AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'Auberge de la Jamaïque (83)

Jean Merlyn avait apporté avec lui quelque chose du monde extérieur, un monde qui n'était pas les roches de granit; et, maintenant qu'il était parti, la lumière de la journée s'en était allé avec lui. Le ciel se couvrit de nuages et l'inévitable pluie vint de l'est, couvrant de brouillard les collines. La bruyère noire ployait sous le vent. La mauvaise humeur qui s'était emparée de Mary au début de la matinée avait disparu et, à sa place, s'était glissée une morne indifférence, née de la fatigue et du désespoir.

Chapitre V
Commenter  J’apprécie          00
Je puis vous dire une chose, Mr. Merlyn...je suis heureuse que ma mère ne soit plus là pour voir sa soeur aujourd'hui.

Chapitre V
Commenter  J’apprécie          00
Tante Patience eut pu être la femme d'un fermier à Cweek, avoir des enfants, une maison et des terres et toutes les petites trivialités d'une vie heureuse et normale : bavarder avec les voisins, aller à l'église le dimanche et au marché une fois par semaine, faire la récolte des fruits et la moisson. Elle eût aimé ces choses de la vie sociale. Elle eût connu la placidité et des années tranquilles lui eussent, avec le temps, donné des cheveux gris, des années de bon travail et de joie calme. Elle avait rejeté toutes ces promesses pour vivre comme un souillon avec une brute et un ivrogne.

Chapitre V
Commenter  J’apprécie          00
Une fatalité semblait s'attacher à la famille Merlyn, qui déjouait leurs bonnes résolutions et leurs efforts pour mener une vie décente. Ses annales étaient trop sombres. "Il ne sert de rien de lutter contre les mauvaises instincts", disait la mère de Mary, "ils arrivent toujours à prendre le dessus. On a beau se défendre, on n'est jamais vainqueur. Si deux générations vivent convenablement, cela peut parfois épurer le courant, mais, bon gré mal gré, cela recommencera à la troisième génération."

Chapitre V
Commenter  J’apprécie          00
C'est la boisson, Mary le savait, qui avait changé cet homme et, pour la première fois, elle était à même d'entrevoir l'épave que Joss Merlyn était devenu en comparaison de son ancienne personnalité. C'était la vue de son frère qui le lui montrait. L'aubergiste s'était trahi lui-même. Si son frère possédait quelque bon sens, il se reprendrait avant de s'engager dans la même voie. Mais s'en souciait-il ?

Chapitre V
Commenter  J’apprécie          00
Comme Mary Yellan parcourait la lande, grimpait sur les rochers, se reposait dans les creux, près des sources et des ruisseaux, elle songeait à Joss Merlyn, à ce qu'avait dû être son enfance, comment il avait poussé de travers, comme le gêt rabougri, à la fleur de sa jeunesse emportée par le vent du nord.

Chapitre IV
Commenter  J’apprécie          00
Il y avait, sur les rocs, un silence qui appartenait à un autre âge, à un âge révolu, évanoui comme s'il n'avait jamais été, un âge où l'homme n'existait point, où seuls des pieds paiens foulaient les collines. Il y avait dans l'air un calme, une paix plus ancienne et plus étrange qui n'était pas la paix de Dieu.

Chapitre IV
Commenter  J’apprécie          00
Des moutons sauvages vivaient sur les hautes falaises; il y avait aussi des corbeaux et des buses. Les collines étaient un foyer pour toutes les créatures solitaires. Du gros bétail paissait sur la lande, au-dessous, foulant d'un pied prudent la terre ferme, évitant d'instinct les touffes d'herbe tentatrices, qui n'étaient pas un pâturage, mais un humide marécage plein de soupirs et de murmures. Quand le vent soufflait sur les collines, il sifflait lugubrement dans les crevasses de granit et, parfois, gémissait comme un être qui souffre.

Chapitre IV
Commenter  J’apprécie          00
(...), vers le milieu du jour, Mary partait seule, n'ayant pour la guider que le soleil et un fonds de sens commun, son héritage naturel de paysanne.
La lande était plus sauvage encore qu'elle ne l'eût supposé. Comme un immense désert, elle s'étendait de l'est à l'ouest avec quelques routes çà et là et de hautes collines qui se découpaient à l'horizon.

Chapitre IV
Commenter  J’apprécie          00
Elle vit, à travers la fenêtre de la cuisine, que le soleil avait déjà disparu derrière la colline la plus éloignée et que, de nouveau, le gris maléfice d'un crépuscule de novembre envelopperait bientôt l'Auberge de la Jamaique.

Chapitre III
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (2007) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz sur le livre "L'auberge de la Jamaïque" de Daphné du Maurier.

    Comment s'appelle la tante de Mary ?

    Solitude
    Patience
    Silence
    Joyeuse

    10 questions
    14 lecteurs ont répondu
    Thème : L'Auberge de la Jamaïque de Daphné Du MaurierCréer un quiz sur ce livre

    {* *}