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Ce livre est le dernier roman écrit par François Mauriac, toutefois une suite inachevée "Maltaverne" sera éditée quelques années plus tard à titre posthume.
Il s'agit d'une oeuvre très sombre évoquant l'adolescence d'un garçon dominé par sa mère, et écrasé par sa condition de richissime propriétaire terrien qui a reçu un enseignement catholique très rigoureux. le protagoniste lutte à la fois contre son milieu et aussi d'une autre façon contre le catholicisme. L'auteur trace le portrait d'un adolescent en marge par rapport à son époque et sa classe sociale, qui intellectualise beaucoup, et nourrit son existence de littérature et d'écriture, envisageant d'ailleurs de devenir écrivain. Les drames se succèdent dans la vie de cet adolescent, trop chaperonné par sa mère, voire même étouffé. Beaucoup de psychologie tout au long des pages, de belles descriptions aussi, et des portraits des personnages... mais aucun ne m'est vraiment sympathique. Un roman très bien écrit, mais qui relate une histoire pesante, se déroulant dans une société figée par les principes, les calculs et presque les "castes".
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Ce dernier roman de François Mauriac, âpre, violent, écrit par un vieil homme sans indulgence, paru peu de temps avant sa mort, conte l'adolescence d'un jeune homme (avatar de lui-même ?) de l'âge de dix-sept ans jusqu'à celui de vingt-trois ans, moment où le héros, à la suite d'un drame qui va bouleverser sa vie, quitte Bordeaux pour Paris.
Il ramène à la vie l'adolescent d'autrefois qu'il fut peut-être lui-même, en endossant le costume d'Alain Gajac, jeune bourgeois terrien, riche, indolent, indécis, et solitaire.

Alain Gajac en personne prend la plume en se confiant par le biais de carnets, à un ami, nommé Donzac. Il pose un regard acéré sur cette richissime bourgeoisie qui tient le haut du pavé dans la lande, accumulant la possession des terres et des pinèdes. Il en est lui-même un représentant de premier choix, sa mère détenant "des milliers d'hectares de landes, des immeubles" ainsi que Maltaverne, une imposante propriété, où le jeune homme vit la plupart du temps.
Doté d'une mère à la personnalité écrasante, qui s'impose de façon autoritaire à son entourage, et gère ses biens d'une main de fer, il tente d'échapper au sort qui l'attend en fréquentant Simon et surtout Marie qui va l'aider à se connaître.

Tout cela sent furieusement la soutane et baigne dans l'eau bénite. La mère accumule propriétés et prières, achète son salut en payant des études au fils du métayer pour qu'il devienne prêtre. Quant à Alain, tout en étant lui même croyant, il critique violemment l'hypocrisie religieuse ambiante.

François Mauriac fouille l'âme humaine, pose un regard d'une lucidité sans faille sur cette caste bourgeoise, sèche et si sure de sa supériorité, au coeur aride, dénonce les faux-semblants et les non-dits, décortique le drame final en mettant en évidence le sentiment de culpabilité qui anime les personnages.
C'est remarquablement fait et superbement écrit.
Une oeuvre de maturité puissante et bouleversante.

Normal, nous sommes chez François Mauriac,
un grand écrivain d'autrefois
et non chez ...... ou chez ...... ou encore chez ......
un pisseur d'encre d'aujourd'hui !
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Voila un livre qui ne m'a pas percute,j'ai eu beaucoup de mal a me glisser dans le recit.Je ne peux faire de critique car j'ai abandonne la lecture.
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Le dernier roman publié de son vivant par François Mauriac, en 1969. L'histoire d'un jeune homme nanti, qui commence à l'âge de dix-sept ans et se termine à Paris, cinq années plus tard. Un roman de jeunesse ? Bien au contraire, celui d'un homme près de sa fin qui n'a plus rien à cacher de son initiation à la vie charnelle, de ses doutes mystiques, de ses inclinations.
« Moi le jeune homme triste, qui s'éloigna parce qu'il avait de grands biens ».
Quand on a visité Malagar, les lieux où François Mauriac vécut, le cadre et les meubles de sa mère que l'auteur ne modifia pas, on apprécie ce roman très personnel, si désuet et pourtant si actuel. C'est le moment où cet enfant chétif, mais sensible à l'extrême, préservé par la richesse, rompt avec son destin tout tracé et surtout, s'affranchit de la tutelle de sa mère omnipotente. Comme le jeune François, Alain Gajac n'a pas connu son père, comme lui, sa mère est une fervente croyante … Comme lui, il passe ses étés dans les Landes, au milieu des pins et au bord de la Hure, la rivière qui serpente entre les aulnes – ici, on dit les vergnes. Il y a le régisseur, qui connaît les limites des immenses propriétés, et ses fils, Prudent, l'aîné, et surtout Simon, qui a la particularité d'avoir six doigts à chaque main et autant à chaque pied. On le destine à la prêtrise. La mère d'Alain y veille, de concert avec le curé. Mai lui, doué à l'école, le souhaite-t-il ? Ne va-t-il pas céder aux sortilèges du maire franc-maçon qui le convainc de venir à Paris où son terrible accent va cependant le marginaliser au point qu'il envisagera le suicide ?
Pour le fils de famille, bientôt fils unique puisque son frère aîné meurt de phtisie galopante, la voie est toute tracée : il épousera Jeannette Séris, la fille de ce Numa dont les propriétés jouxtent celles des Gajac. Mais la petite fait horreur à Alain … Il la surnomme « le Pou » … La petite le sait et en souffre, car, et on ne le découvrira que trop tard, elle l'adore …
Le roman traite avant tout du Mal. de la manière dont un jeune homme le rencontre, le combat, le surmonte. Ce n'est pas tant la femme, cette Marie, une belle femme intelligente et cultivée, plus âgée que lui, et qui « a un passé », et lui fera connaître sa première expérience sexuelle, que la découverte du pharisianisme de sa mère, plus attachée à ses hectares qu'à l'amour de son fils. Et puis il y a le Mal absolu, ce viol et ce meurtre d'une petite fille effarouchée, qui hantera à jamais le jeune Alain.
Récit autobiographique ? Réflexions désabusées sur la foi d'un homme comblé d'honneurs près de sa fin ? le roman est bâti comme une suite de cahiers destinés à être lus par un ami très cher de l'auteur, un certain Donzac … Un message ? Une intrigue rapidement menée, avec des rebondissements constants qui vous laissent pantois, un grand roman d'un homme toujours aussi jeune qu'un adolescent d'autrefois qu'il fut et qu'il ose faire enfin parler.
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"Un adolescent d'autrefois" est un roman de François Mauriac, prix Nobel de Littérature 1952, écrit en 1969, un peu avant sa mort. C'est un roman et non une oeuvre autobiographique comme on pourrait le croire en lisant le titre, même si l'on retrouve des éléments communs à d'autres romans de l'auteur et qui ont un lien avec sa vie réelle (Bordeaux, l'envie d'écrire, la grande propriété familiale, la religion catholique...).

