Évidemment Martha

Martha, Martha!
La vie est faite d'obstacles c'est vrai...
Tu ne ressembles à personne !!!!
Ce terme qu'on ne peut pas trop prononcer parce qu'il fait peur... La dépression !
Je crois qu'il vaut mieux se casser les 2 jambes...
Il faut effectivement avoir le moral pour lire ce roman... Ce que je n'ai pas forcément...
Parfois elle a un brin d'humour c'est vrai...
Il faut savoir prendre la vie juste comme elle est parfois...
Par contre je tombe pareil sur mon canap' en ce moment... 😢

📖Quelque chose ne tourne pas rond chez Martha, et depuis longtemps. Lorsqu'elle avait dix-sept ans, une petite bombe a explosé dans son cerveau et elle n'a plus jamais été la même. Et malgré toutes les consultations, thérapies sans fin et traitements hasardeux, elle ne sait toujours pas ce qui ne va pas... Pourquoi passe-t-elle des journées entières au fond de son lit ? Et pourquoi continue-t-elle à se mettre à dos des inconnus, et des proches, avec ses remarques cruelles et désinvoltes ?
Aujourd'hui, son mari l'a quittée et elle n'a plus nulle part où aller, si ce n'est dans la maison de son enfance, une maison bohème (délabrée) dans un quartier romantique (délabré) de Londres. Et rien d'autre à faire que retrouver sa mère, une sculptrice au talent confidentiel – et très alcoolique – et son père, un poète célèbre – bien que jamais publié... Mais comment survivre là-bas sans sa soeur dévouée, grande gueule, qui rendait tout ce chaos supportable pendant leur enfance, et qui est maintenant trop occupée ou trop fatiguée pour prendre soin d'elle ?
Peut-être qu'en repartant de zéro, Martha pourra écrire un meilleur dénouement pour son histoire ratée – ou découvrir que cette histoire n'est pas encore tout à fait terminée.

Comme d'habitude, j'ai acheté ce livre au hasard et sans lire la quatrième de couverture. Résultat : Evidemment Martha est une belle découverte malgré la thématique pas forcément joyeuse.

Martha a dix-sept ans, un truc a "explosé dans sa tête" et depuis, ça déraille. Elle passe de la joie à la peine en un instant, à des moments de colère et de violence suite à des moments d'euphorie.

On comprend rapidement qu'elle est mariée à Patrick, son deuxième mari, qui la soutient et la connait depuis toujours. Martha est également très proche de sa soeur Ingrid qui a toute une ribambelle d'enfants ; et voit beaucoup son oncle, sa tante, ses cousins, et quelquefois aussi ses parents artistes et sa mère quelque peu particulière.

Depuis la fin de son adolescence, Martha passe donc de diagnostics en diagnostics, de différents médicaments en nouveaux traitements thérapeutiques, pour essayer de réguler ses humeurs. Cela peu parfois être difficile à gérer pour ses proches, mais surtout pour elle-même.

Au fur et à mesure que les années passent, Martha connaît les mêmes désagréments que les autres personnes de son âge. Questionnement sur le travail, le mariage, la maternité, l'entourage etc.

Malgré ce thème pas forcément joyeux, Meg Mason a pourtant su le décrire de façon presque légère, voire comique. Cela fait dédramatiser les maladies mentales et les voir autrement. J'ai aimé ce roman tragi/comique, malgré une fin un peu bâclée selon moi.

Contrairement au critiques de magazines affirmant ici un roman désespérement drôle, ma critique sera bien différente.

Il y a effectivement des passages hilarants, mais je trouve surtout que l'histoire est désespérement triste et bouleversante.

L'auteure a une plume magique, on ressent de fortes émotions au fil de la lecture (tristesse, colère, questionnement sans fin...).

Le personnage principal, Martha, est dotée d'un très gros caractère ce qui apporte beaucoup de rebondissements et peu d'ennui.
J'ai beaucoup apprécié l'importance de ses proches (parents, soeur, ocle et tante...) et la façon dont leur histoire apporte un sens au récit et qu'ils ne soient pas mis de côté.

Il faut préciser que certains sujets du roman ne sont pas à prendre à la légère et peuvent heurter certaines personnes :
- dépression
- maladies mentales
- suicide
- violences conjugales...

Ce roman est un art - l'art de montrer les problèmes conjugaux et familiaux sans tabous - qui mérite son succès mondial.

Les obligations générées par la société sont ici remises en question et détournées ce qui m'a énormément plu.

Martha va mal depuis ses dix-sept ans, elle déprime ... Malgré différentes consultations et traitements aucun diagnotique n'est posé. Nous la retrouvons à la quarataine, son mari vient de la quitter ...
Nous assistons à différents flash back afin de mieux connaître et comprendre Martha, sa rencontre avec son mari Patrick, leur quotidien, ainsi que les liens avec sa famille.

