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4,05

sur 625 notes
Avec Maud Mayeras j'ai eu certaines bonnes lectures mais les derniers opus ne m'ont pas tellement convaincu, j'étais curieuse pour celui-ci car il y question de séquestration .

L'auteur écrivant peu de livres il est plutot facile d'être à jour pour celle-ci.

Certes cela se lit bien et rapidement, cependant niveau crédibilité j'ai eu beaucoup de mal avec ce récit , peut-être que ce genre de récit n'est plus fait pour moi, je n'ai par exemple pas tellement aimé Room ou Birdbox qui regroupe également ces thématiques.

Peut-être aurai-je du éprouver plus de compassion pour Eine, Jung et leur mere mais cela n'a pas été le cas. du coup leur sortie du terrier m'a laissé sur le bas côté c'est le moins que je puisse écrire .

Un roman court, très noir et sombre car Aleph est vraiment une ordure de premier ordre.

Pour moi malheureusement une énième lecture qui sera rapidement oublié , je dois bien avouer que je deviens de plus en plus difficile au niveau des romans noirs ou policiers.
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Un commencement étrange et intrigant, des liens qui se construisent chapitre par chapitre : j'aimais.

Et puis vint le sordide, trop réel à mes yeux. Cette séquestration sous emprise, Ces victimes qui veulent sauver leur bourreau : ça devenait trop réel, trop proche de la réalité : j'ai eu du mal.

par contre, je n'ai pas pu le lâcher : l'écriture est belle et qddictive
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Roman noir et épouvantable à souhait, tellement il sait nous déranger sur les sujets abordés dès les premières pages et d'autres encore auxquelles je ne m'attendais pas en cours et fin de roman. L'auteure effectivement ne nous couvre pas de grossièreté ni de sang, ni de pathétique, ni de violence gore, son écriture n'en a pas besoin, notre cerveau tourne à plein régime: les monstres sont bien au pluriel.
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L'écriture de Maud Mayeras a quelque chose de particulièrement attractif, elle nous offre des romans noirs avec une plume singulière que j'apprécie beaucoup. Et avec Les Monstres, elle récidive. Nous voilà plongés dans une cave, aussi sombre que le destin de ses habitants. Il y a Maman et ses deux petits, une jeune fille vive comme un chat et son petit frère, plus sauvage.

Ces trois êtres sont enfermés là. Maman veille, résignée. Car Aleph, leur maitre n'est jamais loin, il dicte les règles, donne l'eau et le pain, mais il sait aussi les reprendre. Un geôlier élevé au rang de toute puissance. A travers les chapitres, les voix s'alternent, dévoilant le quotidien de cette cave. La peur, la faim, les douleurs mais aussi l'affection porté à ce bourreau. Et c'est ça, le plus horrible dans cette histoire, nous sommes ballotés entre colère et résilience, dans une histoire qui sonne presque trop vraie. Comme on pourrait l'avoir déjà entendue dans nos médias, dans les faits divers.

De son écriture franche et nette, l'auteure tranche dans le vif. A chaque étape franchie, j'ai pensé qu'elle ne pouvait pas aller plus loin, pas cette fois. Mais si, elle ose. Elle nous balade dans ses lignes torturées où aucune lumière ne pourra s'infiltrer. Et même quand Maman et ses petits voient le terrier s'ouvrir pour dévoiler le monde face à eux, Maud Mayeras nous offre une occasion supplémentaire de frissonner.

J'ai engloutie cette lecture, avide des mots que l'auteure nous serre avec toute sa cruauté, sa noirceur délicieuse, et encore une fois j'ai aimé ça !
Lien : https://vingtetunepages.com/..
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Dans mon panthéon personnel des familles dysfonctionnelles, il y avait Turtle et son père dans My absolute darling, un père survivaliste qui élève sa fille dans une relation aussi ambiguë que destructrice.

Désormais il y a aussi Eine et son père Aleph, une famille cachée dans son terrier, une mère apeurée qui obéit et tente de protéger ses deux enfants.

Ils vivent à l'écart du monde, seul le père va à la ville chercher des provisions pour ses monstres, ses enfants qu'il protège du regard et de la folie des humains. C'est lui qui les nourrit, ils restent à l'abri, sous terre. Mais un jour il a un problème et doit être emmené à l'hôpital. Ce même jour toute la région s'affole car le barrage risque de céder et d'engloutir la vallée et tous ceux qui vivent en aval. Il faut évacuer toutes les habitations.

