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Citations sur Anthologie de la poésie chinoise (129)

Soirée d’Automne dans la montagne

Montagne épurée après une récente pluie ;
La fraîcheur du soir annonce l’automne.
Le clair de Lune distille dans les pins sa clarté ;
Une source brillante coule sur les rochers.
Les bambous bruissent : retour des pêcheurs.
Même si se dissipait la flagrance printanière,
C’est bien ici que je choisirais ma demeure ! 

(p. 358 Wang Wei-700 761-dynastie Tang)
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Cloche du soir au monastère brumeux

« Les aubes cachent la montagne,
Les montagnes cachent le temple,
Sur les lierres sombres,
Ombres des nuages, fantasques,
Un coup de cloche, et puis un autre, sous la clarté déclinante,
Un oiseau fatigué, pressé par ses ailes de retourner chez lui .
Ruban de brume baigné de lueur diaphane et froide.
« Où allez-vous sous cette lune ? Demande t-on au moine barbare.
- Tous les jours à l’heure du soir,
Appuyé sur ma canne de bambou, je viens ici,
Je me promène à la recherche d’un poème »

(p. 840 Xiaryu Biren 1 323 dynastie Yuan)
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Ecrit pour un autre

«Luttant avec le vent d’ouest, quelques points dans le ciel, les oies voyageuses.
Mon cœur se serre en repensant aux Dynasties du Sud, à ces moments meurtris.
Etalant le papier fleuri pour y tracer des mots sincères,
Je me suis trouvé, le pinceau suspendu, incapable de pensées habiles.
Moi qui normalement quand l’inspiration me prend,
Vous brosse çà en un instant impeccable,
C’est à peine si aujourd’hui, l’esprit mal à son aise, j’ai pu tracer ce simple mot : tendresse. »

(p. 834 Guan Yunschi 1 286-1 324 dynastie Yuan)
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Hommage à un prunus

«Cette nuit, sur sa branche située la plus au sud, des boutons de fleur sont apparus
Discrets annonciateurs du printemps.
Ils invitent à réunir quelques amis, sous la lune enneigée,
Et non à faire venir les papillons badins
Il y a des moments où un parfum discret apparaît dans les rêves... »

(p. 833 Guan Yunschi 1 286-1 324 dynastie Yuan)
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Le chant des loriots encercle le pavillon rouge

Dix arpents de fleurs d'abricotier comme neige s'envolent ;
Sous le parfum froids nous tenons nos mains longtemps.
Deux années que je ne suis allé à l'ouest du Pont interrompu.
La longue flute traversière joue pour moi ...
Les jeunes femmes envient le vert des saules
Que le vent du printemps a teints comme robes d'immortelles.
Mais les saules jalouses,eux, leurs tailles souples
Qui viennent devant eux danser, fines comme la soie.

(p. 734 Jiang Kui 1255-1221 dynastie des Song du sud)
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En souffrant de la chaleur

Un soleil cramoisi remplit ciel et terre ;
Des nuages de feu dessinent le sommet.
Herbes et arbres calcinés se tordent ;
Rivières et marais e dessèchent.
Vêtu de soie fine, je me sens pourtant lourd ;
Où trouver de l'ombre dans cette dense forêt.
De ma natte de jonc, je n'ose m'approcher ;
Je lave ma veste en fibres sans arrêt.
J'aspire à m'échapper hors de cet univers,
Pour vivre paisible dans le vide sidéral.
Un grand vent viendra de dix mille lis souffler ;
Rivières et océans laveront mes impuretés.
Je comprends à présent que mon corps souffre,
Que mon esprit n'est pas encore éveillé.
Passer soudain la porte de la Douce Rosée
Me donnerait une joie pure et éthérée.

(Wang Wei 700-761 p.360)
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Visite au temple des parfums accumulés

Je n'ai pas connaissance du temple des Parfums ;
J'entre après quelques lis dans les pics ennuagés.
Sentiers désertés bordés d'arbres anciens ;
Où sonne la cloche dans ces monts reculés?
La source s'étrangle sur des rocs inquiétants ;
Le pin vert fraichit sous les deniers rayons.
Lorsque le soir tombe à la courbe d'un étang ;
Méditation paisible pour dompter le dragon.

(p. 357 et 358 -Wang Wei (700-761)
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Rhapsodie de la cigale

La froide rosée blanche est descendue la nuit,
L'austère vent d'automne à l'aube s'est levé.
Son chant s'est étouffé au point de disparaitre,
Bien que se destinée soit fermement fixée
Son enfouissement l'apparente au grand yin
Il faut, à mi-été, attendre l'an prochain
Pour que son chant renaisse et monte son refrain

(p.121 Cui Yang dynastie Han)
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Un soir de printemps
  
  
  
  
L’eau coule, les fleurs se fanent, tous deux indifférents ;
Adieu au vent printanier qui au pays de Chu s’en est allé.
Papillon dans mes rêves, mais à dix mille lis est ma maison.
Sous la lune de la troisième veille, pleure le coucou perché.
Depuis longtemps, pas de nouvelle du pays où je suis né ;
Ce qui naît au printemps : les cheveux blancs dans le miroir.
Rien n’empêche mon retour, c’est moi qui refuse de rentrer ;
Le beau paysage des Cinq Lacs, qui pourrait m’en priver !


// Cui Tu /崔涂 (854 - ?)

/ Traduit du chinois par Florence Hu – Sterk
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Poèmes sans titre

Sombres les sentiers du mont Froid ;
Délaissées les berges du torrent glacé.
On entend souvent les oiseaux piailler ;
Plus personne dans cet endroit déserté.
Sifflotant, le vent souffle sur le visage
La neige s’accumule sur les vêtements.
Les matins s’en vont sans voir le soleil ;
Les années passent sans voir le printemps. 

Aujourd’hui, je m’assois devant la falaise ;
Et j’y reste longtemps, la brume s’est dissipée.
Un froid torrent limpide coule comme un fil ;
Un rideau émeraude se dresse à mes pieds.
Le reflet matinal des nuages blancs est calme ;
L’éclat nocturne du claire de Lune incertain.
Mon corps n’est pas souillé de poussières ;
Mon cœur n’a pas de place pour le chagrin. 

Dans le mont Froid, que des nuages blancs ;
Sérénité, aucun bruit, aucune poussière.
Dans les maisons il y a des bancs rustiques ;
La seule lampe : le clair de Lune circulaire.
Blocs de rochers au-dessus de l’étang vert ;
Tigres et cerfs souvent dans le voisinage.
J’aime le plaisir de cette existence solitaire,
Qui fait de moi un être au-delà des images. 

(p. 334-336 Hanshan-VIIIème siècle-dynastie Tang)
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