Le portrait du mal

Je vais certainement décevoir les fans de Masterton avec cet avis très mitigé sur le Portrait du Mal.

Sans trop rentrer dans les détails et sans surprise aucune, nous avons là une nouvelle vision du Portrait de Dorian Gray plus proche de l'horreur, et bien plus gore. Cet hommage non déguisé à Oscar Wilde, je pensais que seul Masterton devait le mener à bien. Mais la surenchère de personnages, d'horreur et d'abomination a eu raison de mon enthousiasme de base.

Après une entrée en matière qui m'a laissée perplexe, je me suis prise au jeu, en partie grâce aux descriptions assez affreuses, mais sans jamais ressentir la moindre empathie pour les personnages peu attachants, ce qui est regrettable.
C'est sans aucun doute l'écart temporel entre les membres de la famille Gray et les autres personnages qui m'a dérangée parce que justement elle ne dérange aucun autre protagoniste. Et au moment d'écrire ces lignes, je suis encore sérieusement mitigée sur ma lecture et mon ressenti.

En fait, l'histoire facile à lire dans son domaine, a quelques défauts agaçants, des lourdeurs, des longueurs.
Le quatrième de couverture nous parle bien de 12 personnes sur le mystérieux tableau. Notons donc que sur les 12 membres de la famille Gray, l'histoire n'en évoquera véritablement que deux. Les autres membres de la familles n'ayant pratiquement aucun rôle à jouer et peu d'importance dans l'intrigue.
La fin ne m'a absolument pas séduite et m'a uniquement donné envie de relire, avec plaisir, l'oeuvre de Maître Wilde.