Eine et son frère sont des monstres, ils le savent, l'affirment, le revendiquent, leur père le leur a assuré, c'est la seule vérité qu'ils connaissent. Lorsque les secours tentent de les faire sortir du terrier, leur monde fermé s'écroule, leur abri devient piège, la confiance est détruite, ils doivent fuir, agir, se battre avant d'être dévorés par plus monstrueux qu'eux. Commence alors une lutte sans merci, à la vie à la mort pour échapper aux humains, ou aux monstres, c'est selon. Mais comment pourront-ils se confronter à l'extérieur après avoir vécu ainsi terrés, à l'abri, trompés, manipulés.

Étonnant roman, noir, très noir, un peu de survivalisme, un lien avec ces affaires sordides d'enfant enlevées, comme celle de Natasha Kampusch, de familles cachées. Inceste, viol, violence, mort, terreur, rien n'est épargné aux personnages que nous offre l'autrice. Intéressant aussi de se poser les bonnes questions, à travers l'éducation, la formation, la domination et les sentiments, comment et jusqu'à quel point peut-on assujettir l'autre.

Le chapitres, courts et dynamiques, alternent avec des extraits de contes, pas toujours compréhensibles, ça casse le rythme, mais c'est peut-être fait exprès, pour rendre moins violente cette course pour échapper aux humains ?

https://domiclire.wordpress.com/2023/02/27/les-monstres-maud-mayeras/
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Dans le terrier, privés de la lumière du jour, élevés comme des bêtes, les monstres sont préparés à affronter les humains pour le jour où ils sortiront.
Eduqués par l'amour d'un ogre, ils survivent grâce à l'amour de leur mère.
Sevrés de vie sociale, et de soins de premières nécessités, les monstres se sont construits avec l'imaginaire débordant d' Aleph, qui souhaite en faire des êtres supérieurs aux humains, non contaminés par l'extérieur.

Tout comme le terrier, ce roman est noir, glauque et nauséabond, avec une pointe d'humanité qui nous fait dire que les véritables monstres ne sont pas forcément ceux que l'on cache.
Les légendes se mêlent au réel de l'imaginaire de l'ogre, pour que ses monstres prennent leur envol, de gré ou de force avec tous les dangers qu'ils peuvent représenter.
L'illusion de la vérité est dévastatrice sur de jeunes sujets vierges de toute interactions sociale et sociétale.

Bien qu'asphyxié dès mes premières inspirations dans la moiteur du terrier, tout est prévisible et le roman ne se résume qu'à des atrocités vécues par les uns et les autres, puis au comportement dérangeant que cela engendre par la suite.
L'horreur oppressante, sanglante, dérangeante promise par nombre de lecteurs n'était pas au rendez vous.
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Cette histoire est une abomination, tellement bien écrite que si l'on apprenait à la fin qu'il s'agissait d'un True Crime, ça ne nous surprendrait pas le moins du monde.

Cette atmosphère malsaine est tellement palpable qu'elle me donnait presque envie d'arrêter la lecture de temps à autre pour pouvoir respirer normalement. Adepte de lecture d'ambiance glauque, soyez les bienvenus, assaillez vous, car vous allez adorer le voyage.

Ce petit roman de presque trois cent pages, est d'une rare intensité, les descriptions vous donnent la chère de poule, les pensées de certains personnage vous dégoûtent, vous avez la nausée rien que d'imaginer les odeurs et j'en passe... Je ne sais même pas vous dire si j'ai de l'empathie pour les personnages ou si ils ne m'inspirent que du dégoût...

Une réussite dans l'horreur, une réussite dans l'écriture, une réussite dans l'immersion total proposé par l'autrice.

Quelle lecture déconcertante, je vous la recommande !

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Monstre, définition Larousse :
- Être vivant présentant une importante malformation
- Être fantastique des légendes, de la mythologie : Un centaure était un monstre moitié homme, moitié cheval.
- Animal effrayant ou gigantesque par sa taille, son aspect.
- Personne d'une laideur effrayante.
- Personne qui suscite l'horreur par sa cruauté, sa perversité.

Tout y est.
Le monstre sous toutes ses formes.

