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Un roman qui aborde un sujet sans âge et dans certains endroits malheureusement encore d'actualité.
Je n'ai ni apprécié ni détesté ce livre, il m'a laissée totalement froide via à vie de l'histoire de cette Mary Anne. On comprend très vite ce qui fera le sujet principal de ce livre et qui sera développé sur 600 pages en long en large et en travers (sans pour autant contenir de scènes perverses).
En vocabulaire et au tournures de phrase, on sent que l'on est sur un livre qui date des années 70: ils sont plus complexes mais sans avoir pour but de torturer le cerveau du lecteur.
Je ne me suis attachée à aucun personnage, malheureusement. du début jusqu'à la fin, je ne me suis vraiment sentie comme une spectatrice lointaine de leurs aventures. J'ai presque eu l'impression que l'autrice ne voulait pas qu'on s'attache justement à ses personnages, de par sa façon de nous les présenter comme si elle mettait plus d'importance à leur côté sombre que leur côté positif et aimable.
Je ne pense clairement pas garder cet ouvrage avec moi car premièrement il ne m'a pas parlé et secondement, je doute très fort de le relire un jour.
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Comme beaucoup, j'ai découvert cette autrice avec son roman Rebecca, et j'avais adoré son héroïne. J'avoue que dans celui-ci, il y a certes plus de rythme, et le personnage féminin principal sort de l'ordinaire, mais je ne l'ai appréciée. Même si l'autrice essaie de lui donner de bonnes raisons d'agir, et surtout tente de lui donner des convictions féministes, j'ai trouvé Mary Anne détestable, cupide, vénale. Avec le talent d'écriture que possédait Mary Anne, elle aurait pu l'utiliser pour gagner sa vie, au lieu de s'en servir pour détruire les autres, afin de gagner toujours plus d'argent et vivre comme une aristocrate qu'elle n'était pas. La fin du livre est triste, et je finis quand même ce livre en ayant pitié de Mary Anne, abandonnée de tous. Heureusement, comme une sorte de clin d'oeil du destin, sa descendante a atteint les sommets pour notre plus grand plaisir.
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J'ai tant aimé ''Rebecca''* ; ''Ma cousine Rachel '' et ''L'auberge de la Jamaïque '' que je partais confiante pour ce livre de Daphné du Maurier. Une première partie plutôt intéressante sur la vie de l'aïeule de l'auteur mais après quel ennui !
*(Lu plusieurs fois et qui est un de mes livres préférés)
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Fin du 18e siècle, la jeune Mary Anne vit dans la misère, mais est déterminée à sortir des quartiers pauvres de Londres et à se bâtir un avenir brillant.

Ce livre est une biographie romancée de la trisaïeule de l'autrice, qui s'appuie sur des sources historiques fiables, mais laisse une part à l'imagination (une biographie n'a pas de dialogues).

Si la plume de Daphné du Maurier a su m'emporter comme lors de mes précédentes lectures, j'avoue ne pas avoir été très emballée par Mary Anne. Pas que ce soit un mauvais livre: l'autrice nous fait revivre toute une époque et nous donne un bon aperçu de la condition des femmes à cette période (et ça ne fait pas franchement rêver).

Mais j'ai souvent trouvé le temps long. D'abord parce qu'on s'attarde souvent sur des moments de la vie de l'héroïne qui n'en méritaient pas tant et qui étaient assez répétitifs. D'autre part parce que je n'ai pas réussi à éprouver beaucoup de sympathie pour les personnages.

Le portrait de Mary Anne n'est pas édulcoré, c'est une femme décidée à grimper les échelons de la société par tous les moyens à sa disposition. Pour ne jamais revivre dans la misère, mais aussi pour l'épargner à ses enfants et à sa famille. ça force l'admiration et en même temps sa personnalité ne m'a pas permis de m'attacher à cette femme, surtout dans la dernière partie, même si je comprenais ses motivations.

Les autres personnages ne m'ont pas tellement inspiré non plus de sentiments positifs. La plupart sont des hommes, dont la majorité se sert de Mary Anne. On baigne dans une atmosphère de sexisme constant, les femmes ne sont que des biens matériels sans aucun droit, sauf quand il s'agit d'utiliser la loi pour les punir.

Un roman qui me laisse sur un sentiment très partagé. La plume très fluide et addictive de l'autrice m'a permis d'avancer très vite dans ma lecture, mais l'histoire en elle-même m'a moyennement plu et j'ai souvent été exaspérée par les évènements racontés.

Est-ce que vous avez lu ce roman? Qu'en avez-vous pensé?
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Sacrée Mary Anne! Toute courtisane immorale qu'elle est, on en voudrait toutes des trisaïeules comme celle-là, et Daphné du Maurier fait bien de mettre en avant la sienne dans cette passionnante biographie romancée dans laquelle transparait l'admiration et toute l'ironie de l'auteure, féministe avant l'heure.

