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Cyr est en deuil(s).
Troisième vague en quelques années : après sa soeur et sa mère, elle vient de perdre son meilleur ami, brutalement.
Ses collègues compréhensifs lui ont dit de prendre 'le temps nécessaire' pour se remettre. Visiblement, ils n'ont pas la même notion du temps. Cyr rumine, déprime, et finit par se faire virer de sa boîte : la dépression n'est pas compatible avec les "objectifs" d'une agence de pub. Marche ou crève.
.
Donc la voilà, à quelques jours de la cérémonie, montant compulsivement des meubles Ikea dont elle se débarrasse ensuite sur le trottoir. Et elle doit écrire ce discours, en hommage à son ami. Elle n'arrive pas à se lancer, elle déambule, observe, mange trop...
.
Ennui profond à la lecture avec ces descriptions anecdotiques, et sans doute à cause du manque d'empathie avec ces jeunes nantis qui prennent la pose et se regardent le nombril. Pire : antipathie croissante à l'égard de Cyr qui semble hiérarchiser la douleur des proches d'un défunt.
Je suis péniblement arrivée à la page 140 (sur 320). Je n'adhère pas du tout aux louanges de la 4e de couv' : « Grâce à cette héroïne aussi drôle que désespérée (...) l'auteure dresse avec franchise et fraîcheur le portrait d'une jeunesse incapable de compromis dans une époque de peu de sens. »
La partie 'humour' m'échappe totalement.
Franchise ? description d'une traversée du désert, mais rien de neuf.
Fraîcheur ? c'est on ne peut plus plombant.
J'abandonne.
.
La note positive : les quelques pages consacrées aux échanges de Cyr avec sa hiérarchie sont très pertinentes, on s'y croirait ("éléments de langage" et autre enfumage...) :
« Clairement tu n'es pas bien ici, tu as envie de faire autre chose. Nous, on veut avant tout que tu sois heureuse, te donner des opportunités, t'aider à te découvrir, à explorer ton potentiel. »
En clair : dégage, boulet !
.
Je suis d'autant plus déçue que le premier roman paru d'Alexandra Matine, 'Les grandes Occasions', avait été un coup de coeur.
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Cyr vient d'être invitée par la société qui l'emploie à « explorer d'autres opportunités », en d'autres termes, elle vient de se faire virer, et pleure de manière simutanée la perte de son meilleur ami mort brutalement dans un accident en Thaïlande

Cyr n'arrive pas à verser une larme, et pourtant doit écrire un texte pour la cérémonie.

Les deux choses qui s'imposent à Cyr pour tenter de survivre à tout ça, ce sont les livraisons à domicile de plats très épicés et la construction de meubles Ikéa.

Après les Grandes Occasions, premier roman choc paru en 2021 dans lequel Alexandra Matine cherchait à sonder le lien familial et d'interroger sur la pré-existence de ce lien, son second roman lui permet d' explorer la force de l'amitié hétérosexuelle entre une fille et un garçon .

La pire amie du monde ou la célébration précisément de l'amitié sous toutes ses formes.

Desespérée, entière et drôle, Cyr est le miroir de ces trentenaires qui ont du mal à s'épanouir et s'accomplir et qui recherche à le faire à travers l'autre.

Avec une écriture qui garde ses zones d'ombres et ses mystères, Alexandra Matine réussit à dépeindre avec beaucoup d'acuité et de tendresse les moteurs humains.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'héroïne navigue dans ses abysses endeuillés. Elle est à la fois ultra touchante et profondément humaine, je l'ai adoré.

Le ton est aussi comique que tragique, ce qui rend la lecture agréable.

