AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 363 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Niamh et Ruairidh est un jeune couple à la tête de la très renommée entreprise Ranish tweed, un tissu qui, aujourd'hui, a la côte auprès d'un très large public, notamment les grands couturiers. Originaire des Hébrides extérieures, il est à Paris pour la plus grande foire internationale de tissu d'habillement. Un soir, de retour à leur hôtel, Ruairidh prévient son épouse qu'il doit ressortir pour parapher des contrats. Refusant qu'elle l'accompagne, Niamh se doute de quelque chose et, suite à un mail anonyme dénonciateur, lui demande de but en blanc s'il ne va pas retrouver sa maîtresse, Irini Vetrov. Bien qu'il ait tout à fait nié, c'est pourtant cette dernière qui retrouve son mari devant l'hôtel. Emplie de détresse et de désespoir, la jeune épouse décide de les suivre mais, malheureusement, les voit monter dans la voiture d'Irina. Une voiture qui explosera quelques instants après sous les yeux effarés de Niamh. le lieutenant Sophie Braque, aussitôt sur place, sera chargée de l'enquête qui la conduira de Paris à l'île de Lewis...

Peter May n'a pas son pareil pour décrire avec passion, parfois violence, son pays d'origine. Car, outre cette enquête policière qui mènera le lieutenant Braque sur l'île de Lewis, l'auteur dépeint avec force les paysages grandioses tourmentés par des vents fougueux et des averses pénétrantes. Après le meurtre incompréhensible de son mari, Niamh n'a d'autre choix que de rentrer chez elle. Mais comment continuer à vivre, travailler sans lui ? Comment surmonter l'impensable ? Comment se résoudre à cette soi-disant liaison qu'il aurait entretenu avec Irina ? Dans ce roman noir, tumultueux, l'auteur dépeint aussi bien le présent (le meurtre, le retour au pays, la vie chaotique de Sylvie Braque..) que des éléments du passé, s'attardant sur l'histoire d'amour entre Niamh et Ruairidh, l'enfance de la jeune femme, de Balanish à Édimbourg, son amitié avec Seonag et les drames qui ont jalonné sa vie. Avec ce roman, fouillé et dense, à l'écriture très descriptive, Peter May tisse là un thriller sombre et captivant.
Commenter  J’apprécie          782
Publié par la maison d' édition Rouergue noir , ce roman vous séduira plus par son décor grandiose , par le dépaysement somptueux que vous y trouverez , que par son intrigue .

Niamh Macfarlane et son mari sont en déplacement professionnel à Paris, au salon Première Vision , un salon qui met en relation les créateurs de mode et les fabricants de tissus. Ensembles, ils ont fondé Ranish Tweed, sur leur petite île écossaise , une maison qui met le petit monde de la mode à ses pieds, tant la qualité et l'originalité de leur production est grande.
Peu de temps après avoir reçu un mail l'informant que son mari la trompe , elle assiste impuissante à l'explosion de la voiture emportant son mari et sa "peut-être" maitresse.
Plongée dans un immense chagrin , hébétée, , entre Paris et l'archipel écossais des Hébrides, elle se plongera dans ses souvenirs d'enfance et d'adolescence et par là même, les débuts de son histoire avec celui qui allait devenir son mari et qu'elle a toujours connu.

Au delà de cette douloureuse et romantique histoire d'amour, Peter May nous transporte dans le temps et dans les paysages de ces îles écossaises battues par les vents, la pluie mais toujours belles, le quotidien de ses habitants .
Froid, tourbe, mer scintillante, sable argenté, le vent qui rase tout, l'absence d'arbres, le ciel changeant et puis les arcs en ciel… Peter May devrait être l'ambassadeur officiel de l' Ecosse tellement il la "vend" bien… Parsemé d'anecdotes qu'il a glané de ci de là , ce roman atteint presque la qualité de la trilogie" L' Ile des chasseurs d'oiseaux … Presque…
Mais moi, à ce stade et juste après avoir refermé ce roman, j'ai envie de prendre un vol pour les Hébrides ! Oui ! Même avec le froid glaçant , la pluie, tout ça , tout ça …