Je me suis demandée au début de ma lecture où l'auteure souhaitait nous amener, la plume est franche et Meg Mason apporte différentes touches d'humour par moment. Elle a réussi à aborder un sujet délicat tel que la maladie mentale (sujet que je connais peu) en levant les non dits, tout en rendant la lecture agréable.

J'ai trouvé ce roman assez troublant. Déjà par son ambiance typiquement anglaise : il y a toujours un je-ne-sais-quoi dans ce style d'écriture qui me dérange sans que je n'arrive réellement à mettre un mot dessus. Cela me fait toujours globalement l'effet d'une pièce sombre, triste, à l'odeur de renfermée et à la tapisserie floral dépassée. C'est peut-être dû au côté pince-sans-rire humoristique ou au ton très fataliste qui me met mal à l'aise… C'est d'autant plus étonnant que je n'ai jamais ressenti ça lors de mes études au Pays de Galles et que si je devais partir vivre dans un autre pays, mon coeur balancerait lourdement entre Londres et l'Allemagne ! Bref, tout ça pour dire que j'ai retrouvé dans Evidemment Martha le sentiment désagréable qui me suis dans bon nombre de mes lectures "anglaises" (l'auteure est, il me semble, de Néozélandaise).
L'autre point troublant fut Martha qui n'a absolument rien d'une héroïne habituelle de roman. Clairement, elle n'est pas franchement sympathique entre sa dépression liée à sa maladie mentale (qui ne sera jamais dévoilée autrement que par "--", l'auteure avouant en note l'avoir inventée de toutes pièces) et sa capacité à être désagréable avec tout le monde. Cela dit, au final, elle est tout de même touchante par les différentes épreuves qu'elle a traversé entre les errances médicales, les secrets familiaux et les deuils en tout genre qu'elle a dû faire. On sent qu'ils ont joué un grand rôle dans son état d'esprit, ses choix de vie et notamment sa relation à la maternité. J'ai aimé la suivre de sa jeunesse à sa vie d'adulte en traversant les décades et en la voyant s'enfoncer dans son simulacre de vie dans lequel on la croise pour la première fois. J'ai également aimé que passé et présent s'entremêlent, nous sortant d'un schéma logique plutôt habituel pour aller vers celui, plus enrichissant, des causes et conséquences.
Bien que cette histoire soit globalement lourde entre la maladie et ce qu'il se passe pour Martha, je l'ai cependant trouvée pleine d'espoir. J'ai aimé voir les différents personnages changer, se remettre en question et évoluer pour gagner en épanouissement. J'ai trouvé les parents de Martha particulièrement bons pour ce dernier point.

Même si elle n'est pas spécialement sympathique et qu'il est parfois un peu difficile de se projeter dans sa vie, j'ai trouvé Martha attachante et me suis étonnamment identifiée à elle. Voir son couple battre de l'aile suite à son comportement et sa famille prendre de la distance, m'a fait me poser des questions sur ce que je peux dire sans filtre pouvant être blessant pour les autres ou mal interprété. Beaucoup de personnes oublient que ce qu'on dit peut avoir des conséquences et ce qui arrive à Martha nous le rappelle.
Les personnages secondaires, notamment Patrick - le mari de Martha - m'ont davantage plu. Chez lui, j'ai particulièrement aimé sa tranquillité et son dévouement. J'ai également apprécié les parents de Martha, un peu barrés et instables, mais plein de bonnes intentions et attentions ainsi qu'Ingrid - sa soeur - qui sait la secouer quand c'est nécessaire.

C'était la première fois que je lisais un roman de Meg MASON et j'ai passé un bon moment avec malgré ce je-ne-sais-quoi que je n'aime pas dans la littérature se passant en Angleterre. J'ai aimé son ton direct, sans pincettes, et la manière dynamique dont elle raconte son histoire. C'est fluide, réaliste et très prenant.
Une chouette découverte.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..

«  de l'âge de vingt ans jusqu'à près de quarante ans, j'ai connu des phases de dépression légère, modérée ou sévère pouvant durer une semaine, quinze jours, six mois, un an.
Je collectionnais les diagnostics, comme pour avoir toute la panoplie. Les pilules devenaient des combinaisons de pilules, conçues par des spécialistes.
Ils parlaient de régler le curseur »

Roman ultra décalé - Martha en décalé du monde qui l'entoure.
La raison de la déraison : comment aborder les troubles psy dans un roman?
Depuis ses 17 romans, Martha va mal, ce roman montre l'errance médicale et le mal être.
Ce roman est l'errance d'une femme, d'une famille qui essaie de comprendre et de soulager Martha.

Roman écrit à la première personne, un regard biaisé de la réalité, celle de Martha.
Beaucoup d'humour dans ce roman !

