La vie de la plupart des hommes est un chemin mort et ne mène à rien. Mais d'autres savent, dès l'enfance, qu'ils vont vers une mer inconnue. Déjà l'amertume du vent les étonne; déjà le goût du sel est sur leurs lèvres - jusqu'à ce que, la dernière dune franchie, cette passion infinie les soufflette de sable et d'écume. Il reste de s'y abîmer ou de revenir sur ses pas...
C'est drôle, les riches ruinés, ça ne change rien à leur vie.
On devait pouvoir mourir ainsi, entrer dans la mort par l’immobilité, sentir son sang devenir sève, glisser sans heurt au monde végétal, passer d’un règne à l’autre, du règne de l’amour et de la douleur à celui du sommeil qui est tout de même la vie.
Nous ne pensons jamais à saluer nos passions de leur nom véritable. (p.265).
La pudeur des sentiments joue dans nos vies un rôle plus redoutable qu'aucun vice. (p.213).
Comme si la famille pouvait nous secourir quand nous aimons! Aucun secours n'est jamais venu à personne d'un père, d'un frère, d'un fils. Le cercle de notre enfer leur est interdit. (p.181).
La beauté du monde le justifie. (p.170).
Une de ces mains qui paraissent avoir été façonnées par les actes qu'elles ont accomplis, et qui, à la fin, leur ressemblent. (p.81).
Les êtres qui nous déforment en nous rabaissant, ce ne sont pas ceux-là nos ennemis, mais ceux qui nous recréent selon l'exigence de l'amour que nous leur inspirons. (p.70).
On n'échappe pas à l'argent. Nous vivons dans un monde dont l'argent est la substance. (p.37).