Challenge Mauvais Genres
Commenter  J’apprécie          667
Bon, allez, en ce début d'été, je vous emmène dans l'archipel des Hébrides et plus précisément sur l'île de Lewis et Harris (nord-ouest de l'Écosse) : un vol Paris - Stornoway via Manchester et Inverness - pas de direct, vous croyez quoi, vous ? Et n'allez pas oublier la polaire, l'épais coupe-vent et les bonnes chaussures de marche, voire les bottes. Prêt ? C'est parti ! (J'ai évidemment réservé au Crown Hotel de Stornoway - pour l'arrivée, car après : camping !)
Même si le roman commence à Paris - et vous découvrirez tout seul pourquoi - c'est essentiellement sur cette île du bout du monde que nous promène Peter May. Et quelle balade ! Cet auteur a vraiment le don de nous immerger (à prendre au pied de la lettre!) dans un lieu, une atmosphère, des traditions et, il faut bien le dire, c'est ce que j'ai préféré dans ce roman ! En effet, ce Peter May a toute une palette de mots pour décrire les mille nuances de la mer tourmentée, les vents formidables qui décoiffent landes, bruyères et tourbières, les pluies insensées et les tempêtes extraordinaires, les multiples reflets du soleil sur les nuages : tout est lumière, couleur, souffle, tout est changement, transfiguration, métamorphose. le grand soleil peut disparaître en un clin d'oeil et laisser place à des vents violents, des vagues rageuses et une terre boueuse sur laquelle il devient impossible d'avancer.
La sensation de vivre semble être multipliée à l'infini sur ces îles, tellement la nature est là dans toute sa puissance et sa force et l'on se sent petit, très petit même, face à une telle fureur !
Et Peter May place tous nos sens en alerte : on sent l'odeur de la mer et du vent ! Je me suis régalée de ces éléments en furie d'autant que je n'avais pas à les vivre, vautrée que j'étais dans mon lit ou ma chaise longue. Voilà à quoi sert la littérature : nous transporter et c'est certain, je l'ai été avec ce texte !
Après les paysages, les traditions et les coutumes qui font l'identité d'un pays : vous allez être plongé dans l'univers du tissage et de la fabrication des textiles, le Harris Tweed ou le Ranish Tweed, les anciennes fabriques de Shawbost et de Carloway, les vieux métiers à tisser comme le Hattersley remplacé par le Griffith double largeur, sans parler des tisserands et de leurs gestes ancestraux. Écoutez donc : « Le tissu était doux, somptueux, presque sensuel sous mes doigts. Mais c'étaient ses couleurs qui me fascinaient le plus. - C'est magnifique. Ça me fait penser à la découpe de la tourbe sur Pentland Road par un jour ensoleillé. Toutes ces teintes différentes. Les premières nouvelles pousses au milieu des herbes de l'hiver. Vert et rouge. le brun des racines de bruyère, le bleu du ciel qui se reflète dans tous ces petits trous d'eau. » Pure poésie, non ? L'auteur précise d'ailleurs, en exergue, que « Le Harris Tweed est le seul tissu au monde à être décrit par une loi du Parlement. Cette loi de 1933 le définit ainsi : « Tissé localement à la main par les habitants des Hébrides extérieures, fini sur le sol des Hébrides extérieures, fait de pure laine vierge teinte sur le sol des Hébrides extérieures. » C'est clair, non ? Une espèce de super Label Rouge quoi !
Plus anecdotique par rapport au sujet principal de l'histoire mais néanmoins très amusante , j'ai beaucoup aimé l'évocation de la tradition du vol de portail le soir d'Halloween! Un truc comme ça, ça ne s'invente pas !