Néanmoins, quelques longueurs et répétitions m'empêchent d'en faire un coup de coeur.
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La narratrice de ce texte est elle vraiment la pire amie du Monde. C'est en tout cas ce que crois cette jeune femme. Elle travaille dans une agence de publicité à Amsterdam et vient d'apprendre que son meilleur ami vient de mourir lors d'un voyage en Thaïlande. Cyr qui est viré de son boulot et va rentrer à Paris, doit à la demande de la famille et de la fiancée de son ami, écrire un discours. Elle va alors se questionner sur sa vie, sur les deuils qu'elle a déjà connu, celui de sa jeune soeur et celui de sa mère. Elle va aussi se questionner sur cette relation amicale fusionnelle avec cet homme, et les questionnements des autres aussi face à leur relation. Elle va essayer désespérément de faire ce discours, d'essayer de mettre sur une feuille blanche les relations, les souvenirs, les moments de complicité avec ce jeune homme. Elle va aussi trouver de drôles d'occupations pour occuper les manques, les blancs de la vie : de belles pages d'hommage à Ikea et au montage des classiques de Ikea, étagères et meubles.
J'avais lu et apprécié le premier roman de cette auteure, grâce aux 68premièresfois, dans "les grandes occasions", elle faisait le portrait touchant d'une femme, proche de la fin de sa vie et les histoires et non dits dans les familles.
Dans ce second texte, l'auteure s'est centrée sur son personnage, être très seule, solitaire, endeuillée et qui se cherche, essaie de comprendre ou pas les autres. Un texte qui questionne sur nous aussi, sur nos amitiés, sur nos deuils.
Un réussi second roman.
#LaPireAmiedumonde #NetGalleyFrance
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La pire amie du monde, c'est Cyr. C'est comme ça qu'elle se voit. Elle vient de perdre son meilleur ami dans un accident de plongée en Thaïlande. La perte. Elle réalise que plus jamais elle ne pourra rire, partager un verre, avoir une conversation avec lui. le vide. Dans la foulée, elle perd son travail à Amsterdam. Pour combler ses journées, elle se prend de passion pour le montage de meubles Ikea qu'elle finit par laisser dans la rue.

Maud, la petite amie du défunt la contacte pour lui demander d'écrire un texte pour la cérémonie d'adieu. Tout le monde le dit, elle écrit bien. Ca ferait plaisir à tout le monde, a lui surtout. Mais Cyr ne parvient pas à écrire un mot, elle ne parvient même pas à pleurer et à gérer cette tristesse coincée à l'intérieur.

Les sujets de ce livre, vous l'aurez compris sont : l'amitié et le deuil.
L'amitié fille-garçon passé vingt ans est-elle possible ? Comment est-elle perçue par notre société faite de cases ? où un homme plus une femme qui s'apprécient et aiment passer du temps ensemble = un couple. Pas pour Cyr. Cette relation était différente.
Dans le cadre d'un décès, qui a le droit d'être le plus triste ? Est-ce une compétition sur l'échelle du chagrin ? Les parents ? La petit copine de quelques moi qui imaginait un futur avec cet homme ? Cette amie de quinze ans ? L'ami qui était sur les lieux de l'accident ?

Le fond du roman est intéressant et nouveau. J'ai trouvé le sujet bien choisi. On parle souvent de la perte d'un conjoint, d'un enfant. de cette douleur incommensurable. Jamais trop de la perte d'un ami de toujours. de plus, le récit nous dresse un portrait assez crédible d'une génération actuelle. Ces jeunes adultes égocentrés, occupant des bullshits jobs, où tout le monde se regarde le nombril et n'en a que faire des tracas de chacun.

Le style est intime et franc. C'est ce qui plait et qui nous pousse à continuer la lecture. On aimerait s'attacher à Cyr, à sa descente aux enfers; on a envie qu'elle pleure et qu'elle communique sa peine. Mais bien souvent, elle se place face à des situations stupides, des remises en question primaires. Elle aussi au final, ne pense qu'à elle. Et ça ne marche pas. Parce qu'on a envie que ça décolle, qu'il se passe quelque chose de vrai et d'intense.

