Hisham Matar raconte dans ce livre la disparition de son père, ou plutôt, ses recherches infructueuses pour le retrouver, une fois le dictateur libyen tombé. Enlevé il y a plus de 26 ans à sa famille, qui n'a pour l'instant toujours aucune nouvelle de lui, il est présumé mort dans le massacre de la prison d'Abou Salim, en 1996.
Je suis tombée complétement par hasard sur ce livre. Je ne connaissais pas
Hisham Matar, n'avait rien lu de lui, ne savait même pas qu'il était écrivain ou journaliste. le titre m'a appelé : "
la Terre qui les sépare". C'est un récit à la fois de l'exil d'
Hisham Matar de son pays, la Libye, et de la séparation d'avec son père, sans doute enterré dans le sol de sa terre natale.
J'en ai été assez bouleversée. C'est, en surface, un texte assez simple. Il n'y a pas de retournement de situation.
Hisham Matar raconte rechercher son père, ses démarches qu'assez vite, on comprend infructueuses. Et qu'un père disparu depuis près de 30 est très probablement mort. Mais jusqu'au bout, j'ai attendu, espéré, la bonne nouvelle, la dernière ligne commençant par "j'ai retrouvé mon père...". Peut-être parce que le livre n'est pas empreint de fatalisme, peut-être parce que l'idée d'un père pour toujours absent me semble trop difficile, peut-être parce que l'écriture de Matar transmet l'idée qu'il y a de l'espoir, qu'un jour, tout ira bien.
En tout cas, je le conseille à toute personne me demandant une recommandation. Je précise que ce n'est pas une lecture active, que ce n'est pas un thriller plein de suspens, que ce n'est pas un roman d'amour, feel good.
Mais c'est un hommage à un père disparu, fou de littérature. C'est une écriture réellement belle, un récit dans lequel on sent qu'il a réellement mis son âme, et qui est porté par cela mais aussi, par le simple talent d'
Hisham Matar pour les mots.