Et puis, il y a la langue : d'abord, dès le début, une page sur « la prononciation des mots gaéliques » : exemple « Amhuinnsuidhe » se prononce « av-anne-soué ». Répétez après moi ! Facile, non ? Allez, pas de frayeur, je suis tellement douée pour les langues que j'ai très vite abandonné et me suis fait un petit gaélique perso et tout s'est très très bien passé ! Ah, cette langue, elle fait vraiment partie du dépaysement : la mamaidh, les midges (beurk), le bothag, le machair, les balanisrachs, la tairsgear et n'oublions pas les noms propres : les Macfarlane, Ruairidh (personnage principal) qu'il faut prononcer Rou-are-i.
Découvrir cet univers m'a ravie, really ! Un vrai voyage dans l'espace et le temps que l'on retrouve immanquablement dans les romans de Peter May...
Maintenant, l'intrigue : bien sûr, il s'agit d'un roman policier dans la mesure où il y a une enquête mais on sent qu'au fond là n'est peut-être pas l'essentiel. Bon, deux mots, pas plus : Ruairidh et sa compagne Niamh, fondateurs de l'entreprise de tissu Ranish Tweed, sont venus à Paris pour participer au salon Première Vision. Mais Niamh soupçonne son mari d'avoir une liaison avec la créatrice russe, Irina Vetrov. C'est d'ailleurs une information qu'elle vient de recevoir via un mail anonyme. Alors, lorsque son mari lui annonce qu'il se rend à une réunion chez Yves Saint Laurent, elle a des doutes, le suit et tente de le rattraper… sans savoir que, dans quelques minutes, son destin va prendre un chemin imprévu et totalement basculer. STOP, pas plus - j'aurais peur que vous m'étrangliez! Comme je vous le disais, si je n'ai pas lâché mon bouquin avant de savoir le nom de l'assassin, preuve que le suspense est là et que ça marche, au fond, l'intrigue me semble être le prétexte à la découverte des hommes qui habitent cette terre, des paysages qui sont les leurs, des coutumes qu'ils respectent encore : c'est toute une époque, finalement, qui nous est racontée à travers l'histoire de Niamh et de Ruairidh, personnages dont on découvre petit à petit le passé et la vie sur cette île où chacun garde ses secrets et ses rancoeurs.
C'est certain, je n'oublierai jamais la maison de Ruairidh et et Niamh et les vues imprenables qu'elle offre sur l'océan les soirs de tempête, je la garderai longtemps au fond de moi comme un petit refuge du bout du monde…
Si vous êtes prêt pour l'embarquement, c'est parti ! Vous allez voir, ça va décoiffer !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          212
Bien d'accord avec les réserves de Tamara29 mais... ce livre présente l'intérêt de parler aussi d'un deuil, une femme qui a perdu son mari dans un attentat et qui revient sur les lieux où elle a vécu toute sa vie de couple. Une analyse pudique de toutes ces bulles de mémoire qui remontent, sans pathos, pour reconstituer toute l'intrigue. Douleur très bien vue et très bien décrite, dans la lumière changeante, toujours des Hébrides, Lewis où courent les nuages.
Sinon, l'histoire n'est pas très vraisemblable et la découverte du coupable, téléphonée. Quant au dénouement... Bon.
Mais j'ai quand même adoré.
Commenter  J’apprécie          200
J'ai reçu ce livre après que la lectrice précédente l'eut trouvé faible et bien long. Loin en tous cas de l'Ile des chasseurs d'oiseaux… Alors évidemment, j'ai abordé cette lecture assez circonspect.
Au final, je ne partage pas tout à fait cette vision du dernier Peter May.