Il y a de beaux passages, des liens qui se nouent entre ces personnages qui partagent cette perte. Des croyances sont effacées lorsqu'on se rend compte que Maud au final, n'était pas, si jalouse de cette relation entre Cyr et son compagnon. La fin est belle. Mais ce que l'on retient, ce sont les longueurs, le nombrilisme des personnages et quelque chose qui nous transporte vraiment... qui ne vient malheureusement jamais.
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J'ai lu : La Pire Amie Au Monde .
Comme un roman de Vie .
Comme un monde qui s'écroule .
A la mort de son meilleur , Cyr perd pied .
La douleur la terrasse .
Le chagrin la submerge .
Inconsolable, blessée, elle fuit .
Comme un chemin d'évènements douloureux .
.
Une jolie analyse de l'amitié particulière homme femme , si belle, unique et si particulière , si forte .
J'ai malheureusement beaucoup plus aimé « les grandes occasions » l'an passé . J'ai ressenti peu d'empathie pour Cyr . J'ai un peu survolé cette lecture du coup ….
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Cyr, trentenaire, s'est installée à Amsterdam pour y rejoindre son meilleur ami. Peu de temps après, elle se fait virer de l'agence de pub pour laquelle elle travaillait en tant que conceptrice-rédactrice, après avoir appris la disparition de cet ami mort accidentellement lors de vacances en Thaïlande.
Déjà accablée, on lui demande d'écrire un discours pour la cérémonie.
Pour survivre à cette immense douleur, ne plus répondre à personne et fuir toute responsabilité, elle trouve du réconfort en se faisant livrer à domicile des petits meubles Ikea, des meubles en kit qu'elle peut monter grâce aux notices. Une manière de remettre à plus tard ce fameux discours qu'elle doit prononcer.
Mais la vie continue et Cyr va devoir aller vers les autres, s'y confronter pour grandir un peu, enfin.
La Pire Amie du monde est à la fois un magnifique roman sur l'amitié et un remarquable récit sur le deuil.
Alexandra Matine décrit parfaitement ce sentiment d'amitié entre les deux jeunes gens, cette femme et cet homme, ce lien tout à fait unique et particulier qui les unit dans une sorte de bulle et les met hors de portée des méchancetés ou médisances. Un sentiment qui peut paraître utopiste. Cyr, la narratrice du roman, s'adressant à son ami tout au long du roman en montre bien toute la singularité. Elle évoque également comment cette relation s'est modifiée lorsque son ami a rencontré Maud …
Déboussolée par cette disparition brutale, incapable de produire la moindre larme, elle ne comprend pas trop les conseils qui lui sont donnés pour faire face à la mort et à la tristesse qu'elle éprouve d'avoir perdu son meilleur ami et a du mal à penser que la fiancée ou les parents de son ami puissent souffrir autant qu'elle.
Régulièrement lui reviennent à l'esprit le décès de sa soeur puis de sa mère et les regrets et la culpabilité l'envahissent à propos de sa soeur.
Après Les Grandes Occasions, roman dans lequel Alexandra Matine décryptait avec talent les liens familiaux, La Pire Amie du monde se présente comme une analyse psychologique fine, un portrait plein de fraîcheur et de véracité de la jeunesse d'aujourd'hui incapable de compromis.
L'évocation du monde du travail actuel dans le domaine de la publicité est assez pertinente et l'exploration du langage utilisé, notamment du langage du licenciement très soft pourrait prêter à sourire s'il était une fiction.
En mêlant tragique et comique, désespoir et humour, tristesse et légèreté, Alexandra Matine m'a fait vivre auprès de son héroïne Cyr des moments forts au cours desquels je l'ai vue peu à peu, peut-être un peu trop lentement, après maints questionnements et tergiversations trouver enfin une sorte de paix de l'âme dans un final très émouvant.
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Rien ne va plus pour Cyr, qui nous confie sa récente histoire : elle vient de perdre son travail, mais ceci n'est que l'aboutissement d'un long chemin de drames, la perte de sa soeur puis de sa mère pour finir avec la disparition brutale et tragique de celui qui était son meilleur ami, à qui elle s'adresse tout au long de sa narration, comme pour prolonger sa présence, et refuser d'admettre qu'il ne partagera plus rien des événements de sa vie à venir.

La cérémonie du dernier adieu approche, et la famille et la petite amie du défunt demandent à Cyr de participer aux hommages rendus, sous la forme d'un discours, qu'elle est incapable d'écrire, pour de multiples raisons dont on peut imaginer que le déni y participe.

Autour de l'amitié, avec la question de ce que représente cette relation entre personne de sexes opposés, le roman aborde aussi de nombreux sujets de société, sur le monde du travail, sur les deuils et leurs séquelles, sur les rites qui marquent l'adieu aux morts.

