Manga de
Taiyou Matsumoto et
Issei Eifuku ( scénariste). Un style spécifique en noir et blanc, à l'encre de chine et quelques dessins en couleur, tel des estampes. L'univers de ce manga à une esthétique spéciale, un monde irréel ( les animaux ont une place particulière, les chats parlent et donnent leur avis : ‘le chat protecteur de l'enfance', les personnages doubles.
L'histoire se passe au Japon, il y a deux cents ans, à Edo département de Nagano.
Sochiro Eno un samourai ( les gens pensent que c'est un ronin) se fait héberger dans un village. Kankichi un enfant l'observe, le suit, il est drôle : aime les sucreries
Des samouraïs le cherchent, il les fait fuir, avec son sabre en bambou. le jeune Kanichi a un maître d'apprentissage, il lui pose plein de questions : "les esprits existent-ils ?", les fantômes ? … en pensant à Sochiro Eno.
Ce premier volume permet une première approche de la philosophie qui entoure ce samouraï ronin, il vit simplement flânant, discutant avec les marchands, parlant aux animaux. On rencontre également beaucoup de poésie et de tendresse entre Sochiro Eno et Kankichi. Il est poursuivi par des ennemis, mais arrive à les faire fuir facilement. Il est parfois dessiné avec la tête d'un animal . Celui d'un renard d'ou la symbolique d'un personnage double dans la culture japonaise.
Un bémol quand même, car lorsque je me penche sur un manga, c'est dans l'espoir de me reposer l'esprit, d'être emmené dans des histoires fantastiques. Mais là c'est réflexions, retour en arrière… Donc une lecture qui mérite de se poser dans un endroit calme; de prendre son temps et de déchiffrer toutes les attitudes, les mimiques et les mouvements…