouillés. Les ombres s'allongent sur la terre, molles, comme de grands bras fatigués. Les couleurs exultent dans la lumière rasante et les parfums subliment l'agonie des jardins. La mort est exquise sous cet astre affaibli. Toute transcendance a péri.
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Nous mourons tous, mais l'amour nous survit.
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