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EAN : 9782843377433
252 pages
Anne Carrière (06/10/2016)
3.27/5   247 notes
Résumé :
C’est l’histoire d’un retour, d’une sentence et d’une vague qui monte à l’horizon.

2016. Antoine Harelde débarque à Ceduna, dans les terres arides du sud de l’Australie.

Vingt ans auparavant, il a passé un été dans cette petite ville perdue et, en l’espace de trois mois qui l’ont vu quitter l’adolescence, il a connu la joie, l’amitié, l’amour et l’horreur.

Aujourd’hui il est un homme. Il n’a pas oublié, il n’a rien pardon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (105) Voir plus Ajouter une critique
3,27

sur 247 notes
2016. Après 20 ans d'absence, Antoine Herelde débarque à Ceduna, en Australie. le parfum lourd de terre sèche le saisit aussitôt le pied posé. Malgré la fatigue et le décalage horaire, il s'éloigne de la côte et se dirige vers la campagne. Là, imposante, une maison verte habitée par un couple âgé. Derrière elle, des silos à grains et des champs à perte de vue. Aussitôt, les souvenirs de cet été 1996 ressurgissent. Son amitié avec Hunter, ces après-midis joyeux et le drame qui s'est joué et qui a bouleversé sa vie à tout jamais. L'heure de la vengeance a aujourd'hui sonné...

Voilà un roman original au déroulement imprévisible... Malgré les 20 années qui séparent le drame de cet été-là à aujourd'hui, Antoine n'a rien oublié de l'amitié mais surtout de la cruauté des hommes et est revenu se venger. Une vengeance implacable. Dans ce désert aride de l'Australie, Maud Mayeras nous convie à un voyage pour le moins étrange. À la fois thriller où les flashbacks reviennent en force, roman apocalyptique de fin du monde ou bien écolo, ce Lux fascine aussi bien qu'il déroute d'autant que les trois grandes parties qui composent ce roman manquent de liant. La galerie de personnages est particulièrement troublante notamment Cookie, ce géant défiguré et un peu dérangé. Les décors sont parfaitement décrits ainsi que cette ambiance étouffante et oppressante, les chapitres très courts accentuant le rythme et intensifiant la dramaturgie. Un roman original, surprenant mais décousu. Un conte noir et cruel...
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Ce que j'ai ressenti:…Un océan de sensations….

(Je retourne en enfance…).Clapotis, clapotas dans la mer, juste au bord de l'eau…Je regarde l'océan qui borde l'Australie, je respire ce souffle étrange des déserts arides, je goûte ce parfum d'éternité dans ces lignes…

Le ressac fait doucement son va-et-vient, je me berce à ce doux son, me prend d'affection pour ses trois mômes que je vois crapahuter sur les reliefs de Ceduna…

Et puis la vague Mayeras arrive…Le tsunami Maud s'empare de cette espèce de tranquillité pour mieux la ravager…Clap de fin sur l'enfance, clap de fin sur le monde…

Le monde est fini.

Elle ensevelie toute l'innocence et la beauté dans leurs yeux, elle te mitraille les entrailles à force de situations épouvantables, te fait ressentir toutes les failles de l'être humain, te les expose dans chaque interstice où l'eau peut s'infiltrer…Les monstres se réveillent dans ces paysages d'apocalypse, ils prennent plus de pouvoir dans ce chaos. Chaque goutte à la force titanesque, à l'instar de ses mots qui ont la puissance de t'atteindre, de t'envoyer chaque fois plus profondément dans tes retranchements…Et toi, pauvre lecteur, tu essayes de respirer entre deux chapitres courts, tu as de la chance l'auteure te les a fractionnés minutieusement, de reprendre ton souffle dans la déferlante de cette vague dévastatrice, de surnager dans ce flot de sensations contradictoires qui t'assaillent…Je te laisse te débattre dans la vague, moi j'ai préféré me laisser porter, me laisser submerger, lâcher prise, et laisser le roulement MaudMayeras me chambouler, la sentir me prendre la main dans ses ténèbres, et tenir comme le plus précieux des trésor, Lux

La vague s'est retirée, certes… Mais elle te laisse un traumatisme à l'intérieur de ton esprit…Tu reposes ce livre encore chancelant, mais tu t'inclines encore une fois devant ta Reine de ton univers livresque…

Maud Mayeras se paye encore le Lux de faire un troisième sans faute à mes yeux…Coup de coeur!!!

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- Et bien, Simone, que penses-tu de ce Lux, ma vie mon oeuvre, en trois chevaux non partants ?
- Comme tes pronostics, mon Guitou, pas franchement partante.

Naan, je mens honteusement, j'ai lâché le morceau au premier tiers sans aucun regret.