Pour un roman de cette taille (400 pages), le scénario est des plus simples. Niamh Macfarlane, jeune femme écossaise originaire de l'île de Lewis, séjourne à Paris avec son mari Ruairidh. Tous deux sont originaires de la même île et ont créé une entreprise qui produit un tweed particulier, apprécié des designers de la mode. Mais une certaine tension existe entre eux depuis peu. Ruairidh quitte leur hôtel avec une jeune créatrice russe. Alertée par un mail malveillant, Niamh se précipite... pour assister place de la République à l'explosion du véhicule qui emmenait son mari. Que s'est-il passé ? Qui était visé ? Est-ce une vengeance personnelle ? L'acte fou d'un concurrent ? Une conséquence de leur passé dans les îles ?
En ramenant le corps de Ruairidh dans leur pays d'origine, Niamh revit leur rencontre, leur évolution en tant qu'adulte et ressent de nouveau tout le poids des traditions et des oppositions familiales entre îliens.

Certes, May s'étend – beaucoup – sur les relations entre les personnages, relations sexuelles incluses. Certes, Lewis n'est plus un lieu inconnu pour le lecteur qui a apprécié la trilogie de May sur les îles Hébrides. Certes, ce roman aurait gagné à perdre au moins une centaine de pages, pas franchement utiles à l'intrigue.
Pour autant, ce « gentil » polar se lit assez facilement. Les descriptions apportées par May de la lande, des falaises, de la mer, et la petite communauté îlienne restent l'occasion d'un beau voyage. le style de l'auteur le conduit encore une fois à faire un final très cinématographique (heureusement pas trop long). Bref, même si on est incontestablement en dessous de l'Ile des chasseurs d'oiseaux et de ses deux suites, ce livre reste acceptable, dans la catégorie polar de détente, mais sans grand suspense.
Commenter  J’apprécie          200
Je te protégerai est centré sur l'histoire de Niamh et et Ruairidh (à prononcer Neve et Rory...), couple entrepreneur à la tête d'une compagnie de tissage remettant au goût du jour la tradition du tweed dans les îles Hébrides extérieur. En voyage professionnel et professionnel à Paris, Niamh reçoit un email bizarre lui annonçant que l'amour de sa vie, Ruairidh le trompe. Email qui la perturbe profondément, d'autant plus que Ruiaridh a un comportement bizarre ces dernier temps. Après confrontation, ce dernier décide néanmoins d'aller à un prétendu rendez-vous, en compagnie de sa potentielle maîtresse. Niamh les suit de loin, juste assez pour apercevoir le drame... la voiture dans laquelle Ruairidh se trouve explose.
S'en suit le choc, les accusations, le deuil, la confrontation de Niamh avec sa future vie, sans Ruiaridh.
Je dirais que l'histoire de "Je te protégerais" est, certes une enquête sur ce meurtre si violent, mais avant tout le chemin de Niamh vers ce travail de deuil si éprouvant à faire. Revenir sur l'île, remonter dans son histoire personnelle, celle de sa famille et de sa belle-famille, les non-dits, son futur... Et ce chemin c'est ce qui m'a le plus plu dans cette histoire de Peter May, bien plus que l'enquête en elle-même.
Et qu'est-ce que j'aime me balader en Ecosse avec les histoires de Peter May!
Commenter  J’apprécie          140
Comme dans sa trilogie écossais loe , Peter May emmène
le lecteur sur l'île de Lewis .
Le coeur de l'histoire n'est pas vraiment l'enquête policière mais l'histoire de Niamh , jeune femme qui a vu son mari assassiné à Paris ,
dans l'explosion d'une voiture piégée .
L'auteur raconte la vie de ce couple : leur rencontre à l'école primaire ;
leurs années de collège et les affres de l'adolescence ,
leurs années d'études , leur mariage et la réussite
de leur entreprise textile ; une vie parsemée d'événements tragiques suscitant ruptures , haine et jalousie au sein de leur entourage ...
La police parisienne est en charge de l'enquête . Niamh , dévastée par le chagrin , se demande qui désirait la mort de son mari .
La réponse est certainement sur leur île natale ,
terre battue par les vents et la pluie .
Agréable à lire , ce roman nous immerge une fois de plus
dans l'atmosphère si particulière des Hébrides , terres de tourbières
et de landes désolées .
Les dernières pages réservent un rebondissement vraiment inattendu .
Peter May signe ici un roman un peu moins passionnant que sa trilogie mais qui procure néanmoins une lecture très plaisante .
Commenter  J’apprécie          100
Je te protégerai (2018) est un roman de Peter May. Niamh Macfarlane est à Paris avec son mari Ruairidh quand ce dernier meurt dans l'explosion de sa voiture en compagnie d'une célèbre créatrice de mode. Peter May retrouve avec bonheur l'archipel des Hébrides de la trilogie écossaise. Un roman sombre qui nous plonge dans le monde de la mode qui semble en total décalage avec l'ambiance et le climat insulaire. un thriller réussi malgré une fin décevante.
Commenter  J’apprécie          90
Après sa trilogie écossaise que j'avais adorée, Peter May nous ramène sur l'île de Lewis, lieu qui me fascine. Entre temps, quelques détours par Paris, New York, Edimbourg…
Au fil de l'histoire, une intrigue pleine de suspense et de fausses pistes, on se promène sur l'île de Lewis, aujourd'hui et hier. On la découvre à travers la vie de l'héroïne, petite fille puis jeune femme et de tous les gens qui évoluent autour. Les paysages, le tissage, les coutumes, se déroulent, je m'y croyais.
Un très bon Peter May.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai découvert Peter May par le biais de sa trilogie écossaise et depuis je suis sous le charme. Après un petit voyage en Chine avec sa série chinoise, je me suis à nouveau plongée avec plaisir dans l'ambiance des tempêtes de l'archipel des Hébrides. Confortablement installée au coin du feu, j'ai trouvé ça top.
La vie de Niamh Macfarlane bascule quand la voiture dans laquelle se trouve son mari explose en plein Paris. de retour chez elle, avec les restes du corps de son mari dans une boîte, elle doit affronter son immense peine, sa famille et sa belle-famille qui se vouent une haine tenace depuis un drame que l'auteur nous dévoilera vers la fin du roman.
Comme d'habitude, j'ai apprécié le style de Peter May, ses descriptions de paysages rudes, de météo capricieuse ainsi que l'évolution de ses personnages. L'enquête sert de fil conducteur. Les chapitres alternent entre le présent et les souvenirs de Niamh : son enfance, son adolescence, son amitié avec Seonag, sa rencontre avec Ruairidh, le monde du textile. J'ai apprécié le rythme. Quant au dénouement, j'admire l'imagination de l'auteur car j'étais loin d'avoir trouvé l'auteur du meurtre.
Commenter  J’apprécie          92




Lecteurs (761) Voir plus



Quiz Voir plus

Quel est le bon titre des livres de Peter May ?

L’... du serment ?

Archipel
Ile
Oasis

5 questions
25 lecteurs ont répondu
Thème : Peter MayCréer un quiz sur ce livre

{* *}