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Difficile de dire si j'ai apprécié ce roman - et pourtant après réflexion, je dois dire que oui, c'est une très belle plongée dans un cerveau torturé - tant la personnalité du protagoniste principal était déplaisante. Dick, Jeune homme de vingt ans, déboussolé tente de se suicider en se jetant à l'eau mais se voit rattraper à temps par Jake un homme un peu plus âgé. S'ensuit un périple d'Angleterre vers le Nord de l'Europe en bateau où ces deux hommes vont échanger un peu de leurs histoires respectives, le plus jeune dans une grande attente vis-à-vis de l'aîné, plus sage et confiant dans la vie. Ce dernier tente de le rassurer et de lui faire découvrir les beautés du monde et le plaisir que l'on peut en retirer, mais lors d'un dernier voyage, le bateau chavire et Jake meurt. Seul à nouveau, échoué sur les côtes françaises, il se dirige vers Paris. Toujours à la recherche de la figure paternelle, il tente de s'inventer une nouvelle vie (écrivain), sans doute pour indiquer à son père qu'il existe toujours. Sa tentative de suicide résulte de son sentiment de rejet de la part de son père, poète adulé en Angleterre et homme taiseux. de ce que Dick lui écrira dans une longue lettre, je comprends la douleur du fils. Mais Daphné du Maurier ne laisse la parole qu'au fils quasiment tout du long du roman, dès lors le lecteur a uniquement la vision de Dick dans les rapports père-fils. le père a élevé l'enfant de manière stricte et la mère ne s'est pas montrée très maternelle, elle non plus. Mais à nuancer car tout ce que j'ai pu comprendre vient du fils. Arrivé à Paris il se met à écrire, mais pour y arriver il lui faut une bonne âme qui l'aime, lui. Et c'est épouvantable de voir combien Dick est auto-centré dans la relation avec Hesta, jeune fille musicienne et indépendante. Il va pousser très loin la manipulation afin qu'elle tombe éperdument amoureuse et dès qu'il a ce qui lui faut, cette domination d'un être en amour pour lui, il ignore les besoins et envies de sa compagne. Jusqu'à ce qu'il termine son livre…

J'ai été impressionnée par la force de Daphné du Maurier d'arriver à m'embarquer dans l'esprit d'un jeune homme, complètement immature, égoïste et qui finalement n'attend qu'une chose : être dirigé, comme si toutes les années d'éducation ne lui avait jamais appris à devenir un être autonome. Alors la faute à qui ? Je n'ai pas vraiment d'éléments dans le roman pour orienter, reste sans doute un grand manque dans cette famille.

Un roman qui va sans doute rester longtemps dans ma mémoire.
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Très beau roman traitant de l'amour, du désamour, du mensonge, de la trahison... Fine psychologie de l'auteur et belle plume. Un bon livre.

http://araucaria.20six.fr/
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J'avais lu « jeunesse perdue » il y a quelques années. Ma PAL se réduisant de plus en plus, j'ai redécouvert ce roman.

Désespéré, sans but et ne supportant plus la froide indifférence de son père à son égard, Richard décide de mettre fin à ses jours en se jetant dans le fleuve. Mais un inconnu va le retenir in extremis. C'est avec Jake qu'il va partir à l'aventure et voyager, mais ces voyages prendront fin rapidement lors d'une expédition sur un vieux cargo où Jake trouvera la mort.

La rencontre avec Jake aura un effet salutaire. Même s'il a perdu son ami, Richard va désormais s'accrocher à la vie, et ce, malgré une douloureuse déception en amour et son échec cuisant en tant qu'écrivain.