L'étranger de retour sur des terres alors foulées en culotte courte, l'insouciance et l'amitié comme étendard, désormais avide de vengeance, ça me bottait bien.
Le type, auréolé de mystère, aux motivations assassines qui ne le sont pas moins, Mayeras s'y connait pour attirer le chaland, il faut bien le reconnaître.
Ce qui me laisse complètement dubitatif, me poussant donc, par là même, à refermer ce récit non sans une p'tite larmiche de circonstance au vu du plaisir initial éprouvé, c'est un manque de liant abyssal récurrent entre des époques se voulant partie intégrante d'une même histoire sans en donner l'impression un seul instant. Le sentiment de naviguer à vue tout du long et pour un myope de compet', c'est pas l'rêve.
Abandon par KO à la 24e reprise.
La page 106 m'a tuer.

Lux, j'ai pas pux...
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C'est avec mon amie et ma complice Saiwhisper, qu'on replonge à nouveau, dans l'univers de Maud Mayeras. On s'aventure ensemble, dans son nouveau livre «Lux», paru dernièrement. Je suis vraiment contente, de retrouver, une de mes écrivaines préférées, que j'affectionne beaucoup.
Quand j'ouvre mon livre, je suis heureuse, de retrouver sa plume, que j'aime tant. Je me laisse transporter par la quête du héros, qui s'appelle Antoine. C'est un roman noir, et le récit est signé en trois parties. Elle prête la voix, à deux histoires, qui se suivent. Elle alterne entre le passé, et le présent. Elle revient surtout à ce fameux été en 1996. Il faut être très attentif à cause des liens qui se font, au cours du roman. Je confirme que la quatrième de couverture est vraiment bien choisie, pour mettre son histoire en valeur.



Intriguant, Déboussolant, Percutant

Avec Saiwisper, on accompagne donc Antoine, qui retourne sur les terres de son enfance, en Australie. Maud Mayeras met très bien en place son histoire, l'atmosphère qui est très dense, du décor. Tu te laisses entraîner par son écriture, ainsi que par le côté très sombre du roman. On assiste à l'arrivée des personnages, qui vont jouer un rôle très important dans l'histoire.
Je reconnais bien là, le talent de Maud Mayeras, elle sait très bien y jouer ses cartes, ses descriptions sont très imagées et elle manipule très bien ses personnages. Je ne sais pas pourquoi mais malheureusement la magie ne s'opère pas vraiment avec moi. Je trouve qu'il manque vraiment quelque chose, que je ne reconnais pas, à comparer à ses deux romans : «Hématome», ainsi que «Reflex».

Je ne pense pas, que ça soit son écriture, ainsi qu'au niveau de l'ambiance, car c'est très bien mis, en place, dans l'histoire. Dès le départ, je suis un peu intriguée car l'histoire est écrite en trois chapitres, c'est intéressant de voir la progression, que prend la tournure des événements. Au cours de ma lecture, je constate que ma concentration se relâche et que mon attention diminue. Je crois aussi que c'est un peu à cause de quelques longueurs et aussi un manque d'adrénaline. Je ne ressens pas du tout, que je sors de ma zone de confort, que je m'attends de trouver, dans le récit.

Dans le roman «Lux», c'est un peu comme lire un puzzle, qu'on doit déchiffrer et pour connaître vraiment la fin de l'histoire, tu dois le lire, jusqu'au bout. Elle réussit quand même à garder ma curiosité, parce que je veux comprendre, les morceaux du casse-tête. C'est un roman construit de façon original et que Maud Mayeras, réserve également une trame musicale, qu'elle concocte ici.

Pour terminer, je remercie mon amie et ma complice, Saiwhisper, d'avoir fait, ce voyage, dans ses contrées lointaines, avec moi. Je me suis fait ma propre opinion, en lisant mon livre. Je partage les mêmes impressions qu'elle alors c'est difficile de faire changer la perception de l'autre. C'est toujours intéressant d'échanger avec mon amie, autour de ce livre. Je suis vraiment triste d'être passée à côté de l'histoire, il reste que je n'oublierai pas l'envers du décor, avec ses grandes étendues, surtout les vagues, ainsi que les secrets de nos personnages. C'est surtout le héros Antoine, que je vais me rappeler quand je pense à «Lux». Je n'en dis pas plus, sur la finale, je laisse un peu le mystère planer, aux autres lecteurs car je suis très mitigée par ma lecture.



C'est à qui le tour, de faire un plongeon, en Australie, sur ses terres, qui accueillent à nouveau Antoine, devenu grand, lorsqu'il y retourne ? Est-ce qu'une fois adulte, nos perceptions changent, lorsqu'on était petit ? C'est un peu ça, l'essence du livre, c'est de retourner à nos racines. Est-ce qu'il a réussi finalement sa quête ? Je confirme que c'est une bonne histoire à lire mais je ne le conseille pas, celle-là pour découvrir, cette auteure talentueuse. Ce livre possède aussi des belles chroniques, comme quoi, tout dépend des goûts et des couleurs… Je conseille donc d'aller lire la très belle chronique de Saiwhisper, qui va livrer à son tour, ses propres analyses, de sa lecture.

