A l'occasion du salon Livre Paris 2017 j'ai découvert (en chair et en os) l'écrivain
Peter May. Sur les conseils de la représentante des éditions Babel Noir, j'ai acquis la série "la trilogie écossaise", un vrai bonheur de lecture.
Cette année à "Livre Paris 2018", je suis retournée voir
Peter May, toujours aussi souriant et sympathique avec ses lecteurs. Cette fois je suis repartie avec les trois premiers tomes (tous dédicacés) de la série chinoise.
Comme l'ont déjà signalé plusieurs lecteurs babélio, je reconnais que la trilogie écossaise est supérieure à la série chinoise tant sur la forme que sur le fond. A la décharge de l'auteur, je note que cinq ans se sont écoulés entre "
Meurtres à Pékin" et "l'Île des chasseurs d'oiseaux" : le talent, l'écriture et le style de
Peter May se sont tout simplement perfectionnés.
Revenons à "
meurtres à Pékins" premier tome de la série.
Dés les premières pages nous faisons connaissance avec les les deux principaux protagonistes :Le policier Ly Yan. Il vient d'être promu au rang de directeur, classe trois, et au poste de commissaire divisionnaire adjoint de la section n° 1. (les titres ne sont pas courts en Chine !!!).
Margaret Campbell, américaine d'une trentaine d'année, venue à Pékin pour donner pendant 6 semaines des cours de pathologie médico-légal à l'université de la Sécurité Publique.
Compte tenu de ses compétences, la police lui demande de participer à l'autopsie d'un homme qui se serait suicidé par le feu. L'autopsie permettra de découvrir qu'il s'agit d'un crime et non d'un suicide.
L'enquête est confiée à Ly. Les compétences scientifiques de Margaret lui seront une grande aide. Ils réussiront mais seront confrontés à la violence, à la corruption, ainsi qu'à la question des OGM.
Le côté "polar" est intéressant, certes, mais n'est pas l'intérêt unique de ce livre.
Cet ouvrage est en effet intéressant par son côté confrontation de deux cultures : Margaret la citoyenne américaine et son sentiment de supériorité, Ly le chinois et son pays avec ses 30 000 années d'histoire. Malgré leurs différences notamment culturelles, ils se sentiront attirés l'un vers l'autre. C'est le côté glamour de l'ouvrage !
L'auteur, qui selon les informations a effectué de nombreux séjours en Chine, nous promène dans les rues encombrées de Pékin, à vélo et en voiture, nous fait traverser la place Tiananmen, côtoyer la Cité interdite, déambuler dans des parcs, goûter la cuisine chinoise. Il nous fait découvrir une société chinoise collective plus qu'individuelle. Il rappelle l'histoire récente avec les souvenirs souvent douloureux de la révolution culturelle.
livre agréable à lire, bien écrit (ou bien traduit), du suspens, du glamour, du culturel...