Le narrateur est un jeune homme de bonne famille, sous la coupe de sa mère, propriétaire de terres et de "Maltaverne, un domaine pas loin de Bordeaux, qui écrit à un ami les évènements de sa vie d'adolescent, entre ses 17 ans et ses 22 ans. J'ai beaucoup aimé ce roman, sauf la fin que j'ai trouvé inutilement rallongée par un horrible drame digne des faits divers d'aujourd'hui, bien que ce drame aide le narrateur à mieux comprendre sa mère et à s'en rapprocher.

Outre l'écriture qui est très soignée, j'ai particulièrement aimé la description de cette mère affectueusement tyrannique et les expressions de la foi catholique du jeune homme. En effet, plusieurs fois au cours du roman, François Mauriac laisse entendre sa propre compréhension de la foi, de la grâce de Dieu dans la vie d'un chrétien, à travers les propos et les réflexions d'Alain, le jeune héros du roman. Ainsi, Alain insiste sur la différence entre la pratique de la foi vide, pharisienne, et conventionnelle, des personnes de son entourage, à l'opposé de la « vie intérieure », de la grâce divine qui saisit les âmes et qui réside en elles.

« […] Peut-être n'aurais-je jamais su ce que je sais et qui est si incroyable que je n'en parle à personne parce qu'on me traiterait de présomptueux, ou d'idiot, ou de fou ; c'est que la parole : « le royaume de Dieu est au-dedans de vous » est vraie à la lettre, qu'il n'y a qu'à descendre au-dedans de nous pour y pénétrer. »

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Le dernier roman publié par Mauriac avec une histoire comme il savait les élaborer dans ces Landes où domaines et richesses sont dissimulés et où les passions ne peuvent se développer sans ignorer les contraintes familiales et financières ou bien en les transgressant au risque de payer le prix fort. On retrouve Mauriac et ses démons ou plutôt ses passions, ses certitudes et ses doutes. L'écriture est absolument magnifique.
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Un jeune homme riche, aussi attaché à l'église catholique qu'à sa mère, héritier naturel de milliers d'hectare de pins, s'en détourne douloureusement pour conquérir Paris. C'est le dernier roman de Mauriac, un peu autobiographique, avec tous les ingrédients de son œuvre. Un film de François-Xavier Vives, "Landes", illustre magnifiquement le paysage du livre et les conflits sociaux qui entouraient l'exploitation des pins, auxquels le livre renvoie aussi.
Lien : https://diacritiques.blogspo..
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Je connaissais bien évidemment François Mauriac de nom mais je n'avais jamais rien lu et l'autre jour après avoir visionné l'émission « Une maison, un écrivain » sur France 5, j'en ai eu l'envie.
Un vrai plaisir que de redécouvir une écriture de très grande qualité et des réflexion sur des sujets profonds.
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Réflexion d'un jeune d'une vingtaine d'année. Il nous raconte sa jeunesse, son premier amour, sa mère , la religion. Des livres de Mauriac que j'ai lu , je trouve celui-ci le moins passionant.
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Les livres de François Mauriac sont des madeleines de Proust pour moi tant j'adore cet auteur,son style,son phrasé et son sens du recit.Ici encore l'auteur se replonge dans son enfance girondine et nous offre,avec ses souvenirs d'enfance un superbe portait societal de la France de cette epoque.Ce roman se lit come in témoignage de l'auteur et nous replonge avec lui dans ces annnes un peu oubliées.A relire d'urgence en tout cas.
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