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3,45

sur 111 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ce livre, comme une peinture contemporaine, est plein d'images et de couleurs audacieuses.
Et, il résonne effectivement comme un endiablé morceau de jazz au rythme saccadé.
Il est original, riche et rapide.
Pourtant, en quelques chapitres, il m'a mis K.O., K.O. debout !
Décidément, je ne suis vraiment pas taillé pour ce genre de lecture, moi qui aime les longues phrases et les points virgules.
Et finalement, irrémédiablement, je n'ai pas réussi à me faufiler dans l'univers d'Hector Mathis.
Je suis resté en dehors du récit.
Le livre s'ouvre sur une rencontre saugrenue, dans le décor intrigant d'une vieille cabane de garde-chasse où résonne le saxophone d'Archibald, vieux vicomte de la campagne parisienne.
Un narrateur, à la première personne, entame son histoire ...
Mais le rythme est saccadé, l'accumulation de phrases courtes, trop souvent sans verbes, est étourdissante, donne le vertige et finit par nuire au récit.
De beaux petits morceaux de style y sont enchâssés mais semblent comme perdus dans trop de richesse et de rapidité.
Parfois même le mot donne l'impression d'avoir été artificiellement enrichi.
Hector Mathis ne donne pas à son lecteur le droit de respirer.
Il s'enfonce dans sa narration à marche forcée.
La mise en forme du texte n'arrange rien.
Et ce rythme endiâblé ne m'a pas semblé permettre aux personnages et aux décors de prendre toute leur épaisseur.
Au final, "k.o." est certainement un bon premier livre mais certainement pas un livre pour moi.
Je vais donc, à notre prochaine rencontre, le faire circuler au club Babelio des lectrices et des lecteurs de Vannes.
Il y trouvera peut-être un "bouquineur" plus avisé ...
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Je ressors de cette lecture tout comme j'y suis entrée ; avec un avis très mitigé. L'écriture de ce récit m'est plutôt apparue comme une incontinence verbale qui rend difficile l'insertion du lecteur. Comme un interlocuteur qui ne peut s'empêcher de parler et ne nous laisse pas en placer une, Hector Mathis fait parler son personnage, qui est d'ailleurs son alter ego, sans permettre à quiconque le temps de réfléchir et la possibilité de le contredire dans ce chaos de pensées des plus pessimistes. Seuls les passages sur la beauté de la musique et la nécessité de la littérature apportent une touche d'intérêt à ce livre. Les jeux de mots y sont perspicaces : l'anagramme du prénom du personnage principal, Sitam, double de l'auteur, les charades à tiroir à la Victor Hugo, l'argot du parigot, l'invention de nouveaux mots pleins de sens, telle la « grisâtre ». le rythme des phrases, souvent très courtes, permet une lecture à haute voix agréable ; une sorte de slam s'improvise… Mais je n'ai pas réussi à embarquer dans cette espèce d'odyssée vers un ailleurs sans attentats, sans tristesse ni maladie.
Je suis restée à quai avec ce livre.

Lu dans le cadre des 68 premières fois.
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Avec K.O. d'Hector Mathis, j'arrive à ma quatorzième lecture pour cette session de rentrée littéraire 2018 des 68 premières Fois. La quatrième de couverture annonce un roman « musical, poétique, qui frappe fort ».

D'abord, le style de l'auteur interpelle, un style oral, rapide, tout en phrases courtes, urgentes, ciselés, stylisées. La narration est à la première personne ; ce JE est celui d'un jeune homme qui raconte son parcours à un vieux clochard moribond. Son discours, sous des dehors spontanés, est en fait très élaboré, très recherché, trop peut-être pour provoquer l'émotion, absente pour moi. J'ai essayé la lecture à haute voix, pour donner vie au texte ; c'est quelque chose que je fais souvent mais dans ce cas précis, cela n'a pas eu la magie escomptée…
Ensuite vient l'ambiance générale d'un monde en déréliction difficilement situable dans le temps même si les lieux sont familiers, comme Paris ou Amsterdam… Ce monde n'est pas le notre et, pourtant, ses problématiques ne nous sont pas inconnues. Ainsi, la banlieue, dénommée « la Grisâtre », les attentats, l'exode, l'accès aux soins ou au logement… sont des thématiques qui nous parlent.

Si je dois retenir une clé de lecture, ce sera la littérature et le rapport à l'écriture. le héros cherche et « traque son roman » dans son parcours initiatique et ses rencontres. Il y a dans ce roman un véritable travail sur le langage et pas seulement avec les fameuses charades à tiroirs, assez savoureuses, mais aussi en rapport avec les ressentis comme si trouver le mot juste était plus aisé en temps de crise, comme un tribut à payer, la littérature devenant « l'antichambre de la mort », « un cimetière accueillant » …
Le thème de la cécité m'a fait penser aux aèdes aveugles des épopées antiques et à leur poésie chantée sur des sujets contemporains ou célèbres.
Il y a aussi une notion de transmission dans ce roman avec le saxophone de vieux clochard à remettre à sa fille disparue, source de la quête à venir.

Vous l'aurez compris, dans ma crainte d'être passée à côté de quelque chose, j'ai vraiment gratté pour trouver un sens à ce roman et surtout à la lecture que j'ai pu en faire.
Je me sens très perplexe à la fin de cette lecture. À aucun moment, je n'ai réussi à entrer dans ce récit et il paraît que cela se voyait, rien qu'à regarder ma posture et mon attitude quand j'avais ce roman en main.
Je reste donc sur un avis très mitigé et réservé.
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« K.O. » n'a pas été une lecture pour moi… Hector Mathis sait manier avec brio les mots, tel un slameur. Ses mots percutent les pages, se lisent comme ils sont écrits! La plume de l'auteur est impressionnante et vive peut-être trop vive justement… J'aime les romans aux phrases qui tapent mais dans « K.O. », je n'ai malheureusement pas apprécié à sa juste valeur ce style si particulier… Cela est peut-être dû à l'histoire en elle-même… Hector Mathis nous livre une histoire assez triste, sans trop d'espoir avec son personnage Sitam (anagramme de Mathis) et sa folle quête de fuir la « guerre » (les attentats terroristes), quête louable de nos jours mais celle-ci n'est pas emplie d'espoir comme nous pourrions le croire, non… Cette quête est emplie de désespoir, trop de désespoir pour un jeune homme d'une vingtaine d'années… le personnage multiplie les rencontres mais Sitam fait en sorte de les gâcher alors qu'elles lui apportent du bien: la môme Capu qu'il abandonne sans un mot comme son ami Benji, Lariol qui doit l'aider pour la publication de son roman… Ces personnages sont là pour l'aider mais lui, préfère les abandonner… Sitam rencontre la maladie et l'auteur plonge son lecteur dans un hôpital à la Kafka (un des passages dont j'ai apprécié le style aimant l'univers de Kafka!)… Pour moi, ce roman est beaucoup trop désespéré pour pouvoir l'aimer… Malheureusement, il ne me restera pas grand chose de « K.O. » de Hector Mathis mais cela reste mon avis car j'ai lu des chroniques mettant en avant ce premier roman comme un roman réussit donc je vous laisse vous faire votre propre avis!
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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