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sur 111 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
K.O. Hector Mathis Buchet Chastel 16 août 2018.
Que de craintes en commençant ce roman! quelques mots saisis au vol sur la 4 ème de couverture et une demande en avant-première validée par l'éditeur. Et puis , j'ai reçu ce livre "pour de vrai" via une M.C privilège de babelio , il me fallait donc m'y plonger. Ce ne fut pas chose facile mais une fois la chose faite je ne l'ai plus lâché. J'ai tout pris en pleine poire et j'ai ressenti une empathie indescriptible pour Sitam , Capu et leurs amis. J'ai suivi leur chemin certes plein d'errances mais aussi plein d'amour, d'amitié, de passion des mots couchés sur le papier qui s'envolent . La musique est là , toujours même au milieu de la nuit la plus sombre, de la solitude , de l'absence des aimés ...
Un très beau texte qui m'a émue, enchantée et qui respire l'énergie d'aller de l'avant encore et encore malgré ...
Un immense merci aux éditions Buchet Chastel via NetGalley et à Babelio
#Ko #NetGalleyFrance
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Je ne résume point l'histoire d'autres sont passés bien avant et très bien détaillés le récit.
Ce que je voulais ajouter, ce qui m'a touchée dans ce roman, c'est l'originalité du style. Il y a une musicalité certes, mais aussi de la poésie, de la jeunesse, de l'amour, de la passion, et une folle envie que le livre se poursuive.
Un auteur que je vais suivre sans aucun doute.
Excellent, original, un futur proche presque le présent, ça fait trembler, et à la fois ça donne de l'espoir non peut être pas, mais ce livre est comme une bulle qui remonte du fin fond de l'océan et plouc elle éclate à la surface, puis jaillit mille petites gouttes qui nous rafraîchissent. Attention, c'est court ne louper pas le coche, une seule bulle mais quelle bulle !
A lire, transmettre ce K.O etvous le serez sans nul doute après la lecture de ce roman.
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Avec Made in Trenton de Tadzio koelb, la maison d'édition Buchet-Chastel propose un autre roman surprenant pour cette rentrée littéraire de septembre 2018. K.O., c'est le titre du tout premier livre de Hector Mathis. Pour son coup d'essai, l'auteur parisien ose un texte jazzy à la musicalité avérée dans un contexte de chaos généralisé. Un voyage tout au bout de la nuit…

# La bande-annonce

Sitam, jeune homme fou de jazz et de littérature, tombe amoureux de la môme Capu. Elle a un toit temporaire, prêté par un ami d'ami. Lui est fauché comme les blés. Ils vivent quelques premiers jours merveilleux mais un soir, sirènes, explosions, coups de feu, policiers et militaires envahissent la capitale. La ville devient terrifiante...

Bouleversés, Sitam et Capu décident de déguerpir et montent in extremis dans le dernier train de nuit en partance. Direction la zone - « la grisâtre », le pays natal de Sitam. C'est le début de leur odyssée. Ensemble ils vont traverser la banlieue, l'Europe et la précarité...

Nerveux, incisif, musical, K.O. est un incroyable voyage au bout de la nuit. Ce premier roman, né d'un sentiment d'urgence radical, traite de thèmes tels que la poésie, la maladie, la mort, l'amitié et l'errance. Il s'y côtoie garçons de café, musiciens sans abris et imprimeurs oulipiens. Splendide et fantastique, enfin, y règne le chaos.

# L'avis de Lettres it be

Né en 1993, d'abord tourné vers la musique avant de se jeter corps et âme dans l'écriture, Hector Mathis déboule véritablement dans le paysage littéraire avec ce premier roman courageux, musclé autant que musical. Dans une sombre rêverie, l'auteur imagine un monde qui court à sa perte de plus en plus vite, alors qu'éclatent des drames un peu partout dans ce qu'il reste d'un Paris sous le joug de la mort imminente. Mais dans ce tremblement de terre subsistent quelques lumières, quelques gouttes d'espoir qui transpirent de temps à autre dans les phrases de Hector Mathis.