Le propos est cependant parfois léger, avec un humour souvent limite, qui contraste avec l'état dépressif manifeste, et justifié. Cette façon d'aborder la situation ne renforce pas l'empathie qui devrait être le premier sentiment vis à vis de la jeune femme.

Lecture agréable, avec un personnage dont les contradictions sont la preuve de son désarroi, dans un style actuel, qui peut rencontrer son public.

304 pages Les Avrils 8 mars 2023
#LaPireAmiedumonde #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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« People are all we've got. »
Phoebe Waller Bridge, Fleabag

Un roman qui s'ouvre sur une telle citation ne pouvait que me mettre dans les meilleures dispositions du monde.

Quand nous la rencontrons, Cyr vient d'être invitée par la société qui l'emploie à « explorer d'autres opportunités », en d'autres termes, elle vient de se faire virer, elle pleure la perte de son meilleur ami mort dans un accident en Thaïlande, n'arrive pas à verser une larme, et doit écrire un texte pour la cérémonie. Mais pas un mot ne vient.
Cyr, qui n'en est pas à son premier deuil, va errer dans Amsterdam, où elle vit, puis dans Paris, ville qu'elle a quittée quelques années auparavant, croiser d'anciens amis, tenter de renouer des relations. Mais rien de tout cela n'adoucit sa peine ou ne l'aide à écrire le texte d'hommage à celui qui comptait tant pour elle.

Il y a quelque chose de brisé chez Cyr, de pathétique et attachant à la fois, qui rappelle en effet le personnage de Fleabag.
L'écueil avec ce type de sujet, la mort, le deuil, l'acceptation, est de tomber rapidement dans le mélo, mais Alexandra Matine l'évite parfaitement.
Le ton est loin d'être larmoyant, il est tendre, parfois drôle et surtout très juste. L'autrice, découverte avec Les grandes occasions, analyse et dépeint avec beaucoup d'acuité les moteurs humains.

Une très belle lecture, toute en finesse et en émotions, et une autrice que je compte bien continuer à suivre.
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Cyr s'est installée à Amsterdam, dans les pas de son meilleur ami. La jeune femme a été embauchée dans une agence de publicité. Mais son meilleur ami vient de mourir, victime d'un accident alors qu'il était parti en vacances. le monde de Cyr s'écroule alors. Elle perd pied jusqu'à se faire renvoyer de son emploi. Alors qu'elle essaie tant bien que mal de refaire surface, elle se voit en plus chargée d'écrire un discours pour l'enterrement de son ami. Une mission dont elle se serait bien passée et qu'elle n'arrive pas du tout à mener à bien.

Voici le second roman de l'auteure de Les grandes occasions, roman familial plein d'émotion. On quitte ici les relations familiales pour explorer celles de l'amitié. Cyr est une jeune femme blessée, déjà éprouvée par la perte et le deuil puisqu'elle a perdu sa soeur et sa mère. La relation quasi exclusive et fusionnelle qu'elle entretient avec son meilleur ami est donc pour elle ce qui la maintient dans la vie, son point d'ancrage. Cette mort est pour elle inacceptable. Et écrire un discours une véritable épreuve car cela l'oblige à mettre des mots sur une histoire qui s'achève.

Avouons-le, il n'est pas aisé pour le lecteur d'entrer réellement dans ce livre. le personnage de Cyr n'est étrangement pas très attachant et on tourne assez rapidement en rond dans le désespoir de la jeune femme. On sent quelquefois comme une sorte de complaisance dans la souffrance, comme si elle seule pouvait ressentir le drame de la perte du jeune homme qui était son ami et qu'elle niait la peine des parents, de la petite amie et des autres amis du mort. On se trouve face à quelqu'un de finalement assez égoïste, incapable de partager, totalement centrée sur elle-même et, disons-le, on finit par la trouver agaçante dans ces poses dramatiques qu'elle semble prendre.

La fin vient heureusement redonner un peu d'émotion à l'ensemble, quand, enfin, Cyr accepte de partager la peine et s'ouvre aux autres.
Une lecture en demie teinte donc, et qui donne envie de découvrir un troisième roman de l'auteure pour confirmer les très bonnes impressions du premier roman.
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