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4,05

sur 625 notes
bonjour à tous et toutes petit compte rendu sur "Les monstres" de Maud Mayeras,alors au début je me suis dit mais qu'est ce que je lis je ne vais pas aller au bout, et au bout de 80 pages impossible à lâcher ce livre. mais quelle histoire j'ai vraiment aimé, l'horreur au bout du terrier. et de la fin je vous en parle ou pas???? et ben pour la savoir car elle waouh je vous conseille de lire ce livre. mais comme toujours cet avis n'est que personnel
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L'histoire d'une femme et de 2 enfants enfermés dans une cave par un homme qui les persuadent que ce sont des monstres et que s'ils venaient à sortir les humains les tueraient .

Comment un homme peut convaincre des humains que vivre séquestrés dans une cave avec un seau en guise de toilettes, un matelas pour 3 en guise de lit et de se nourrir de tablettes de chocolat est une belle vie ?

Voilà toute la violence de cette histoire ! Une noirceur à vous couper le souffle et qui paraît tellement réaliste !

Ce livre est très dur par moment mais cette relation qu'a cette mère avec ses 2 enfants est incroyable et nous montre que l'amour que l'on porte à ses enfants permets de tout supporter, même le pire...

J'ai tellement aimé ce livre qu'il est pour moi l'un des meilleurs que j'ai pu lire sur le thème de la séquestration .

L'écriture est très agréable et finalement l'histoire paraît logique une fois qu'on l'a lu, mais quand vous êtes dans l'intrigue vous vous dites que ça, ça et ça vous ne vous y attendiez pas !

Ça a été une claque du début à la fin !

J'aurais aimé en dire encore plus sur ce livre mais j'ai trop peur de vous spoiler alors j'arrête !!! 😁
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🏚 Les monstres - Maud Mayeras 🏚


Parce que ce sont des monstres ils vivent dans un terrier. Eine, Jung et maman vivent dans un pièce, sans fenêtre, avec un matelas, un sceau pour leurs besoins, une cuisinière et une porte fermée à clef. Seul Aleph a la clé. Aleph est celui qui les nourrit et les éduque en vue du jour où ils seront prêts pour l'extérieur, là où vivent les humains. Mais voilà un jour Aleph ne revient pas, et pour cause il est à l'hôpital, il a fait une crise cardiaque alors quand la mère entend les humains criaient à l'extérieur du terrier pour évacuer les habitants à cause du barrage, elle aussi crie, appelle au secours. Pour la première fois un humain entre dans le terrier au grand dam d'Eine...

Quel livre! J'ai eu un peu de mal les premières pages je l'avoue. le style? le ton? Je ne sais pas, mais ça n'a pas duré. J'ai adoré ma lecture, aussi sombre que soit ce livre. J'ai aimé Eine, Jung et la mère, j'ai eu le coeur serré plus d'une fois, je me suis demandée comment on pouvait infligé ça, j'ai été consternée par le conditionnement des enfants, choquée par les actes d'Aleph. C'est sombre, c'est triste, c'est dur. C'est un livre très réussi, qui aborde la séquestration et ses conséquences d'une manière peu commune.
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Ce livre, je l'ai bouffé en une journée et demie, un record pour moi.

C'est l'histoire d'un ogre. C'est l'histoire d'un fou. C'est l'histoire de tant de petites âmes abîmées et déglinguées par la faute et l'obsession d'un seul homme.

C'est sombre et anxiogène. Divisé en chapitres très courts, l'histoire des "monstres" se déroule sur fond de catastrophe naturelle, et du coup, ça se lit très vite, comme un thriller. Ça ne se déguste pas, ça se dévore. Littéralement. On a tellement envie de savoir où ça va nous mener. Ce que l'auteur nous a concocté.

Il y a tout un tas de thématiques intéressantes abordées avec justesse, notamment le syndrome de Stockholm, les relations humaines, les notions de bien et de mal, le regard qu'on porte sur soi... C'est dur, certes, mais bien moins que certaines fictions que j'ai pu lire et qui se complaisent dans la violence gratuite. Ici, et c'est là tout le talent de Maud Mayeras, on ne tombe jamais dans l'excès. Même si l'histoire est effroyable, il n'y a pas de scènes révoltantes qui vont se succéder à l'infini au point de vous mettre mal à l'aise. La nausée, vous l'aurez, mais à travers les mots, à travers ce qui est suggéré, jamais montré. Tout se joue dans les mots. Dans les sous-entendus. Dans les rapports médicaux, aussi...