J'apprécie particulièrement cette romancière mais j'avoue ne pas avoir été emportée par l'histoire de Richard. Cette petite flamme qui a suscité mon intérêt dans la première partie, trop courte d'ailleurs, a rapidement faibli au cours du récit. C'est dommage !
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Difficile d'avoir pour père un génie. Surtout quand ce génie - reconnu de son vivant comme le plus grand poète de langue anglaise - ne sait mettre de sentiment que dans ses oeuvres et traite son propre fils avec une insensibilité glaciale. Surtout quand ce génie ne songe à faire de vous qu'un digne successeur, une copie idoine, vous enferme dans les livres, dans l'étude, jusqu'à vous les faire détester, et ne vous témoigne évidemment qu'un mépris écrasant quand vous vous révélez indigne de ces hautes attentes.
Un jour, un mouvement de révolte désespérée met fin à tout ça, Dick s'enfuit du foyer paternel et le voilà désormais sur un pont, dans les fumées de Londres. Prêt à sauter. Terrifié par son geste mais incapable de trouver une raison d'y renoncer. Et puis deux mains se posent sur ses épaules, le retiennent, un homme, un sourire, le raccrochent à la vie. Un homme plus âgé, qui a déjà beaucoup vécu, qui trouve absurde de gâcher ainsi ses vingt ans, qui l'entraîne avec lui, devient l'ami, le compagnon, le frère aîné, le père de substitution dont il a tant besoin pour apprendre, enfin, à exister. Mais leurs voyages n'auront qu'un temps, le plus beau, celui de l'évasion, des découvertes, de la jeunesse enfin - et après cela, que devenir ?

Lecture pas inintéressante mais diablement pesante que cette Jeunesse Perdue, qui me laisse au final très partagée. D'un côté, des thèmes toujours puissants (le poids de l'éducation et des dysfonctionnements familiaux sur le développement d'une personnalité, la difficulté à être par soi-même, les pouvoirs de l'amitié, les mirages de l'amour, la force vivifiante mais bientôt décevante des illusions, le difficile apprentissage de soi), un portrait psychologique implacable et assez fin, quelques scènes superbes, qui m'ont touchée presque aux larmes par la seule force de l'écriture. de l'autre, un personnage principal extrêmement déplaisant, simplement agaçant et puéril tant que Jake est encore là pour le soutenir, puis pour lequel j'ai vite perdu toute capacité d'empathie, en compagnie de qui j'ai eu, de plus, en plus, le sentiment d'étouffer. Un esprit étroit, mesquin et creux, qui a fait siens tous les préjugés de son temps sur la vie, l'amour, le sexe, les femmes... dont mêmes les rêves sont artificiels tant il n'a pas en lui assez de puissance, assez d'individualité pour rêver vraiment.
Tout cela, évidemment, se justifie assez bien par son éducation écrasante, par le propos même du roman (un médiocre qui apprend à s'assumer comme tel en renonçant peu à peu aux rêves trompeurs de sa jeunesse) mais... mais, un petit supplément d'âme, de personnalité, n'aurait certainement pas gâché le propos, aurait même pu le rendre plus subtil et percutant. D'autant que je ne suis pas absolument certaine qu'il n'y ait pas là un brin de maladresse de la part de l'auteur, dont la plume est déjà belle, percutante, mais qui a encore besoin de prendre un peu de bouteille pour mieux maîtriser les dérangements de ses personnages.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Richard est sur le point de se suicider en sautant d'un pont lorsque Jake l'en empêche. le jeune homme est en réalité le fils d'un poète très connu. S'il souhaite se supprimer c'est que son père reste complètement indifférent à ce fils qui n'est pas un génie mais juste quelqu'un d'ordinaire.

La rencontre avec Jake bouleverse sa façon de voir les choses, il s'agit de la première partie du livre. On suit le narrateur et son ami en Scandinavie. C'est la découverte d'un nouvel environnement et de paysages magnifiques.

Dans la deuxième partie de l'ouvrage, Richard s'installe à Paris. Il mène un peu la vie de bohème, tente d'écrire un roman et une pièce de théâtre. Il rencontre aussi Hesta.

Mon avis est mitigé sur ce roman de Daphné du Maurier. En effet, j'ai aimé la première partie qui se déroule en Scandinavie sur des bateaux et qui a petit côté aventure sur des territoires inconnus. Il y a de l'action et c'est assez captivant. En revanche, j'ai moins accroché sur la deuxième partie où l'histoire manque de rythme. de plus, les dialogues entre les protagonistes sont sans intérêt.

