De si bons amis est un livre que j'ai aimé lire, mais qui ne restera pas gravé dans ma mémoire, loin de là. C'est une histoire prenante, où l'on suit l'histoire d'Helen, une femme qui tente de maintenir le cap malgré des soucis qui s'enchainent (travail, famille), et qui va être amenée à rencontrer un couple de personnes riches, sûr d'eux, excentriques, qui vont l'accueillir et la choyer. C'est à ce moment précis qu'une forme de dépendance se crée et que les portes se referment sur elle.
Le livre aborde à mon sens les causes de cette dépendance (l'estime de soi, les failles, circonstances de vie), vue comme un terreau fertile à toute forme d'influence. Cependant, je n'ai pas retrouvé cette influence néfaste dans ce livre, peut être survendu en 4e de couverture, alors même qu'il aurait pu - et avait les qualités pour - montrer davantage cette perte de repères, et cet abime dans lequel se referme Helen.
Je pense que c'est surtout cela qui m'a le plus surpris, déplu et qui me fera oublier cette histoire où je n'ai pas réussi à m'accrocher aux autres personnages qu'Helen, car manquant de profondeur. Peut-être aurait-il été intéressant d'avoir leur point de vue et plus d'éléments internes, subjectifs, les concernant afin de 'rentrer dans leur tête' notamment ce couple et le personnage d'Elliot.
J'y ai plus vu une histoire autour de l'égoïsme, l'égocentrisme et le manque de confiance en soi que sur la manipulation, même si les deux peuvent être liés. de même, malgré une histoire et une écriture captivantes, j'y ai retrouvé des banalités sur l'argent, sur son exubérance et sur les distinctions de classe sociale.
Enfin, j'ai ressenti quelque chose de bancal dans le format du livre avec des parties plus ou moins exploitées dans les 350 pages qu'il contient : un début assez long et une fin assez rapide. Finalement je me suis dit : Tout ça pour ça ?
Joyce Maynard est une auteure américaine que j'ai découvert grâce au conseil avisé d'une professionnelle du livre. le bilan est mitigé même si j'ai apprécié cette tension permanente que propage l'auteure dans son écriture.