L'horreur est parfois à peine évoquée et ça suffit à vous coller des frissons. On passe par tout un panel d'émotions : doute, effroi, colère, révolte, tristesse...

Les contes écrits par Aphel (l'ogre), qui s'intercalent entre les chapitres, apportent une meilleure compréhension de la situation tout en nous dévoilant la manipulation mentale qu'il a établie. Je dois dire que l'auteur a su ménager ses révélations et retournements de situations. On reste accroché jusqu'au bout, jusqu'aux dernières pages en découvrant que si les monstres n'existent pas, les hommes, eux, peuvent se révéler bien plus abominables.

La fin est en parfaite adéquation avec le reste. C'est une réussite. Un conte obscur, d'une noirceur effroyable qui tient toutes ses promesses.
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Voici un des livres que j'attendais avec impatience ! M.Mayeras soulève un sujet hyper noir et très douloureux avec cette plume qui n'appartient qu'à elle : la séquestration, les enfants nés de cette séquestration ... L'âme humaine réduite à l'état animal ...
Chaque partie commence par un petit conte ... Chaque conte est un "repère" pour les enfants. J'ai ressenti beaucoup d'émotion à la lecture de ce livre ! Fort, puissant, on ne peut qu'être touché par cette histoire !!! Je pense que je m'en souviendrai longtemps !
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Quand Siabelle m'a proposé de découvrir ce thriller psychologique en lecture commune, j'ai accepté avec grand plaisir, car Maud Mayeras avait réussi à me surprendre avec ses précédents écrits et avait globalement su me conquérir, en particulier avec « Hématome » et « Reflex ». J'étais donc curieuse de plonger dans sa dernière publication dont les éloges sont nombreux sur la toile. Comme les lecteurs, j'ai pris plaisir à fouler le sol de ce terrier angoissant où vivent deux bambins et leur mère. Ils sont tous les trois séquestrés. Dans leur bulle souterraine. Seuls. En meute. Coupés du monde. Protégés des Hommes. Vivant de peu. À demi-nus. La maman veille sur ses progénitures, les protège, les éduque, les éveille et les nourrit au sein lorsqu'Aleph, leur seul contact à l'extérieur, n'a pas amené assez à manger. Voilà un huis-clos glauque, terrifiant, sombre et rempli de secrets…

Le lecteur n'est pas sot : il comprend très vite la nature de ces deux « monstres » ainsi que le passé violent de leur génitrice qui, pour survivre, obéit au mâle alpha leur apportant des vivres. Cela ne m'a pas empêchée d'attendre les réponses avec impatience. Il me tardait de comprendre les raisons pour lesquelles Aleph avait fondé cette communauté. Or, c'est cette curiosité morbide qui m'a poussée à dévorer une à une les pages. Cependant, j'avais le souffle court : on a beau savoir de quoi il en retourne, y faire face et encaisser est difficile ! Rosemarie, la mère des petits enfants, m'a énormément touchée. J'ai trouvé sa psychologie très bien menée et intéressante. Ce qu'elle a traversé est riche en émotions et tout simplement horrifiant !

Les chapitres du livre sont courts, ce qui donne du rythme. Afin d'apporter une vision d'ensemble, la narration sera plurielle, offrant alors la parole à Aleph, à Rosemarie, aux enfants-monstres Eine et Jung, au lieutenant Jeanne Rousseau et à des personnages de passage. Et, parfois, lorsque les protagonistes ne sont plus narrateurs, des extraits de conte se glissent entre les chapitres. Il s'agit là de livres écrits par Aleph pour les bambins. Ces textes les éduquent, les font rêver et permettent de les avertir du danger extérieur. le tout est desservi par la plume simple, fluide et efficace de l'auteure. Cette dernière ne ménage pas ses personnages. Ô que ce roman noir est affreux ! Quels non-dits abjects ! Quels mystères révoltants ! Chaque révélation est comme un uppercut plongeant le lecteur de plus en plus dans l'horreur humaine…

