Citations sur Jeunesse perdue (64)
Pouvoir écrire était alors mon seul but dans la vie ; sans talent littéraire, j’aurais mieux fait de ne pas naitre. Mon professeur était un maigre écho de mon père et répétait ses paroles comme un discipline murmure les préceptes de son maitre. Et je finis par détester mon père, détester son génie qui m’écrasait ; et mon esprit se rebella contre tout ce qu’il représentait, s’efforça de résister à son pouvoir, se débattit pour échapper au filet qui m’emprisonnait dans son atmosphère. Comment aurais-je pu l’intéresser avec mon corps d’enfant et mon agitation et qu’avait-il à faire de mes rêves ?
Je n'étais pas né avec le don d'écrire
Il y a une petite chose charmante, une description de soir d'été après la pluie qui me donne littéralement la sensation de l'immobilité, du silence, de l'eau qui s'égoutte d'une allée d'arbres.
Deuxième partie: Hesta
Chapitre VIII
J'avais ma vie devant moi et ne savais qu'en faire. J'étais une chose morne et stupide, une masse d'argile insensible, sans signification, lasse et perdue J'étais une créature sans membres ni chair, sans la consolation de l'esprit ou la force d'un coeur douloureux.
Deuxième partie: Hesta
Chapitre I
J'aurais voulu être dans un endroit où il n'y aurait eu personne, où il n'y aurait rien eu que la paix des montagnes et le frémissement d'un ruisseau blanc.
Chapitre VII
Cette nuit-là, nous campions dans une clairière et nous fîmes un feu craquant et flamboyant qui élevait haut dans l'air sa langue de flamme rouge. Penchés en avant, les genoux remontés sous nos mentons, le reflet du feu sur nos visages, nous fumions en écoutant le silence.
"Je voudrais que ceci ne finisse jamais, dis-je ; je voudrais que ceci dure toujours."
Chapitre VI
Mon père continuait à écrire, impassible, dans la bibliothèque, et quoi que je fisse, je n'y changerais rien, car il me considérait toujours comme indigne de lui, comme un raté qu'il fallait écarter de ses pensées de peur d'en troubler la clarté de cristal.
Chapitre 3
Je suis à présent plus heureux que je n'ai jamais été. L'inquiétude a disparu de mon être, l'indécision aussi et les grands sommets de l'exaltation et les étranges profondeurs du désespoir. Je suis assuré à présent et j'ai confiance en moi. Je connais la paix et la satisfaction
Chapitre X
Peut-être ai-je gaspillé les beautés de la jeunesse, les ai-je laissés glisser entre mes doigts, trop vite, en fermant les yeux. Si c'était à recommencer, tout serait probablement différent. Je me le demande... Pourtant, quoi qu'il arrive, j'aurais eu mon temps. On ne peut pas me le prendre.
Chapitre X
" Je ne m'étais jamais rendu compte à quel point cette bibliothèque était paisible. Je comprends que votre père ait choisi d'y travailler. Pas de bruit, aucun mouvement, et, en été, ces hautes fenêtres ouvertes sur la pelouse."
Chapitre X