Richard n'est pas un personnage très attachant, voire peu sympathique. Il est surtout égocentrique et ne voit pas les choses de manière positive alors qu'elles le sont parfois. Son obsession de l'écriture va lui coûter beaucoup mais celle-ci l'amènera à la maturité.

C'est un roman d'initiation. Ce n'est vraiment pas un coup de coeur alors que j'apprécie habituellement les oeuvres de Daphné du Maurier.

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Jeunesse perdue est le sixième roman de Daphné du Maurier que je découvre. Jusqu'à présent, je les ai tous aimés mais pour celui-ci j'aurais dû passer mon chemin.

Dès le premier chapitre, Dick est sur un pont de Londres. le jeune homme est le fils d'un grand poète anglais, il vit dans l'ombre de son père et ne supporte plus cette situation. Il regarde la Tamise en contrebas et franchit le parapet. Il est prêt à se jeter dans le fleuve lorsqu'une main appuie sur son épaule. C'est Jake, un jeune homme, un peu plus âgé que Dick, qui parvient à le ramener à la raison. Dick suit alors Jake comme son ombre, semble fasciné par le personnage. Ils décident de s'embarquer ensemble sur un navire, en tant que marins, en partance pour la Scandinavie.

Les aventures de Dick le mèneront ensuite à Paris où il rencontrera le grand amour et tentera de faire concurrence à son père qui n'a pas daigné répondre à l'une de ses lettre. Il se lance dans l'écriture d'un roman.

Comme vous l'avez déjà compris, je n'ai pas aimé ce roman. Les premiers chapitres étaient très prometteurs : les extraits décrivant le trouble psychologique du héros et sa rencontre presque surnaturelle avec Jake, son guide et son ami dès les premiers regards, sont beaux. Mais très vite le livre s'essouffle, et particulièrement le centre du roman se déroulant à Paris. Dick m'a souvent agacée et son apprentissage de la vie adulte ne m'a pas du tout touchée alors que j'aime les romans d'initiation.

Mon avis est assez radical, j'en ai bien conscience, mais malheureusement je me suis vraiment ennuyée en lisant Jeunesse perdue. J'ai eu l'impression de ne pas lire du Daphné du Maurier. Quelques réflexions sur l'amour, le désamour, le temps qui passe étaient pourtant belles.
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Richard est un jeune homme qui ne supporte plus sa vie. Il veut se suicider en se jetant d'un pont.
Richard est le fils d'un poète renommé qui ne vit que pour son art sans s'intéresser à sa famille et surtout pas à son fils qu'il méprise et trouve sans intérêts.
Par chance, ou malchance, Jake le sauve. Il l'embarque ensuite dans un tour d'Europe oû ils feront de multiples rencontres donnant à voir à Richard "Dick" la diversité des personnes qui l'entourent. Quand Jake disparait, Dick va à Paris et y rencontre Hesta qui y étudie la musique. Avec elle il découvrira l'amour.
Toute sa vie, Dick consacrera son temps à écrire un roman. Il veut concurrencer son père sur ce terrain, pour se hisser à son niveau, montrer sa valeur.
Dans ce roman, que l'on peut voir comme un conte sur la construction et l'acceptation de soi, Daphné du Maurier dresse le portrait d'un homme qui se laisse écraser par son histoire personnelle au point de ne pas parvenir à trouver le sens propre de sa vie. Une bonne étude de caractère.
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Simplement passionnant. J'ai lu ce court roman en une journée, tellement l'intrigue m'a saisi. Roman centré sur la perte des espoirs de la jeunesse, c'est un roman aussi métaphysique et initiaque qui fait, l'air de rien, la part belle aux faussetés de l'amour et de l'amitié. Tout ne paraît être que mensonge et la fausse fin heureuse du roman n'est qu'un leurre que le protagoniste semble accepter pour cacher ses souffrances. À mi-chemin entre Les illusions perdues, L'étranger et le loup des steppes, ce riche roman laisse un profond malaise. À lire absolument !
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Après le gros coup de coeur que j'ai eu pour Rebecca, je voulais lire tous les romans de Daphné du Maurier. Avec celui-ci petite déception, j'aime toujours autant le style de l'auteure mais l'histoire en elle-même m'a moyennement convaincue, et le personnage principal m'a carrément déplu, beaucoup trop égoïste à mon goût. le seul qui a trouvé grâce à mes yeux est Jake, malheureusement il n'est pas très présent et disparaît complètement par la suite. J'ai trouvé également que le résumé en dit trop sur l'histoire.
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De Daphné du Maurier, je n'avais lu auparavant que "La chaîne d'amour", son premier roman, pour lequel j'ai eu un gros coup de coeur et qui a été une de mes plus belles lectures de 2020. J'ai donc décidé de continuer ma découverte de son oeuvre avec son deuxième roman publié en 1932, "Jeunesse Perdue".