« Les monstres » m'a conquise par son ambiance aussi haletante que pesante ainsi que par sa construction. C'est glaçant, bouleversant, sans espoir et très bien écrit. Néanmoins, tout n'est pas parfait. Comme me l'a fait remarquer Siabelle, les rebondissements sont trop classiques et prévisibles. Elle a tout à fait raison. La preuve : nous avons toutes les deux anticipé chaque twist… Pour elle, ce fut un blocage. À l'inverse de mon amie, cela ne m'a pas empêchée de globalement apprécier ce titre. Certes, j'aurais désiré de la nouveauté ou être davantage étonnée comme avec les oeuvres passées de l'auteure néanmoins, j'ai été touchée par Rosemarie… Je conclurais cet avis en disant que ce n'est pas le meilleur ouvrage de l'auteure, mais qu'il a le mérite de ne pas laisser le lecteur indifférent. Merci encore à Isa pour nos échanges !
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Je vous parle aujourd'hui des Monstres, de Maud Mayeras.
📌 Je n'aime pas les romans noirs, même lorsqu'ils sont bien écrits. C'est comme une règle.
Et j'ai trouvé mon exception.
🚀J'ai allumé ma Kobo et je me suis faite embarquer. Deux jours pour lire cet OVNI (300 pages broché) qui m'a transportée, interrogée, émue. L'intrigue est à peu près évidente depuis le début, je n'ai eu aucune surprise, aucun mystère et pourtant. Et pourtant, "Les monstres" restera dans ma galaxie personnelle comme un des livres les plus forts que j'ai lus. Ce que Maud Mayeras parvient à faire, c'est à parler à l'intime, à… je ne sais pas, le cerveau reptilien, les nerfs ? Comme si une connexion complètement pure s'opérait entre ses mots et moi. Débarrassée des filtres de la raison, du jugement, de l'évaluation, et même débarrassée du filtre du coeur, de l'empathie. C'est bouleversant, ca remue comme quand on met ses doigts dans la prise (ne le fais pas, stp).
🔎Je n'ai pas grand chose à en dire, du coup, parce que la construction, le style, l'intrigue, tout ça, on s'en fiche quand on lit Les monstres.
Deux trois détails m'ont fait tiquer, on n'est là qu'à deux trois détails du chef d'oeuvre.
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Ils sont 3 dans ce qu'ils appellent "le terrier" : maman, Eine, la femelle et Jung, le petit mâle. Ils sont à l'abri loin des humains qui sont dangereux et ils doivent savoir comment les affronter avant de pouvoir sortir. D'ailleurs, le soleil du dehors est dangereux : il les a brûlé la dernière et seule fois qu'ils sont sortis dehors ... Heureusement, il y a Aleph, celui qui leur donne à manger, l'eau, évacue leurs déchets et leur raconte des histoires toutes plus cruelles les unes que les autres. Maman est une femme faible et des fois, Aleph est obligé de la remettre dans le droit chemin.
Sauf que, Aleph est juste un vieil homme, écrivain, qui va faire un infarctus, être hospitalisé et à partir de là, l'horreur se dévoile : maman a disparu dans les années 80, Aleph est un écrivain au cerveau malade et plus on creuse dans le terrier, plus le sordide apparaît tandis que les "monstres" s'échappent de l'abri pour fuir un humain. Leur errance sera courte tandis qu'un barrage menace de s'effondrer entre désillusions et conditionnement, cruauté et terreur : croiser la route des monstres, c'est se rendre compte que nous pouvons tous le devenir ...
Un roman bien ficelé qui m'a donné envie de lire les autres de cet auteur que je ne connaissais pas, un texte très sombre, mais qui malheureusement, ne l'ai jamais autant que la réalité des faits divers : il y a un monstre et des victimes, mais on retient le nom du monstre et pas ceux de ceux qui ont soufferts de ses sévices.