Sur le fond, l'ambiance « fin du monde » vécue du côté des moins-que-rien fait le job, assurément. Mais difficile de ne pas focaliser toute son attention sur la forme de ce roman… Pour un premier écrit, Hector Mathis parvient à mettre sur pied une musicalité toute particulière, une « petite musique » chère à un certain médecin de Meudon. Sans tomber dans le pastiche manqué, K.O. prolonge un voyage tout au bout de l'obscurité, courbette réussie, pleine de politesse et rudement bien travaillée. Des personnages-mondes, des situations lumineuses dans le drame, une langue ciselée et rebondie… On en prend plein la littérature, et ça fait franchement du bien.

Dans une langue qui rappelle, dès ses premiers balbutiements, celle de Louis-Ferdinand Céline, Hector Mathis ose un premier roman qui ressemble en tous points à un hommage dirigé vers celui qu'il est si préférable de honnir de nos jours. Dans un monde qui court à sa perte, subsiste la musicalité d'une langue, celle d'un personnage résigné mais lumineux. D'une page l'autre, on goûte à ce premier roman surprenant parce que dénotant avec ce qui peut se lire ces derniers temps. Hector Mathis ose, et c'est une heureuse découverte. Un premier roman qui devrait faire parler durant cette rentrée littéraire de septembre 2018. Espérons seulement qu'il ne serve pas à nourrir un énième débat sur le bien-fondé de parler de Céline aujourd'hui…

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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De prime abord, c'est par quelques pages bien nébuleuses et énigmatiques que l'on entre dans ce roman. On commence par ne pas y comprendre grand-chose, si ce n'est un genre de fuite ; un truc sans queue ni tête, sans scénario ! Un rodéo nocturne.

Sitam et sa Capu ; et puis l'étrange Archibald que l'on retrouve de temps en temps. Cela commence un peu mollement, et puis c'est le chaos,l'état de guerre.

L'écriture s'emballe et devient incontrôlable. Elle sort carrément des standards de la syntaxe habituelle. Des phrases, ou plutôt des expressions lapidaires, des mots qui claquent, qui chahutent.
Des mots qui dansent ; des mots rythmés ,scandés sans laisser la moindre respiration au lecteur.
Tout y passe : son amoureuse, son roman qu'il souhaite mener à son terme, sa maladie, la mort qui rôde, la guerre…
Peu importe l'histoire ; d'ailleurs y en a-t-il une ?
Le lecteur n'a d'autre choix que de se laisser embarquer dans un tourbillon, un truc sans cadre, une folle histoire, une espèce d'urgence qui s'impose à l'auteur et au lecteur.

Curieux roman, premier de l'auteur du reste, que K.O, écrit par un écorché vif qui ne semble pas avoir le temps et comble ce manque dans une logorrhée qui nous laissera, nous aussi KO !
K.O de par son écriture si particulière ne plaira sans doute pas à tous. Contre toute attente, il a su me séduire au –delà de ce que je pouvais imaginer.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Ce livre-là, c'est avant tout une plume, de celles qu'on croise rarement même quand on lit beaucoup. On commence le roman, d'emblée on est ferrés et le gars, Sitam, un gars sympa au demeurant, il pourrait nous raconter n'importe quoi : avec son style à lui, du parlé qui vous envoie des étoiles de mots plein les yeux, on le suivra au bout du monde ou à défaut au bout de ce qu'il vivra.

