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Le père de l'auteur, opposant au régime de Kdhafi, a été enfermé en 1900 dans la prison d'Abou Salim. La famille reçoit 3 lettres puis plus rien. A la libération des prisonniers en 2011, son père est introuvable. L'auteur décide alors de mener des recherches pour retrouver son père.
Dans ce livre Hisham Matar retrace ses démarches mais évoque également son enfance et son exil, avec comme toile de fonds l'histoire de la Libye.


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Ce récit est avant tout un vibrant hommage de l'auteur à son père disparu dans les geôles de Kadhafi. Hisham Matar nous livre avec beaucoup de pudeur la souffrance de cette quête de vérité depuis l'enlèvement de son père en 1990 avec l'aide des services secrets égyptiens à la solde du régime libyen. L'auteur nous raconte ce gouffre sans fond creusé par l'absence, le doute, l'espoir auquel il s'accroche à chaque fois qu'une bribe d'information ressurgit du passé. C'est à la fois très beau, et très dur, et doit nous rappeler chaque jour quelle chance nous avons de vivre dans une démocratie.
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Merci à Babelio et aux Editions Gallimard de m'avoir fait entrouvrir la porte de la Grande Histoire libyenne.
Certes, tous les événements dont il est question dans ce témoignage, je n'ose dire roman, tant la réalité est tangible, ont été traités par mes media, en France comme ailleurs, mais de manière tellement lointaine, diluée,... et puis, au bout de quelques temps, les oubliettes sont venues, comme pour toute actualité devenue "lassante".
J'ai donc découvert, de l'intérieur, la tragédie libyenne de la fin du XX ème siècle jusqu'à ... quand, nul ne le sait, au au travers de ce fils devenu écrivain, en quête d'une vérité à laquelle il n'aura probablement jamais accès sur la disparition de son père à la suite de son arrestation puis de son enfermement dans les geôles de Khadafi.
Le style est là, l'émotion, la nostalgie, l'art de dépeindre un pays qui aimé, ses paysages, ses traditions, son peuple, sa lumière, l'analyse aussi n'est pas oubliée, psychologique, historique, les faits, événements... il n'y manque qu'une fin qui pourrait ouvrir sur l'espoir, mais ceci n'est pas un roman fictif, alors...
Une très belle preuve d'amour de la patrie, d'amour du père, en 322 pages touchantes et révoltantes.
PS : J'aimerais maintenant découvrir cette même période de la Libye, mais vue par les yeux de "quelqu'un du peuple", quelqu'un de plus simple, éloigné des sphères de l'élite. Si l'un(e) d'entre vous avait connaissance d'un tel témoignage publié ... je suis preneuse !!!
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Très beau récit où la quête de la destinée du père est le fil conducteur de la vie d'une famille vouée à l'exil pour fuir le régime de Kadhafi. Il y a bien sûr la figure du père, auréolée de courage et même de gloire, mais aussi celle des oncles et de tous les autres membres de la famille qui apportent chacun une touche différente au récit. L'écriture est très riche, souvent poétique et quelquefois empreinte d'un lyrisme que j'ai beaucoup aimé.
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Très belle découverte. Récit qui m'a plongée au coeur de l'histoire de la Libye mais aussi dans l'histoire personnelle de l'auteur en quête de son père : homme politique, mari et père. Un deuil impossible, une quête désespérée. Et on découvre l'envers du décors Libyen, la chute de Kadhafi et de son fils Seif el Islam.
le rythme est parfois lent, comme l'est cette longue absence.
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Jaballa est enlevé en Égypte en 1990 et emprisonné en Libye. Son fils Hisham a 19 ans. Rapidement, la famille n'aura plus aucune nouvelle du disparu. Commence alors une attente insoutenable : des années durant, Hisham Matar ignore si son père est encore de ce monde. Après la chute de Kadhafi en 2011, il décide de quitter l'Angleterre, son pays d'adoption, et de retourner en Libye pour la première fois depuis trente ans. Accompagné de sa femme, une photographe américaine et de sa mère, il retrouve sa famille.
Voici un récit intimiste, complexe, mêlant histoire passée et présente du pays, pendant le règne de Kadhafi et à sa chute en 2011, et sentiments contradictoires de l'auteur, désespérant au fil du temps d'avoir des nouvelles de son père. Retours sur le passé et moments présents, la lecture peut paraître difficile, mais avec un style pur et fluide, l'auteur nous emmène dans cette quête qui aura guidé sa vie.
Superbe texte de cet auteur libyen, qui vient d'avoir le premier prix du livre Etranger.
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Mars 2012, 33 ans après, Hisham Matar, retourne en Libye, sa terre, accompagné de sa mère,la femme qui l'a mis au monde, et de son épouse, la femme auprès de laquelle il est devenu un homme.A travers ce voyage, l'auteur rend hommage à son père disparu en 1990, ancien officier et diplomate libyen une des figures les plus importantes de l'opposition.
Mais c'est aussi l'histoire de la Libye qui se déroule au fil des pages, l'invasion ottomane,la colonisation italienne et son lot de tortures, d'humiliations et de répressions. l'indépendance, puis le coup d'état, l'insurrection et la chute de Kadhafi, l'échec de la transition démocratique et la guerre civile

Il fait revivre les membres de sa famille, Faouzia, sa mère et son sacrifice silencieux, l'oncle Mahmoud, emprisonné pendant 22 ans dont le fils Izzo sera tué par un sniper lors de la prise de Tripoli en août 2011, grand-père Hamed qui vécut 103 ans, et assista à l'invasion italienne, au règne du roi Idris et au deux premières décennies de la dictature et dont la maison semblait être le centre du monde.

