Un roman policier historique où il est question de trahison et de vengeance dans la France de l'après seconde guerre mondiale !
1996. À la mort de son père, ancien résistant, Pierre met la main sur son journal intime où Gabriel raconte, jour après jour, les événements dont il a été le témoin et l'acteur en août 1944, juste avant la libération de Forcalquier, en Haute-Provence.
Stupeur : il découvre que Jeanne, sa mère, qu'il croyait morte en couches, a été torturée et assassinée par des miliciens, juste après sa naissance. Elle a laissé des lettres où elle raconte sa version des faits.
Qui était vraiment Jeanne ? Qui furent les auteurs de cet acte abominable ? Qui en fut le commanditaire ? Quel rôle joua au juste Abel, le braconnier qui accompagna Gabriel dans sa quête des meurtriers ?
Questions auxquelles les écrits de Gabriel et les lettres de Jeanne, des années plus tard, apportent une réponse : la guerre, hélas, n'enfante pas de héros. Seulement des victimes…
Je remercie @leseditionsdelarchipel et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman captivant.
La structure narrative est divisée en deux parties : la première raconte la version des faits grâce au journal intime de Gabriel, le père de Pierre et la seconde est composée de lettres écrites par Jeanne, sa mère, qui nous livre sa vérité. Même si j'ai trouvé que la première partie était plus rythmée grâce aux scènes d'action que la seconde, j'ai été emportée par cette intrigue qui m'a un peu fait pensé au film "La Maison assassinée".
Les personnages de Gabriel et Jeanne sont émouvants et attachants grâce à leur portrait psychologique très détaillé qui permet au lecteur de s'identifier à eux facilement. Dommage que le dénouement soit un peu abrupt car je m'attendais à ce que Pierre, le fils, nous témoigne ses sentiments après avoir lu les deux récits de ses parents. du coup, j'ai trouvé que la fin était un peu inaboutie.
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A la mort de son père, Pierre peut enfin rentrer dans la maison dans laquelle son père, Gabriel, lui en refusait l'accès. Il y trouve des carnets, écrits par son père qui va enfin révéler les secrets trop longtemps enfouis. Pierre a toujours cru que sa mère était morte en couche, mais la vérité est bien différente.
1944, Gabriel, combattant dans la résistance, rentre chez lui pour rejoindre sa Jeanne. Mais le pire l'attend: le médecin de famille lui annonce qu'elle est morte, seul reste le bébé. Gabriel est dépité, mais la tristesse se mue en rage et en colère quand il apprend que la jeune femme a été violée et torturée par les miliciens.
Il se lance alors dans une quête de vengeance, pour faire payer ceux qui ont causé la perte de sa bien aimée. Accompagné par Abel, un autre résistant, il va faire des recherches, interroger et comprendre. Les langues se délient, livrant quelques vérités difficile à accepter.
Après le carnet de Gabriel, ce sont les lettres de Jeanne qui vont dévoiler à Pierre la vérité sur sa naissance et les semaine qui ont précédés la disparition tragique de sa mère.
Dans ce roman, on revit les tragédies intimes mais aussi si universelles qu'a engendré cette guerre. Les trahisons, les choix politiques, les drames avec comme fil conducteur, cette idée de vengeance. L'ensemble se lit très bien, avec cette quête qu'on voit défiler et dont on attend l'issu. Alors même que Gabriel et Abel ne font pas dans la dentelle dans leur esprit de revanche, on ne peut que comprendre leurs actions. Après tout, que serions nous prêts à faire pour venger ceux que l'on aime?
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