J'ai rarement ri et pleuré dans une même lecture et pourtant ce fut le cas ici. Dès le départ on sait que le sujet va être difficile, "Evidemment Martha" nous conte l'histoire de Martha, jeune femme confrontée à la dépression depuis ses 17 ans. Et dès le départ on connait la fin, son mari, Patrick, son pilier de toujours, vient de la quitter. Meg Mason nous fait ensuite remonter le fil du temps et Martha nous raconte tout, comment la dépression l'a saisie la première fois, ses phases hautes, ses phases basses, ses contradictions, ses errances, son désir de non maternité, le tout au gré des médicaments qu'on lui prescrit. Elle raconte sa famille aussi, spectatrice impuissante de sa souffrance, un père poète dont le recueil est à paraître depuis 20 ans, une mère sculptrice "mineure", une soeur fusionnelle qui tombe enceinte aussi souvent qu'elle éternue, son premier mari, un connard fini, et puis Patrick...
Tout ceci peut paraître terriblement sombre sur le papier mais le tour de force de l'auteure est de parvenir à donner la bonne dose de recul pour en faire finalement une tragicomédie. On sourit souvent, on rit parfois aux éclats, car Martha nous raconte son histoire avec un humour féroce, un second degré bien nécessaire au vu des évènements. Meg Mason fait de son héroïne une personne singulière terriblement attachante, qui peut - je n'en doute pas - en agacer certains. On retrouve un peu de Normal People dans ce livre dans la description du couple dysfonctionnel qu'elle forme avec Patrick, mais un Normal People à l'âge adulte, avec l'humour en plus.
Quel roman terriblement prenant et émouvant
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Il ravira les fans de Sally Rooney et exaspérera les autres…dont je fais partie.
Nous suivons le fil de la pensée de Martha qui enchaîne les épisodes dépressifs, mais de façon joyeuse.
Tout a l'air irréel, les personnages comme le cadre même du roman à cause de son ton ironique parfois satirique. Il y a en effet à chaque description et scènes des comparaisons décalées et des pointes de sarcasme mais de cet humour qui mettent justement à distance le lecteur. du moins cela a été mon sentiment tout au long du livre.
Par conséquent j'ai eu l'impression de suivre un personnage qui passe son temps à tout décrire de façon chirurgicale, avec humour et une certaine distance (hello « Normal people »), et de passer à côté de sa vie, mais bon sur ce dernier point c'est au coeur de l'histoire.
Je me suis vraiment accrochée mais ce n'est pas un style pour moi, et la description avec humour d'une angoisse à laquelle Martha cherche un expédient était trop longue à mon goût.

Un premier roman sensible, touchant. Un récit addictif.

Martha, Martha, Martha. Cette femme imprévisible, indescriptible, aimée, détestable, en proie au désespoir, et toutes sortes d autres choses...nous raconte sa vie. Une vie peut-être un peu comme la vôtre...ou pas. Une vie trépidante. Faite du quotidien ravageur.

J ai beaucoup aimé ce premier roman qui parvient à décrire avec brio la quête de soi, les relations humaines.
Comme mentionné sur la couverture, on y retrouve le style de Sally Rooney avec une description des états d âme, des sentiments et sensations éprouvés par les personnages.

Martha est une femme écorchée. Par quoi ? On ne le sait pas trop.
Le temps de ma lecture, j ai eu l impression de glisser dans une autre vie.


C est le coeur serré que je referme les dernières pages de ce roman.

Nous entrons avec ce roman dans l'univers de Martha. Une femme sur le fil du rasoir, qui suit des thérapies et ingurgite toutes sortes de cachets depuis ses dix-sept ans, car les médecins n'arrivent pas à mettre un nom sur sa maladie. Cette maladie qui l'a rend toujours triste, qui l'oblige souvent à rester au fond de son lit et qui l'a conduite à se mettre à dos beaucoup de ses proches.

J'ai trouvé le roman difficile à démarrer. J'ai trouvé les premières lignes longues et ennuyeuses, et il m'a fallu une petite centaine de pages pour commencer à entrer dans l'histoire.
Au début de cette histoire, les personnages sont nombreux, et j'ai trouvé très difficile de réussir à se rappeler qui est qui. Certains passages sont du présent, d'autres des souvenirs, et la différence entre les deux n'était pas claire pour moi. Je me suis beaucoup embrouillée dans tout cela, ce qui a rendu ce début de lecture très compliqué.

Les cent premières pages passées, j'ai pu mieux apprécier ce roman. J'ai été entraînée par Martha dans la spirale de sa dépression, et j'avais réellement envie de lire la suite afin de découvrir l'évolution de Martha, de savoir si elle allait réussir à s'en sortir, de voir le chemin qu'elle allait parcourir.

Et puis, le tout est retombé comme un soufflet. J'ai été déçue par la fin, gênée par un mot remplacé par des tirets durant les derniers chapitres, et je referme ce livre en ayant l'impression qu'il ne s'est rien passé entre le début et la fin du roman.

Je remercie chaleureusement Babelio et Cherche Midi pour cet envoi. Même si je n'ai pas su apprécier ce roman, c'est toujours un honneur de faire la découverte de nouveaux auteurs et de nouveaux romans.