Il nous parle de la Libye sous la dictature, l'interdiction des livres, de la musique, de la fermeture des cinémas et des théâtres. Les opposants étaient pendus sur les places publiques et dans les stades. Les dissidents qui fuyaient le pays étaient kidnappés et assassinés. Kadhafi aimaient garder ses plus féroces adversaires près de lui, dans des congélateurs, pour pouvoir aller les voir de temps en temps.

Il nous raconte l'exil en Egypte, où les activités de son père permettent de vivre dans un certain luxe. Ses études en Angleterre et la nécessité par sécurité de cacher son identité et de devenir Bob.

Nous suivons le soulèvement du peuple libyen à la suite de celui de la Tunisie et de l'Egypte lors du printemps arabe. Nous pénétrons dans les ruelles de Tripoli et de Benghazi.

Un récit émouvant, la quête éperdue d'un fils pour retrouver le père disparu, une écriture délicate faite de sensations et de sentiments, parsemée de références littéraires ou architecturales.

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Libye, entre 1969 et 2012.

Jaballa Matar, opposant au régime totalitaire libyen est enlevé en Egypte alors qu'il y était exilé avec sa famille.

Livré à la Libye, il est emprisonné dans la tristement célèbre prison d'Abou Salim.

Vingt et un ans plus tard, le « printemps arabe » déstabilise le pays jusqu'à la chute de Kadhafi, où le peuple prend les armes et libère les détenus des geôles.

Jaballa Matar est introuvable.

En quête de ce qui est advenu de son père, Hisham Matar, accompagné de sa mère et de sa femme, retourne en Libye. Il découvre un pays transformé, tiraillé entre l'espoir et la désillusion.

Un voyage vers les siens qui sera aussi l'occasion pour Hisham, de questionner, de reconstituer et de se remémorer l'histoire d'un pays depuis l'occupation italienne à aujourd'hui.

Un périple qui permettra aussi au narrateur d'achever une quête, entamée lorsqu'il avait 19 ans, lors de la disparition de son père et de porter un témoignage.

Ce roman présente plusieurs casquettes : d'abord, il s'agit d'un bel hommage à un père disparu dans des circonstances très troubles ; ensuite, il s'agit d'une quête de vérité, qu'est-il arrivé à Jaballa Matar ?; enfin, il s'agit d'une introspection qui tourne autour de thématiques majeures comme l'exil, l'absence, l'héritage, les racines familiales… le tout, en parfaite harmonie, s'inscrit dans une fresque historique et politique très méconnue et qui révèle la place de ce pays dans le panorama international.

La plume est à la fois poétique, ironique, pleine d'espoir et amèrement réaliste. Un témoignage puissant, émouvant et poignant d'une famille et qui met en lumière le portrait subtil d'un pays tourmenté.

A lire absolument
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Ce livre est un véritable coup de coeur ! Je l'ai dévoré.

Je pense que cela vient aussi du fait que je travaille dans une ONG qui milite pour l'accès à la justice, et j'ai des collègues qui travaillent dans certaines des ONG citées par l'auteur, bref je connais ce monde et ces combats, et j'y suis profondément sensible et impliquée. Par moment, j'aurais aimé une réflexion plus technique sur les enjeux de la justice, de la justice transitionnelle, de la réparation etc. mais je pense qu'il s'agit d'une déformation professionnelle.

En revanche, je n'étais pas très au courant de l'histoire de la Libye et j'ai trouvé l'ouvrage passionnant de ce point de vue. Si par moment l'histoire se perd et devient difficile à suivre (beaucoup de digressions) les passages racontant le pays sont très bien rédigés, logiques, et permettent d'avoir une vision générale des grands enjeux de ce petit pays.

J'ai aimé suivre cette histoire, j'ai aimé comprendre l'Histoire de ce pays et de son peuple et j'ai aimé toutes les réflexions de l'auteur autour de l'espoir, de la perte, du deuil...

Pour conclure, je dirais qu'il s'agit d'un livre intense et engagé et je le conseille les yeux fermés !
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Un livre bouleversant sur la quête du père mais aussi sur la Lybie : son histoire, les politiques (invasion italienne, roi Idris, Khadafi), les conséquences sur les individus quant aux successions de pouvoir. Comment se construit-on avec un père disparu ?
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