Je dois dire que j'ai été déçu par cette lecture. Peut-être en attendais-je trop, mais j'avoue que comparé à son précédent, j'y ai trouvé plus de défauts.
Pour ce qui est de l'histoire, on va suivre Richard, un jeune homme perdu, effacé par le succès de son père poète, et qui au début du roman s'apprête à se suicider. Il va être sauver in extremis par Jake, compagnon avec lequel il va décider de se lancer à l'aventure.

Le premier tiers du récit est génial : beaucoup d'actions, de péripéties, des descriptions sublimes et de l'action en mer (qui m'ont beaucoup rappelé "La Chaîne d'amour"), font que le récit est très palpitant et intriguant. Puis après cela, l'histoire bascule dans un autre registre jusqu'à la fin, registre qui m'a beaucoup plu au début, mais dont je me suis un peu lassé sur les 50 dernières pages.

Malheureusement ce qui ne l'a pas trop fait avec moi, c'est le personnage principal. le récit est écrit à la première personne, ce qui n'est pas du tout dérangeant et rend même un coté un peu plus original à l'ensemble.
Non le souci, c'est que Richard est un personnage insupportable à suivre, très égocentrique, pas du tout respectueux (avec qui que ce soit), bref, un parfait c***.
Le personnage est parfaitement construit d'un bout à l'autre, et ce n'est pas un problème d'écriture, c'est juste que j'ai trouvé difficile de devoir suivre toute son histoire uniquement à travers ses yeux, avec ses remarques qui donnaient envie de lui donner des baffes.

Ce roman est en fait une réflexion sur la jeunesse et le passage à l'âge adulte, sur les questions que l'on peut se poser et les envies que l'on peut avoir à cette période. Il est intéressant de noter que Daphné du Maurier a bâti ce récit autour d'un personnage central masculin détestable, ce qui remet en cause la bêtise de certains hommes, et l'évolution de celle-ci avec leurs âges. En revanche, le traitement du personnage féminin est bien plus positif, et intelligent.

En fait, si je devais reconnaître une des choses qui m'a gêné, c'est que j'ai eu l'impression que tout le récit tendait vers un final plein d'enjeux qui se résolvaient, et finalement le soufflet est retombé. L'autrice est resté très soft, proposant une histoire "tranche de vie" alors que je pensais retrouver plus de rebondissements que cela. Peut-être que la fin arrive aussi trop vite, comparé aux nombreux événements qui se sont déroulés, surtout sur la deuxième partie.

Mais s'il y a bien une chose que je garderais encore une fois de cette histoire, c'est la plume de Daphné du Maurier. Toujours aussi efficace, évocatrice, il ne m'a fallu que 5 pages pour être déjà embarqué dans l'histoire, sans que je puisse rien y faire. Ces descriptions de Londres, de Scandinavie et de Paris m'ont épatés, tant elles étaient réalistes et totalement subjuguantes. L'autrice avait définitivement un talent de conteuse innée, tout simplement magistral.

C'est certes une déception pour moi, et sûrement pas un des meilleurs romans de l'autrice, mais ce n'est pas cela qui m'empêchera de découvrir le reste de ses écrits !
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