Et déjà, on l'accompagne avec la môme Capu quand il se tire vite fait de Paris, in extremis par le dernier train à circuler vers la banlieue, au lendemain des attentats de novembre 2015. Hop, les voilà dans « la grisâtre », comme il l'appelle. Il tombe sur Benji, un ancien copain, qui le fait embaucher dans le bar où il bosse.
Tout ça, Sitam en parle au passé parce que, là, il est face à Archibald, vieux clochard malade au verbe haut, qui crèche dans une cabane aux abords d'un château. Comment il est arrivé au domaine, on va le découvrir au cours des pages. le récit de ses tribulations passera par Amsterdam, où le chaos d'un monde dont il observe et stigmatise les outrances le rattrapera.
En filigrane s'écrit aussi l'histoire d'un jeune homme sur la voie de son premier roman, manuscrit à sans cesse « relire pour [s']assurer du tempo, éviter les longueurs et les fausses notes » car « la musique emporte tout et la musique, c'est les mots ! ».

Parmi les centaines de livres qui sortent à l'occasion de la rentrée littéraire, faites donc une place à « K.O. » dans votre sélection : il est petit, il se lit vite, mais ne se laissera pas vite oublier !

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Hector Mathis apprend à l'âge de 22 ans qu'il est atteint d'une grave maladie. Il décide alors de se consacrer à l'écriture. K.O est son premier roman.

Sitam, son personnage, possède plus d'une similitude avec son auteur. Et on sent tout de suite que l'auteur a mis toutes ses tripes sur la table avec cette courte histoire pleine d'humanité. L'histoire d'un jeune homme solitaire en bout de course, mais qui n'a pas pour autant fini d'en baver. La maladie n'est jamais loin, la souffrance non plus. Et pourtant. Il y a de sacrés passages dans ce livre. Des passages lumineux qui donnent simplement envie de les relire pour reprendre la même claque.

Le tout est porté par une langue très belle, des tournures qui sonnent justes. Sitam rencontre un SDF aux alentours d'un vieux château et va se confier. C'est à partir de là que le lecteur va découvrir son passé et toutes les petits choses qui l'ont menées jusqu'ici. Je vous conseille ce premier roman, un vrai coup de coeur.
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K.O. est un premier roman qui s'apparente à un tour de force tant l'écriture est maîtrisée, en accord parfait avec la trame de l'histoire.

Suite à une série d'attentats qui secoue Paname, Sitam et la môme Capu, couple marginal et joyeux, décident de rejoindre la zone grisâtre avant de parcourir l'Europe et de revenir en banlieue pour boucler la boucle. Pendant ce périple, Sitam va rencontrer des personnages hauts en couleur plus inattendus les uns que les autres, à l'image d'Archibald qui vit seul dans sa cabane. Rongé par une maladie chronique dont on ne sait pas grand-chose, il va pourtant me transporter de manière lumineuse à travers son errance avec le jazz comme compagnon d'infortune. Cette omniprésence de la musique se ressent très fort dans l'écriture poétique et musicale de l'auteur. J'ai aimé ce style très rythmé qui donne vie au roman, il est aussi très oral et argotique. Les phrases sont courtes et percutantes. Tout cela renforce le côté brut du roman et l'impression de ko que l'on peut ressentir à chaque chapitre. Les thèmes abordés sont nombreux et aussi variés que la maladie, la mort, la musique, l'état du monde aujourd'hui. le roman part un peu dans tous azimuts, c'est un joyeux bordel mais dans le sens positif du terme !

