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Citations sur Jeunesse perdue (64)

Vers la droite, une baie claire s'élargissait où l'eau apaisée roulait en ondes blanches sur une bande de sable jaune. On eût dit un refuge contre la mer sauvage qui se brisait à la pointe, un lieu de paix et de repos. Le Romanie tendait sa proue vers ce calme, du haut de son banc de granit, aspirant à la douceur du sable. Mais cette paix, ce repos, étaient illusoires, la baie était sauvage et désolée, et la mer déposait d'étranges épaves sur le sable mouillé. Les vagues les y abandonnaient comme à regret, avec un chuchotement, un soupir, et l'eau en ruisselait comme des larmes au chagrin de la séparation...Ils gisaient sur la plage à quelque distance les uns des autres, immobiles et sombres, le soleil chaud sur leurs faces pâles et leurs cheveux lisses et brillants.Ils glissaient comme des dormeurs fatigués après une journée de travail, heureux et consolés.

Deuxième partie: Hesta
Chapitre I
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Entre deux rochers, dans une petite flaque d'eau chauffée par le soleil du matin, une assiette cassée flottait à côté d'un morceau de savon, et, un peu plus loin, nageait le magazine aux brillantes couleurs que j'avais vu par terre dans le carré.
Maintenant que le vent s'était calmé et le brouillard dissipé, la mer se taisait, presque immobile. Au loin à gauche, les hautes falaises s'étendaient vers une pointe aigue comme la pointe d'un couteau devant laquelle la mer se tordait et se brisait sur un invisible obstacle. Un phare se dressait sur un roc, devant un autre phare. La mer à cet endroit ne serait jamais calme, jamais silencieuse, elle continuait de s'y briser indéfiniment dans un tourbillon de haine exaltée, sautant, criant, la vague rencontrant la vague dans un embrassement stérile, horrible et glacé.

Deuxième partie: Hesta
Chapitre I
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Cette image était celle d'un matin gris, le brouillard dissipé découvrant un bout de plage déserte et désolée, assombrie par des falaises de granit.

Deuxième partie: Hesta
Chapitre I
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Ce fut d'abord comme si je vivais en rêve une existence d'ombres où les lieux et les personnes étaient sans substance. Peu importait où j'allais, où j'habitais. La nuit suivait le jour et il y avait du soleil dans le ciel, ou bien il pleuvait, ou bien le vent soufflait; des paysages vides s'étendaient sans arbres, il y avait des villages de pierre et de petites églises battues par la tempête.

Deuxième partie: Hesta
Chapitre I
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Je m'assis sur le pont, le menton dans mes mains, regardant devant moi et ne songeant à rien, le coeur lourd aspirant à quelque chose qui n'avait pas de nom et que je ne pouvais m'expliquer à moi-même. Je ne voulais pas m'abandonner à cette mélancolie, mais m'amuser, emmener cette fille à terre avec moi.

Chapitre VII
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Gudvangen paraissait un tout petit village, mort ou endormi de l'autre côté de l'eau tranquille. personne ne sortait des maisons. les montagnes grises qui les surplombaient semblaient se pencher autour du bateau à l'ancre comme pour se refermer sur lui. Je me penchai au bord du bateau et regardai l'eau sombre. Il n'y avait pas de remous, pas la plus petite ride. Et cependant, les cascades dégringolaient des rochers comme des trombes de pluie.

Chapitre VII
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Le fjord ici était très étroit avec des montagnes qui se dressaient de chaque côté, hautes et farouches. L'eau paraissait noire et d'une profondeur inouie. Les cascades blanches se précipitaient des hauteurs rocheuses. le petit village reposait devant nous. Toutes les distances paraissaient immenses.

Chapitre VII
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Je ne souhaitais point redescendre jamais dans le monde. j'aurais voulu être un écrivain. j'aurais voulu pouvoir écrire sur le papier la beauté des choses. Mon père qui n'avait jamais rien vu de tout cela était assis dans sa bibliothèque, seul devant son bureau, et des petites pensées s'écoulaient de sa plume, formant des mots, devenant d'un seul coup, en un éclair, des images vivantes d'un charme étrange.

Chapitre VI
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Nous savions que nous étions heureux sans avoir besoin de nous expliquer ce que nous éprouvions. Nous chevauchions côte à côte comme deux pèlerins vers aucune Mecque. Nous ne disions pas de prières mais chaque instant était celui d'une ferveur et nos dieux nous entouraient, c'étaient les montagnes et l'air pur.

Chapitre VI
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Nous chevauchions dans les vallées, et de toutes parts s'étendaient des forêts, forêts de pins sans doute, où se massaient toutes les teintes de vert, l'émeraude vif tranchant sur un fond tendre qui touchait au blond, tandis qu'alentour apparaissaient des reflets d'argent à côté de masses sombres serrées comme une tapisserie d'ombres. les arbres s'étendaient de chaque côté de la route, rangée après rangée, innombrables et surprenants et s'en allaient se perdre au creux des monts.

Chapitre VI
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