Siabelle
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Il faut que j'arrête de projeter l'image d'un auteur sur les personnages de son roman. ....je sais c'est idiot mais j'ai du mal à m'en empêcher, et c'est peu dire que ça biaise le jugement. ...
J'étais au milieu de ce livre quand j'ai rencontré maud Mayeras dans un salon, déjà l'histoire me laissait perplexe, je ne voyais pas où elle voulait en venir, c'était tordu, dérangeant, amoral. ..mais en la voyant je me suis dit : non tu fais fausse route, cette histoire ne peut pas être si machiavélique, elle à l'air si sereine, si calme, si. .....normale !!!!!
Eh bien! Accrochez vous. ...ce qui démarre comme une histoire de vengeance sur fond de mal être chez un jeune frenchie revenu des années plus tard en Australie venger la mort de son meilleur ami, se transforme sur fond de catastrophe naturelle, de misère sociale et familiale en apocalypse.
Si le démarrage est un peu lent, un peu fouillis , un peu barge, dans la deuxième partie, il faut s'accrocher au livre et même de temps en temps le poser et souffler pour continuer.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Puis la platine avait diffusé de la musique française qu'ils avaient écoutée, allongés tête-bêche sur le tapis du salon. Hunter s'était imprégné des notes et des mots, ils étaient entrés en lui et l'avaient fait frissonner. Le piano-boucle, la voix de fumeur, les paroles douces qu'il ne comprenait pas. "c'est beau", il avait dit.

Tu n'es plus qu'une pauvre épave,
Chienne crevée au fil de l'eau
Mais je reste ton esclave
Et plonge dans le ruisseau
Quand le souvenir s'arrête
Et l'océan de l'oubli,
Brisant nos coeurs et nos têtes,
A jamais, nous réunit...

"C'est triste", avait répondu Antoine.
Sa mère lui avait appris cela, le désespoir terrible de la musique
-"On ne devrait pas chanter sur le bonheur, il n'y a rien de plus accablant que la joie des autres." Et elle poussait le volume à fond en pompant voracement ses cigarettes.
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Antoine se dit qu'elle doit avoir porté et élevé de nombreux enfants. Il y a, dans ses rondeurs et dans ses yeux, dans ses adieux - Demandez- moi n'importe quoi ! -, la faille de l'amour maternel. [...] Les mères ont ça dans le sang, imaginer le pire. Et lorsqu'il se produit, elles semblent toujours surprises.
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Les bâtisseurs attrapent aussi la main d'Antoine mais, par réflexe, celui-ci la retire poliment. On ne touche pas. On n'effleure pas. Ça l'a toujours rendu nerveux, le contact. Les bâtisseurs ne le forcent pas. Ils cherchent simplement à lui enseigner  l'art de frôler sans faire mal, toucher sans abandonner. Ils veulent lui montrer. La douceur, ça n'est que cela.
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La vague, ils l'entendent encore ronronner. Elle vibre sous leurs pieds et tapisse leurs poumons, ils la respirent. Elle les a pénétrés tel un amant indocile et enveloppés comme une mère aimante. Elle est eux, et ils ne risquent plus rien. Elle ne leur fera plus de mal.
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Et puis il les tuera tous les deux. Il ne se posera pas la moindre question. Il laissera peut-être le vieil homme épauler son deux-coups, lui concédera l'espoir furtif de s'en sortir, puis il retournera l'arme contre le couple, apprivoisera la sueur sur la gâchette glissante. Il les regardera supplier, écoutera leurs plaintes et leurs cris, sentira leur peur couler sur lui. Il ne sourira pas et fera feu. Il tirera à travers les peaux durcies. Une fois dans chaque corps. Le front, le cœur, le ventre, il ne sait pas encore. Deux cadavres, c'est tout ce qui restera. Il les emportera loin d'ici, au fond de ce terrain en friche, ce champ recouvert chaque jour de l'année par des tonnes de feuilles sèches, tremblantes sous la brise légère ou collant à vos semelles. Au fond de ce terrain, il y a un trou, un trou dans lequel il pourra entreposer les deux cadavres. Il cachera leurs chairs et leur puanteur à l'abri des regards. Il attendra patiemment que les corps pourrissent et, quand il ne restera plus que des os cassants, il y mettra le feu. Un beau et grand brasier pétaradant au milieu des branches. Antoine contemplera les flammes jusqu'à ce que ses yeux ne soient plus que deux fentes noires, humides et douloureuses. Il respirera l'odeur des chairs cuites jusqu'à ce qu'elle fasse un peu partie de lui. Alors il se sentira mieux. Accompli, entier.
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