« Je me cache et j'attends jusqu'à ce que les humains ne représentent plus de danger. Si la faim me tenaille, si ma gorge est sèche, alors j'attends encore, qu'il n'y ait plus le moindre bruit dehors. Sinon les humains me tueront… »

Maud Mayeras m'a tendu la main, et je l'ai saisie.
Je l'ai suivie dans le terrier, à la rencontre de ses monstres.
Il faisait sombre, c'était sale, ça sentait mauvais. J'avais du mal à respirer. J'ai fait connaissance avec eux, et je les ai aimés. J'aurais voulu les protéger, les préserver de l'Ogre, les aider à sortir et à vivre hors de leur terrier. Mais le mal est fait. L'homme est un monstre, une personne qui suscite l'horreur par sa cruauté et sa perversité.

La digestion de ce thriller est lente et difficile. Les mots me manquent pour décrire les d'émotions contradictoires ressenties lors de cette lecture. J'ai eu la chair de poule, la nausée, les larmes aux yeux. J'en ai rêvé.
Ressortir du terrier indemne est impossible.

J'ai aimé me faire malmener par la plume de Maud Meyeras. Elle vous secoue dans tous les sens et ne vous lâche qu'une fois KO.

Je la découvre avec ce livre, mais ce ne sera pas mon dernier, c'est certain.
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Un roman dur et prenant qui laisse peu de place à l'optimisme. C'est noir, sombre, poisseux de réalisme sur le conditionnement du comportement humain.

Un livre marquant qui baigne le lecteur dans un climat oppressant et anxiogène jusqu'à la fin.

Un début un peu lent mais primordial pour décrire la vie ou plutôt le calvaire enduré par les protagonistes principaux.

Un roman fictif, certes, mais remplit de vérité où l'auteure dose avec justesse l'horreur sans tomber dans la surenchère.
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Les monstres de Maud MAYERAS – Pocket – Roman noir
Mise en appétit par le billet enthousiaste d'une babeliote que je suis assidûment, je me suis engagée cet été sur le chemin qui mène au terrier des monstres sur la pointe des pieds. En effet, je lis peu de romans noirs et le synopsis m'inquiétait un peu quant aux déviances exposées à nues dans ce récit au cours de scènes dont je craignais les descriptions trop détaillées. Au final, je ressors du terrier écoeurée tant par les odeurs fétides que par la somme de noirceur dont l'homme est capable, bien vivante mais marquée pour longtemps par ma confrontation avec Eine, la jeune narratrice. Alep est un romancier aussi prolixe dans ses créations littéraires que dans ses délires psychotiques qui le poussent à garder enfermés dans une cave de quelques dizaines de mètres carrés, une femme et ses deux enfants nés «en captivité». Les premiers chapitres se déroulent dans ce terrier nauséabond où la petite famille chasse les poux et les miasmes pour rester en «bonne santé» et applique à la lettre les règles dictées par Alep pour éviter punitions et châtiments. L'ambiance nous comprime peu à peu le plexus et l'on suffoque rapidement pressé par les odeurs nauséabondes et le manque d'air. On comprend que malgré l'amour primitif de la mère pour ses enfants et des petits pour leur maman, «il y a quelque chose de pourri au royaume d'Alep». La violence est partout, vécue comme une norme, partie intégrante d'une éducation élitiste menée d'une poigne de fer par Alep, le créateur fou qui veut faire des ses «petits», des créatures hors normes, épurées des tares humaines, de vrais petits monstres aux crocs acérés capables de vous déchiqueter la carotide d'un coup de dents. Alors, quand le barrage menace de céder et les eaux d'envahir la vallée et que les secours ouvrent la porte du terrier, comment ces petits monstres vont-ils pouvoir survivre dans ce monde des hommes qu'ils leur est inconnu et qu'ils redoutent? C'est la partie du roman qui m'a parue la plus originale et la plus intrigante, tant la littérature de ce genre donne normalement la part belle aux descriptions les plus glauques plus qu' aux traumas psychologiques des victimes. Ici, la mère libérée des griffes de son bourreau ne peut trouver la paix inquiète de l'avenir de ses petits et se terre au fond de son lit d'hôpital. Les «petits» Eine et Jung auréolés de leur tendre complicité fraternelle, sont pourtant comme deux bombes dégoupillées jetées au coeur de cette petite communauté d'hommes. On est fasciné par leur comportement et leurs réactions et on suit leurs pérégrinations la boule au ventre et le souffle court. Sans nul doute une lecture éprouvante qui appelle à reprendre un peu d'air à son achèvement mais un roman captivant que je ne suis pas prête d'oublier. Un ressenti de lecture qui me projette quelques années en arrière à ma découverte du personnage de Grenouille dans le Parfum, deux personnages sombres aux facettes aiguisées mais irisées parfois d'une vive lumière. Troublant!
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