Née dans les faubourgs de Londres, la jolie et dévergondée Mary Anne comprend vite que dans cette société où seuls les hommes règnent, elle ne pourra compter que sur elle-même... et sur quelques hommes bien choisis pour assouvir ses besoins matériels.
Une fois mise au rencart une mauvaise expérience de mariage avec un sombre ivrogne, Mary Anne prend ses gosses et sa liberté sous le bras et s'en va, comme un Georges Duroy au féminin, gravir l'échelle sociale par les hommes, jusqu'au plus haut sommet de l'Etat.
Or, une place dans le lit du duc d'York ne vaut pas un siège dans la bonne société. Laquelle bonne société, toute peuplée de parasites, de pleutres et de faquins qu'elle est, mettra autant de talent à exploiter la place de choix qu'occupe la courtisane qu'à instrumentaliser ses moindres faux pas. Lesquels faux pas ne manqueront pas, la belle ayant des besoins démesurés pour assurer son train de vie de princesse de la nuit.

Plus encore qu'à son destin hors norme, on s'attache à la personnalité de cette femme égoïste, frivole, amorale, mais portant fièrement sa désinvolture et farouchement attachée à assurer sa liberté et l'avenir de ses enfants. Et l'on dévore ce roman illuminé par son héroïne sensuelle et tragique.
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Une biographie romancée : Daphné du Maurier nous présente son ancêtre, Mary Anne Clarke, née à la fin du XIXème siècle à Londres.
Gamine, elle voit les difficultés de sa famille à joindre les deux bouts et décide de tout faire pour vivre dans l'opulence ... Et elle réussit, jusqu'à fréquenter les "grands" de ce monde.
Intelligente et déterminée, elle est aussi froide et calculatrice, ce qui a créé une distance qui est restée jusqu'à la fin du roman. Mary Anne a fait tout ce qu'elle a pu pour vivre du mieux possible, mais il est triste de noter que c'est en étant courtisane qu'elle s'en est sortie, elle qui très jeune savait déjà lire et écrire (chose pas si fréquente dans les rues très pauvres de Londres) et corrigeait les épreuves de l'imprimerie.
Des capacités et peu d'opportunités, la condition féminine a heureusement évoluée!
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C'est l'histoire de son arrière grand-mère que nous raconte ici Daphné du Maurier , cette Mary Anne Farquhar Clarke, née en 1776 à Londres dans une famille modeste et qui, grâce à son intelligence et sa volonté , se hissa dans la société et devint une célèbre courtisane et la maîtresse du duc d' York, fils du roi et chef des armées britanniques alors en guerre contre Napoléon.

Tableau de l' Angleterre du XVIII e siècle, sur fonds de rivalités politiques entre Tories et Whigs , le roman est surtout un portrait magnifique d'une femme intelligente, pleine d'esprit et de ressources, volontaire, ambitieuse, qui joue sa partition dans ce monde d'hommes, plus hypocrites et décevants les uns que les autres, se vengeant avec une joie féroce de ceux qui l'ont manipulée ou abandonnée .. Une révolte féministe avant l'heure, avec toujours en tête de mettre ses enfants et sa famille à l'abri du besoin et de leur assurer un avenir, et on se prend de sympathie pour cette femme, pour son obstination et sa capacité à rebondir après chaque coup dur.

Le roman est fort bien écrit et vivant et on en tourne les pages avec grand plaisir.
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Après avoir lu les deux traductions de "Rebecca" puis "L'auberge de la Jamaïque", j'ai enfin sorti des tréfonds de ma PAL, "Mary Anne", roman inspiré par la trisaïeule de Daphné du Maurier. Comme vous vous en doutez, on suit ici le destin de Mary Ann. Notre protagoniste n'est pas née avec une cuillère dans may bouche. Mais, son caractère obstiné va la mener dans les hautes sphères de la société. J'apprécie toujours autant l'écriture de l'autrice. Elle nous plonge efficacement dans son histoire et dans ces sociétés extrêmement codifiées. 

J'aurais pu adorer ce roman comme j'ai apprécié les autres mais Mary Anne m'a paru tellement détestable, froide, calculatrice et mauvaise, tellement opportuniste. 
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Mary Anne Farquhar est une fillette vive et débrouillarde. Elle vit au coeur du Londres populaire du XIXème siècle et n'a qu'une envie : sortir de sa condition. Car pour Mary Anne, pas question de reproduire la vie de sa mère, qui peine à joindre les deux bouts, affublée d'un mari ivrogne qui finira par les abandonner et de plusieurs enfants suspendus à ses jupes. Mary Anne croit trouver en la personne de Joseph Clarke celui qui lui permettra d'accéder à son rêve. Mais il lui faudra bien admettre qu'elle s'est trompée de prince charmant.