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Maud Mayeras navigue dans les zones que je ne lis pas – ou en tout cas très peu. Il y a quelques années, j'avais lu, à titre d'expérience personnelle, une anthologie de nouvelles écrites par elle et ses coreligionnaires du thriller 2.0 (oui, j'avoue, ce qualificatif est un tantinet péjoratif pour moi), en me disant que ça me permettait d'avoir un condensé sans avoir à me fader des pavés qui risqueraient de me tomber des mains, pour un budget bien trop élevé.
Cette anthologie, "Phobia", ne m'avait "pas déçu", j'entends par là que je l'avais trouvée comme je m'y attendais, c'est-à-dire mauvaise (je soupçonne aussi que certains ne s'y étaient pas foulés, puisqu'ils n'y gagnaient pas un kopeck).
Pourtant, deux ou trois auteurs surnageaient dans ce cloaque, parmi lesquels... Maud Mayeras.
Aussi, quand j'ai vu ce roman en promo numérique, je me suis dit que c'était le moment de "tenter l'aventure".
Les bonnes nouvelles :
Ça se lit bien. Heureusement, remarquez, pour un "page turner", autre qualificatif consacré pour les thrillers 2.0. Il y a quelques petites choses que je n'ai pas vu venir et c'est une bonne nouvelle, comme le coup du chat (ah ah !) ou la disparition prématurée de tel personnage alors que je m'attendais à un roman de traque. Là, Maud, j'avoue, tu m'as bien eu. Quelques moments presque émouvants, aussi, avec ces malheureux personnages martyrisés, damnés de la terre. Et une fin certes prévisible, mais sans doute inévitable et inexorable. Un roman qui ne pouvait pas bien se finir, c'est évident, et s'il y a vraiment une idée directrice derrière, même si c'est un peu une idée "captain obvious" c'est sans doute l'aspect primordial de l'éducation qu'on donne à un enfant pour son devenir et sa santé mentale.
Et puis, il y a les mauvaises nouvelles, enfin, pas toutes si mauvaises que ça, mais qui brillent quand même au minimum par leur intention délibérée d'obéir à une recette éprouvée.
D'abord, les chapitres sont courts, très très courts. Et il y en a donc plein. Parfois, ce choix est judicieux, lorsqu'il s'agit de changer de narrateur, mais parfois c'est dans la continuité de l'action, donc totalement artificiel.
Ensuite, il y a le thème mille fois rebattu (y compris au cinoche) de la séquestration. Ça en a fait couler des tonnes d'encre, pour des choses qui n'arrivent que de façon exceptionnelle. Peut-on encore faire original sur un tel sujet ? "Moi, je dis que la question, elle est vite répondue".
Et puis, des phrases à l'emporte-pièce, un vocabulaire simple, voire simpliste, certes logique quand l'enfant sauvage est à la manoeuvre, mais moins dans les autres cas.
Ça se lit bien, d'accord, mais comment se suffire d'un texte qui aborde un thème sans originalité, sous une forme si peu littéraire ?
Sans compter que les extraits de contes écrits par Aleph, qui émaillent le bouquin, présentent souvent bien peu d'intérêt et ne font que nous éloigner de l'intrigue – même quand on en perçoit la portée symbolique.
Et pourtant, je suis sûr que Maud Mayeras peut faire mieux, sa nouvelle de Phobia en témoigne. Je suis sûr qu'elle peut s'affranchir de ce carcan de thriller 2.0 pour produire un roman plus travaillé, sur un sujet plus original.
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J'ai dévoré les 300 pages en 2h.
Les critiques étaient quelque peu mitigées.
Les premières pages me font penser à Room de E. Donoghue.
Je plonge à corps perdu dans le terrier.
Je me sens à l'étroit et dans l'humidité constante tout au long de ma lecture, me pieds resteront froids.

Mais l'esprit, lui bouillonne. A coups d'émotions fortes, tantôt la peur, tantôt la joie, puis la douleur, la tristesse et la surprise…

C'est trop court. J'ai pas envie de laisser Rosemarie, Eine, Jung, Rousseau et les autres.

Maud Mayeras nous emporte avec elle dans les tréfonds de la noirceur. Merci à elle.

Encore une pépite. Un de mes coups de coeur assuré de 2021.

A lire, bien sûr!


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