Bref, je ne m'attendais pas à tel roman en lisant la quatrième de couverture mais j'ai été cueillie par le style nerveux de l'auteur et l'histoire originale. Une belle petite surprise que je n'aurais peut-être pas repérée au milieu de la pléthore de titres de la rentrée littéraire ;-)
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Un hommage à Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline, dans ce court roman narrant l'errance d'un jeune homme, atteint d'une maladie incurable, fuyant amis et compagne pour se réfugier au fond d'un bois en compagnie d'un vieil ermite. Dans ce langage si particulier, proche du langage parlé tout en étant un pur produit littéraire savamment élaboré, Hector Mathis nous fait partager le quotidien d'un personnage écorché vif, abandonnant un Paris en état d'alerte maximale, envahi par les sirènes et les coups de feu. Rien n'est daté ni situé mais on pense bien sûr, parmi d'autres, aux attentats ayant endeuillé la capitale le 13 novembre 2015. La peur reste présente malgré la fuite, car le monde n'est pas tendre, où qu'on soit, et la mort rode. Une lente descente aux enfers, un hommage au jazz, aussi, celui de Coltrane plutôt que Count Basie, par le truchement d'un saxophone, infatigable compagnon de cette errance infinie. Un pari littéraire assez réussi, qui plaira ou déplaira, c'est selon : question d'oreille…
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Sur un fond de Jazz, j'entends le phrasé et la toux d'Archibald SDF. Puis je découvre Sitam.
La langue est rugueuse pas par manque de fluidité mais parce qu'elle a des aspérités, et subitement j'ai l'impression d'être montée dans un train sans destination voulue de ma part et de découvrir l'urbain en regardant les murs de bétons graffités, tantôt noirs et gris, tantôt colorés comme un feu d'artifice et que le tout me raconte la vie de Sitam et de sa môme Capu. Une fuite en avant pour échapper à un monde dans lequel ils ne se sentent pas vivants.
Un temps où les attentats mettent les villes en état de siège sans pour autant que la guerre soit déclarée. Un monde qui ne tourne pas rond, qui déstabilise, qui ne donne pas envie de se projeter, de s'investir.
« J'ai disparu de l'histoire. Evaporé. Je me suis tiré pour de bon. Je n'avais pas tellement le choix. »
« Nous étions deux, heureux comme on peut l'être quand on cavale dans la rencontre. »
Les mots deviennent des graffs de Street Art, il y a une véritable création derrière ce langage comme des uppercuts, un pugilat avec les mots en guise de poings.
Fuir les horreurs des rues et de ces médias qui passent les images en boucle. Un choc de flux et reflux jusqu'à la nausée. Une société dont ne veut pas Sitam.
Ces murs de bétons graffités qui défilent avec des images fortes à peine imprimées laissent la place aux détails plus subtiles donnant un nouvel éclairage à cette histoire.
Il y a « urgence ».
« Qu'est-ce que c'est beau l'horizon quand il bave ses couleurs jusqu'au délire. On commettait comme une indiscrétion à ce moment précis. »

Puis Sitam va « se prendre un mur » une maladie dégénérative sortie de nulle part.
« C'est une saloperie la maladie, la vraie, elle vous organise un gueuleton surprise avec la mort. Ça y est, j'y étais, les deux pieds dedans. En pleine vingtaine ! »
Que faire, que dire ?
Pour lui l'issue est de ne rien dire. « Je crois bien que je vais même disparaître. »
Sitam comme Hector Mathis est un jeune gars aux semelles de vent « La littérature me jetait son âme dans les feuilles mortes. Alors je me suis servi. »
L'écriture est belle dans sa fièvre, les mots sont jetés comme le sort et pourtant c'est un livre maîtrisé par un auteur qui aime les mots et cela se ressent.
Un premier roman très prometteur, inspiré et libre.
Une très belle découverte qui m'a embarquée, m'a chavirée…
Ce livre m'a cueillie.
©Chl-Litteratum Amor 25 juillet 2020.
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Sitam et la « môme Capu », jeunes et insouciants, se baladent main dans la main dans les rues de Paris en discutant musique et littérature. Quand la capitale s'embrase, envahie par la violence et la folie, ils abandonnent tout et fuient vers la « grisâtre » (la banlieue), puis plus loin encore à travers l'Europe. de galères en moments de répit, ils survivent malgré tout, ensemble, avec quelques amis. Pourtant, le drame n'est jamais loin et le destin les rattrape une fois de plus.
Une écriture en tension, nerveuse, des phrases courtes, incisives, donnent le ton de ce roman fiévreux, roman de l'urgence et de la fuite en avant, également porté par une écriture ciselée et percutante.
Un premier roman captivant, écrit au scalpel et au métronome.
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