Toutefois, Mary Anne n'est pas sans ressources et notamment celles de son intelligence et de sa beauté. Elle va croiser la route d'un homme avec lequel elle va conclure un pacte qui l'amènera à devenir la maîtresse du Duc d'York, fils du roi et chef des armées. Une liaison qui durera plusieurs années. Mais le Duc se lasse et abandonne sa maîtresse. Bafouée et trahie, Mary Anne entreprend de se venger. Et la voilà embarquée dans un procès pour corruption incluant son royal amant. Mais est-elle de taille à lutter contre de si illustres ennemis ?

Splendeurs et misères d'une courtisane. Daphné du Maurier nous raconte ici la vie de son arrière-grand-mère. Cette vie sortie de la quasi misère pour briller dans la plus haute société mais dont la chute n'en est que plus spectaculaire. Car Mary Anne ne cessera de devoir lutter pour ne pas retomber dans la pauvreté, n'hésitant pas à se vendre au plus offrant sans perdre de vue son ambition, son envie de protéger ses enfants et sans être dupe de toutes les déclarations que les hommes qui frappent à sa porte peuvent lui faire.

Daphné du Maurier dresse un portrait touchant de cette femme qui se débat au milieu des créanciers, face à la justice, à la vindicte. Une femme qui reste forte et combative et qui joue avec les armes que la nature lui a donné. C'est aussi une vision très intéressante d'une époque et d'un monde où la femme avait finalement assez peu de latitude pour gagner sa liberté et où elle se retrouvait à dépendre des hommes qu'ils soient père, mari, amant, protecteur. Aucun qui n'agisse sans arrière pensée, sans attendre un paiement en retour. le roman décrit parfaitement la vulnérabilité de Marie Anne mais aussi sa capacité à rebondir et à utiliser les faiblesses des uns et des autres.

On est ici très loin d'un récit comme Rebecca à l'atmosphère sombre et inquiétant. C'est un roman plus proche d'un Balzac qui décrit avec assez de détails les luttes politiques en Angleterre, luttes dans lesquelles Mary Anne aura un rôle à jouer. Mais ce n'est pas moins passionnant et captivant de bout en bout. L'image de fin est absolument magnifique et résume à elle seule ce destin hors du commun.
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Je ne pensais pas décrire un jour l'ennui que j'ai ressenti en lisant un roman de cette auteure que j'aime beaucoup par ailleurs !! Mais ce fut le cas pour ce roman-ci !
Bien que la vie de son arrière grand-mère ne fut pas banale, je me suis ennuyée à la description linéaire de ses ennuis judiciaires (un petit rappel des faits d'armes de cette dame : née Mary Anne Thompson, Mme Clarke est devenue en 1803 la maîtresse du duc d'York, fils du roi. Six ans plus tard, éclate un scandale national lorsqu'il est découvert qu'elle avait vendu des commissions militaires. le duc fut obligé de démissionner mais fut plus tard exonéré. M.A. Clarke fut poursuivie pour diffamation et emprisonnée pendant 9 mois... merci Wikipedia...). Je n'ai pas retrouvé le style que j'aime chez Daphné du Maurier, et la complexité de ses personnages féminins. J'ai refermé ce livre sans émotion aucune, sans empathie ni intérêt pour ce personnage.
Août 2021 :
Pas étonnant que ce roman m'ait tant ennuyée car, dixit Tatiana de Rosnay dans la bio qu'elle a consacrée à Daphné du Maurier, Manderley for ever, cette dernière traversait une période de pages blanches et de manque d'inspiration : "Le coeur n'y est pas, écrire devient une corvée. En dépit de l'ample documentation glanée par Oriel et Derek en bibliothèque, Daphné avance laborieusement. Elle confie à ses éditeurs que c'est un roman rédigé avec la tête, mais pas le coeur (...) Une mauvaise grippe cloué Daphné au lit pendant plusieurs semaines en mars 1953 et lorsqu'elle reprend le travail, en avril, sa plume lui paraît affadie, douceâtre, dépouillée de sa vigueur habituelle (...) Ce livre sera-t-il aussi pénible à lire qu'il est à écrire ? Ses lecteurs ne vont-ils pas s'ennuyer ferme ?"... Daphné du Maurier avait vu juste... on s'ennuie beaucoup hélas avec le récit raté de cette héroïne à la vie pourtant pimentée...
et pour enfoncer un peu plus le clou, toujours dixit Manderley for ever : " Daphné termine douloureusement Mary Ann à l'automne 1953 (...) Daphné, peu intéressée par ce livre, trouve qu'il est dénué d'intérêt, et se lit comme un reportage journalistique ".

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