Citations sur Julius Corentin Acquefacques, prisonnier des rêves, tom.. (5)
Tout mon destin était là, mis à plat, écrit… et il m’avait été donné pour un instant d’y échapper.
Je songeai alors que si toutes ces pages étaient là, je devais pouvoir trouver celle qui contenait la suite de l’histoire, celle qui me permettrait peut-être de réintégrer mon rêve. Je me mis donc en quête de cette page, en prenant bien barde de marcher entre les cases.
L’usine était le théâtre de la réalisation du 42e plan quinquennal. Celui-ci avait pour le but (ambitieux) de contrôler le dernier espace vital qui subsistait encore : le rêve.
- La Bourse est bien calme aujourd’hui…
- Calme ? Elle est pétrifiée ! Transie ! Paralysée ! C’est la récession ! Voyez, les cotations… Toutes les valeurs reculent ! C’est une véritable crise des valeurs ! Et ceci en dépit des « B.A » lancées par le gouvernement…
- Les « B.A. » ?
- Oui ! Les Bonnes Actions. Attention au virage.
L’immensité des cases renfermait toute mon histoire, classée comme dans un tiroir à une infinité de double- fonds. Ma vie n’était-elle donc qu’un rêve sans plafond ? Ou une réalité sans fond ?
Vous avez quitté votre rêve , vous vous êtes perdu et vous voulez savoir comment faire pour y retourner .... je sais , je connais la musique .
-Bon , quel était votre rêve ?
-Eh bien , je me réveillais dans mon lit et ...et il n'y avait plus de plafond ...et alors ...
-Ah! ah! ah !
-Je m'en doute que vous n'aviez plus de plafond ! Ici , il n'y a de plafond nulle part ! Ce sont les rêves sans plafond ici !